Comment savoir où l’on va quand on ignore d’o
LA FAUSSE PISTE DE L’AFRIQUE
Comment savoir où l’on va quand on ignore d’où l’on vient ?
La coupure historique, qui existe entre les anciennes civilisations et nous, ne permet pas à l’homme du 21ème siècle de faire la jonction entre ces anciennes civilisations et notre époque. Ce phénomène se manifeste tant au niveau du savoir que dans l’enchainement de l’histoire. La civilisation actuelle ne pourra progresser utilement qu’après avoir élucidé cette fracture temporelle. Ce trou de mémoire semble avoir crée un effet d’amnésie sur les acteurs et les étudiants de l’histoire contemporaine. L’archéologie, avec tout son arsenal scientifique, n’arrive pas à rétablir la vérité.
Tous les dirigeants de la planète canalisent leurs peuples dans la direction prise par la civilisation. Cependant, même les aveugles se sont aperçus que l’humanité s’est engagée dans une course entre l’habileté du savoir- faire en tant que moyen et la domination raciale en tant que but. Le savoir- faire seul ne suffit pas pour relever le défi de la réussite du programme de notre humanité. Nous avons vu la fission nucléaire et la conséquence de ses effets pervers. Les déchets toxiques constituent un exemple clair du manque de maîtrise de nos découvertes. Notre civilisation vit dans une connaissance insuffisante des lois immuables de la nature et l’incompétence à contrôler leurs combinaisons. Le jour où le savoir et la compétence se joindront à l’esprit hégémonique de l’occident, il ne pourra plus être possible d’envisager une survie de la race humaine.
Ce qui se passe présentement est trop absurde pour attirer la sympathie et l’intelligence. Le monde est trop à l’envers. Si l’intelligence ne vient pas s’allier à la raison pour aboutir à une clairvoyance qui permet le constat de ce qui nous arrive, il ne pourra pas être question d’espoir pour une prise de conscience et un recul dans la voie où s’est engagée cette civilisation. Le principal danger de la situation actuelle est la paresse intellectuelle charriée par le développement technologique de ce cycle. Cette dernière entraîne l’abandon de l’effort méritoire pour acquérir un savoir de qualité, et encourage le gain facile par le principe : la fin justifie les moyens. Le second danger est le programme d’enseignement qui produit des clones dont la mentalité s’arrête à ce que l’on lit dans les journaux de la semaine. Un programme sous entend un dessein préalable établit par des hommes sur des normes de la raison humaine pour atteindre un but dans l’organisation, la direction et le contrôle du savoir de la communauté.
Heureusement pour l’humanité, cette coupure temporelle que notre civilisation appelle préhistoire, est une subtilité dans le programme divin que les premières civilisations ont appliquée pour amener l’humanité dans un état de conscience sur la véritable raison de sa présence sur terre. Une manœuvre qui a échappé totalement à la sagacité des pères et des gardiens du système en place. Ses concepts de base sont absents du programme académique classique. L’ingéniosité de sa sauvegarde est à chercher dans l’intuition, en suivant le plan établi à travers un culte balisé que le Coran nous propose. En effet, la religion du livre, dont la Thora, les Evangiles et le Coran constituent les différentes phases d’évolution dans la progression de l’humanité, a toujours proposé au genre humain un culte permettant de remonter le temps, pour servir de pont entre les anciennes civilisations et notre époque. La dialectique que nous soumet la dernière version de cette religion du livre qu’est le Coran, nous a permis de trouver les clés de compréhension de l’évolution des sociétés humaines. L’agencement coranique utilise deux supports : la lettre et le chiffre. Par la lettre, il traite la gestion des sociétés à travers une organisation appelée religion. Par le chiffre, il développe un raisonnement mathématique dénommé métaphysique, qui fait appel à la connaissance infuse. Cette dernière permet la progression qualitative du savoir sans effets pervers.
