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APS : Vendredi 28 Mar 2008
Le khalife général des mourides appelle au calme et au retour aux valeurs traditionnelles
Dakar, 28 mars (APS) – Le khalife général des mourides, Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké, appelle les Sénégalais ’’au calme et au retour aux valeurs traditionnelles, en cultivant la paix des cœurs et des esprits’’.
’’Le Sénégal a toujours été une référence grâce aux prières et aux actes de nos vénérés prédécesseurs’’, écrit le khalife général des mourides dans un communiqué de presse remis, vendredi, à l’APS.
Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké invite les populations à ’’demander pardon à Dieu et à se pardonner pour que la paix continue de régner dans le pays’’.
‘’A vous les Sénégalais, restez unis afin de combattre Satan et ayez du respect pour les guides religieux dont la principale mission est d’œuvrer pour la paix au Sénégal’’, note le texte.
Le khalife a, en outre, demandé aux professionnels de l’information de ‘’faire un traitement qui ne heurte pas la conscience des populations et pour cela, chacun d’entre vous doit faire une analyse des conséquences de l’information véhiculée comme si elle portait sur sa propre personne’’.
Il a enfin prié pour que la paix continue à régner dans les foyers du Sénégal, de l’Afrique et du monde entier.
Daté du vendredi 21 mars 2008
RÉPUBLIQUE CONFRÉRIQUE:`Le Sénégal serait-il devenu l'otage de marabouts ?
Il est réputé le fait que le Sénégal est un pays dont les annales enregistrent de longue date la cohabitation sereine entre le spirituel et le temporel. De mémoire d'homme, même si les religieux, sur la base hypothétique de calculs "mystiques" ont intimé à leurs disciples l'ordre de voter pour un tel plutôt que pour tel autre, la liberté individuelle n'est pas conditionnée à des directives collectives qui lui donnent un contenu autre que celui dont elle se pourvoit pour s'affirmer.
Nul n'ignore qu'à une certaine date, le citoyen, en résistant à la consigne de vote donnée par un respectable marabout, manifestait par cet acte ô combien majeur, son indépendance d'esprit face à la constitution des Ordres Mystiques qui n'ont rien de rationnel pour justifier le fondement théorique d'une décision. Certes, l'appartenance à un ordre confrérique est un phénomène courant, mais partir de l'ancrage de ces familles dites religieuses dans une tradition qui fixe leur complicité avec le pouvoir temporel n'est pas une raison, pour voir, constater, ou même être en droit de déplorer les états d'âme de certains de leurs membres, prêts à se donner en spectacle, perdant par cette bassesse la crédibilité qui leur serait hautement accordée s'ils savaient rester dans l'espace qui est le leur. Nous sommes dans un Etat laïc et non islamique, coranique, ou encore moins confrérique. Nulle part la Chaaria n'est ici la base de notre législation. Autant débiter des sourates coraniques savamment argumentées, historiquement archivées, n'est pas la preuve qu'on est un bon musulman. Orienter l'attention de ses compatriotes sur les faits de gloire de ses aïeuls, nantis d'un parcours exceptionnel , ne saurait donner le droit de se doter de la prérogative de juger les autres et de les cataloguer.
Malheureusement, dans notre pays qu'on prétend être majoritairement composé de musulmans, il est permis de douter et de s'imposer une reprécision qui évite les généralisations hâtives similaires à la formule courante selon laquelle "Nous sommes une exception islamique". Bien souvent, c'est dans le bon sens que nous encadrons la formule quand il s'agit de survaloriser nos mérites. En effet, il n'est pas faux d'admettre que dans le fond, nous sommes une exception islamique dans la mesure où les divergences confrériques qui nous opposent apparaissent à travers notre inaptitude atavique à trouver un consensus scientifique autour de l'organisation des fêtes musulmanes. Pourtant, l'Oci aurait été un cadre où les sommités en la matière pourraient confronter des sources documentées pour exercer leurs ressources intellectuelles mal exploitées.
