Sénégal Libertés et Démocratie en Péril
Sénégal Libertés et Démocratie en Péril.
La liberté d’expression parce qu’elle permet d’accroître l’information, aide la population à élargir sa culture, et donc à avoir un avis informé, ce qui contribue à approfondir la démocratie.
En effet, les pays les plus démocratiques, sont les pays où les citoyens sont les mieux informés, et les médias, en tant que moyens de transmission de cette information, sont un facteur essentiel de l’élargissement de cette démocratie.
C’est dans ce sens qu’il faut encourager les efforts de développement des médias privés, qui réduisent le déficit informationnel dans le pays.
Néanmoins, attention! Si la liberté d’expression c’est permettre n’importe qui de dire n’importe quoi, ou de faire n’importe quoi, bientôt pour paraphraser le professeur Mamadou Diouf, on n’apprendra plus rien, et on ne saura plus qui est qui, qui a dit quoi, ni fait quoi.
La liberté d’expression devrait s’accompagner de l’existence d’un système de régulation automatique, capable d’empêcher que n’importe qui puisse dire n’importe quoi.
Si la régulation doit être automatique, les systèmes répressifs de régulation genre convocation à la police, et autres formes d’utilisation de la loi, ne doivent être compris chez nous, que comme des systèmes transitoires, en attendant que notre société Sénégalaise atteigne le niveau de pays comme les Etats-Unis, où c’est plutôt l’opinion publique qui régule l’information (cas Dan Rather, journaliste renommé à A B C, licencié pour diffusion de fausses nouvelles, mais plus récemment, nous avons la démission d’un conseiller du Président Obama pour propos à la limite de la décence, tenus à l’endroit du Parti Républicain ).
Nous voyons donc que dans les démocraties occidentales, le système est capable par lui-même le plus souvent, d’extirper de son champs d’évolution, les brebis galeuses.
Au niveau des medias, un moyen pour tout producteur d’émissions, ou directeur de programmes, d’empêcher que les auditeurs soient bombardés par des avis de journalistes ou d’auditeurs farfelus, est d’inviter chaque fois qu’il est possible à l’antenne, des spécialistes pour rétablir rapidement l’équilibre.
Néanmoins en matière de choix des spécialistes ou des experts, ne point oublier que le Sénégal n’en compte pas que 5, 6, ou 7, que les radios et télévisions nous imposent chaque semaine, alors que les sénégalais titulaires d’un diplôme de troisième cycle, ou consultants au niveau international, ne se comptent plus.
Si on considère tout ce qui vient d’être dit, on doit regretter que certaines personnes continuent encore à insulter des gens qui ne viendront jamais à une antenne ou dans les colonnes d’un journal se défendre, ou tout simplement qui ne pourront pas toujours se lever pour se défendre.
Beaucoup d’événements passés, d’événements de la semaine, ou d’événements à venir, peuvent être appréciés je crois, à l’aide de ce qui vient d’être dit.
Le Sénégal est un pays à majorité musulmane, et lorsqu’on n’est pas musulman, on est catholique ou presque toujours chrétien.
Seulement il est important de noter que l’islam Sénégalais est un Islam confrérique, fondé sur les ‘Tarikhas’, et certains membres de ces Tarikhas du fait de leur ignorance, niveau d’information, de connaissances, ou de foi, se sentent parfois atteint dans leur chair profonde, lorsqu’on parle de leur leader en certains termes.
Les démocraties occidentales sont des démocraties presque achevées, et le Sénégal une démocratie en construction.
S’il ne saurait être question d’envisager une liberté de la presse ou d’expression valable pour le monde occidental, et une autre de seconde classe pour le journaliste et citoyen Sénégalais ou Africain, faire fi de ces deux niveaux d’avancement de la démocratie, c’est faire preuve non pas d’ignorance, mais de ‘Réwandé’.
Aider à l’accélération de la mise en place d’un système autorégulé de mesure, de vérification, et de validation de l’information, doit être une priorité pour les personnes chargées de gérer la politique de communication dans notre pays.
Il est important de faire barrage à toute forme de violence verbale et de violence tout court car, comme le disait un compatriote, ‘il n’y a pas de nature Sénégalaise plus violente que d’autres’, il y’a tout simplement des systèmes démocratiques autorégulés, et le notre ne l’est pas encore.
Journalistes Sénégalais, à vos plumes, micros, ou caméras.
Samba Soumaré
Consultant