Cette théorie, malgré l’apparence, n’est pas sortie de la tête d’un individu que le système en place appelle un fondamentaliste ou intégriste. Elle provient d’un de ses propres produits. Son auteur est un intellectuel du système occidental et plus précisément un technicien supérieur en aéronautique. Son identité africaine empreinte d’une instruction occidentale classique, baignant dans une foi musulmane lui a permis de comprendre les insuffisances que renferment la religion amputée de la science et la science purgée de la religion. Le fait d’être étranger aux deux formes de culture que sont la logique occidentale et le spiritualisme arabe dont l’antagonisme semble constituer un frein, permet d’avoir une hauteur de vue capable de dégager un jugement impartial.
Le trou historique qui sépare les deux civilisations est une conséquence de l’astuce utilisée par l’Egypte pharaonique, dans son application du programme divin, pour faire passer les instruments du savoir aptes à faire éclore un foyer de rayonnement aboutissant à une civilisation équilibrée. En effet, le projet divin tel que le décrit le Coran, nous propose la lieutenance sur terre. Dieu a pourvu l’homme d’un potentiel de connaissance devant lui permettre de résoudre tous les problèmes inhérents à sa mission de représentant de Dieu sur terre. L’Egypte pharaonique avait atteint l’harmonie du savoir, qui lui permettait d’agir en représentant autorisé. La transmission de son savoir nous est parvenue compartimentée dans chaque nuance de couleur de la race adamique.
Le savant sénégalais Cheikh Anta DIOP, le précurseur moderne de la voie vers le réveil du continent noir avait déclaré :
« L’Afrique doit recouvrer sa mémoire, restituer son histoire et remettre en place les clés de compréhension de l’évolution des structures des sociétés humaines dans le programme universel de la marche de l’humanité ».
Pourtant une tranche, minoritaire certes, de l’occident s’est toujours souciée de la trajectoire de marche de sa civilisation. Louis Pauwels et Jacques Bergier, dans un livre intitulé le matin des magiciens, des éditions Gallimard de 1992, déclarent :
“Pour moi, l’âge d’or était l’âge noir”
Le temps est venu de relever le défi de la déclaration de Cheikh Anta Diop par la mise en place des jalons qui permettent une lecture claire du fossé dans le savoir contemporain. Nous avons découvert la méthode par laquelle les Africains des premières civilisations ont organisé le relais du savoir vers les autres entités raciales. Nous connaissons le système par lequel ils ont compartimenté ce savoir en gardant le coefficient fédérateur. Nous avons découvert comment compléter, niveler, standardiser et spiritualiser le savoir actuel au bénéfice de toute l’humanité.
L’Europe, en faisant sien les chiffres de la méthode scientifique de la dernière version de la religion du livre a eu une première fois confiance en celle-ci. Pourquoi ne pas renouveler cette confiance pour débloquer une situation qui progresse à son détriment ? La crise planétaire actuelle provient de l’adoption partielle d’une proposition dont le bénéficiaire ignore fondamentalement l’application, la méthode et la destination de son choix. Les conséquences néfastes qui découle de ce processus, comme nous le subissons tous, n’épargnent personne sur le plan universel.
Nos dirigeants actuels, ceux qui détiennent le pouvoir comme ceux qui s’opposent, ne semblent être intéressés que par l’exercice de ce pouvoir. Ils sont trop inattentifs à la souffrance du peuple et trop haut perché pour qu’on arrive à les sensibiliser. Après des années de tentatives pour parvenir au Chef de l’état du Sénégal sans résultat, et des mois de contact sans succès avec les responsables des assises nationales, nous commençons à mieux saisir ces propos de René Dumont :
« L’Afrique noire est mal partie ».
Nous faisons appel, dès lors, à toutes les bonnes volontés du Sénégal, du continent et de la diaspora pour amener les données du savoir intégral, au niveau du peuple afin de desserrer l’étau de l’aliénation de la civilisation qui empêche à l’africain de se rendre compte qu’il est le dernier acteur du système. Il détient les éléments qui relient la science à la religion, pour que l’humanité reprenne sa trajectoire véritable.
La science nous apprend la différence de fonction entre la couleur blanche et la couleur noire. Dans l’action de l’énergie cosmique, le noir et le blanc occupent les extrémités de toute la gamme chromatique. Le blanc contient la somme des couleurs, le noir est l’absence de couleur. Ils constituent les réalités conflictuelles de la force qui se manifeste à tous les niveaux de l’existence. Le noir absorbe l’énergie et l’emmagasine, tandis que le blanc attire l’énergie pour la réfléchir. Cette différence directionnelle opposée dans la fonction, se retrouve naturellement dans l’action et le comportement des hommes. Le constat se lit sur la conduite des dirigeants africains. En voulant administrer leur peuple avec des constitutions et des lois établies par les Européens, ils deviennent des prédateurs pour les nations qu’on leur confie.
Les derniers représentants des anciennes civilisations noires avaient atteint le savoir qui réuni le principe alternatif de l’opposition des deux couleurs. Ils se sont attelés à mettre en place un dispositif pour le neutraliser. En effet, les connaissances inhérentes à chaque fonction de couleur dans la monopolisation des faits d’histoire aboutissent à des extrémismes. Pour parer à une situation qui ressemble à un jeu de « yo-yo », les derniers représentants du continent Africain ont sélectionné et placé dans une entité bien déterminée (Le sémite), une catégorie génétique pour transférer leur savoir d’une extrémité à une autre. Le mot sémite provient de la descendance du deuxième fils de Noé. Le concept du premier métissage naturel du noir avec un environnement étranger à celui de son berceau. Le choix du programme, les lieux d’activités et la manœuvre devraient arrondir les effets de ces extrémismes. L’option qu’ils ont choisie est le métissage culturel. Ainsi cette catégorie sémite intermédiaire entre le jaune et le blanc issue d’une dégradation chromatique de la couleur noire a servi de relais de transfert du savoir. Ce programme humaniste, des lors, engage le genre humain dans un ballet cosmique dans le temps et dans l’espace. Son application se fait à travers les êtres dont chaque entité de couleur, chaque groupe ethnique, chaque nation et chaque continent constitue une pièce d’un énorme puzzle du développement de l’énergie dans sa phase de concrétisation.
En regardant l’essor de la société actuelle, la recherche effrénée des biens matériels semble être le seul but de la vie. Si des âmes tournées vers la vérité existent encore, en conjuguant nos efforts, nous arriverons à faire connaître à la grande masse de notre planète sa véritable vocation. Et, comme l’ont prophétisé des prédécesseurs tels que les Mayas par le principe des énergies inversées, nous savons que la gestion de notre planète par le pilotage à vue du système actuel prendra fin à partir de 2012. Un système basé sur la certitude, du savoir couplé à l’éthique prendra le relais.
Il nous faut, dès lors, une nouvelle vision du monde, assigner un nouveau rôle à la science dans notre société en crise. Il est certain que si nous voulons survivre dans un monde en changement constant et rapide, il nous faut connaître les paradigmes d’une nouvelle science à laquelle nous devons adapter les connaissances actuelles. La non maîtrise du rôle des africains dans la poursuite du programme entraînera toute l’humanité vers une dérive voir une autodestruction. Du réveil africain émergera la science qui nous acheminera vers l’intelligence collective de la race humaine, passage obligé pour la renaissance du psychisme de la mémoire intégrale.
L’Egypte pharaonique détenait un savoir et des pratiques plus ou moins connus de nous. Elle avait ses secrets, dont un symbole est le bâton de Moïse, un autre la pyramide, un autre le sphinx. Champollion était convaincu du pouvoir de ce pays, et les archéologues n’ont pas dit grand-chose sur ces secrets.
Où donc est ce dépôt ?
En quoi consiste-t-il ?
Peut-on de nos jours le retrouver ?
Nous sommes à mesure de relever plusieurs signes du legs égyptien à travers des vignettes de la nature de l’environnement du Sénégal et la nation qui l’habite.
• Abibou MBAYE
• Coranologue
• mbaye.abibou@yahoo.fr