Si ce ne sont des rencontres fortement marquées d'un sceau politicien ou d'une intention masquée de faire du militantisme en faveur du prince, nos guides religieux professent de rares fois des sermons en direction des tenants du pouvoir pour leur rappeler la mission qui est la leur dans la gouvernance des Etats qu'ils ont la charge d'édifier. Régulièrement, Feu Abdoul Aziz Sy Dabakh le faisait. Cela lui a d'ailleurs valu l'estime de tous les Sénégalais, au nombre desquels il pourrait (pourquoi pas ?) exister des athées. En fait, par ses prises de position, il prouvait que l'Islam est une religion de progrès. De même, un athée aurait préféré le bien-être de l'homme, à son salut. Il s'agit ici de transformer le vécu des citoyens par des projets de sociétés progressistes.
Les journalistes qui ont révélé que Wade a été hué, informent sur les proportions dérapantes de l'alternance 2, désormais traduisibles de l'échec d'un régime à bout de souffle, et qui s'agite pour se donner l'illusion de réussir une mission dont il n'est pas à la hauteur. L'école, la santé, le monde rural, bref tous les clignotants sont au rouge. Et avec la complicité de certains marabouts qui s'imaginent être dans un Etat théocratique ; la liberté de penser est menacée. Jamais les prêtres n'ont adopté une position défensive profitable au régime. Au contraire, ils s'arrangent toujours de conformer leur lecture à ce qui doit être parce qu'il est dans l'ordre du possible. Certains de nos marabouts sont toujours dans une dynamique migratoire qui interdit de réserver une place d'usage au mot "Impossible". Wade était diabolisé par ceux qui le vénèrent aujourd'hui. Demain, il sera oublié comme Abdou l'est aujourd'hui. A bas la démocratie ! Vive la mystification !
Alioune Diéry NIANE
LeQuotidien: Vendredi 28 Mar 2008
Finances publiques - Le Fmi vient fouiller les comptes de l’Etat : Mission à hauts risques pour le Sénégal
La mission du Fonds monétaire international qui séjourne au Sénégal jusqu’au 9 avril 2008 n’est pas banale. Le Fmi, qui tient à tirer au clair tous les aspects de son programme avec le Sénégal, veut faire une évaluation exhaustive des finances publiques et de la situation économique du Sénégal. Le chef de mission Johannes Mueller lance, à cet effet, la grande fouille.
Une importante mission du Fonds monétaire international (Fmi) séjourne au Sénégal, depuis mardi dernier. La délégation conduite par M. Johannes Mueller est composée de six experts et devra travailler avec les autorités sénégalaises jusqu’au 9 avril 2008. Le Fmi accorde beaucoup d’intérêt à cette mission qui a un double objectif, à savoir, d’une part, procéder à la revue du programme conclu avec le Sénégal en juillet dernier, dans le cadre de l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe) et d’autre part, évaluer la situation économique du pays dans tous les secteurs. Ainsi, le chef de la mission Sénégal au Fmi est accompagné de deux experts du département Afrique, MM. Stephane Roudet et Frank Lakwik, d’un expert en finances publiques, Mlle Isabel Adenauer et d’un expert du département de l’élaboration et de l’examen des politiques Mlle Pritha Mitra, ainsi que du représentant résident du Fmi au Sénégal M. Alex Segura. La configuration de la mission laisse dire à un haut fonctionnaire du ministère des Finances que «cette fois- ci le Fmi a déplacé une grande armada». Outre le chef du gouvernement, les autorités du ministère des Finances et du Budget, la délégation du Fmi aura des séances de travail avec la Cour des comptes et le patronat, notamment la Cnes et le Cnp.
La feuille de route de la mission sera donc, au-delà de la «surveillance économique», «d’analyser et évaluer les performances économiques du Sénégal par rapport aux engagements signés avec le Fmi lors de la mission du 2 novembre 2007». A ce propos, certaines échéances vont arriver à terme au cours de la mission, précisément le 31 mars 2008.
DES COMPTES A PASSER AU CRIBLE
Les experts du Fmi comptent tirer au clair la situation financière du Sénégal. C’est ainsi que lors de la première rencontre avec les responsables du ministère des Finances, ils ont exigé le texte du projet de Loi de finances rectificative adopté la semaine dernière en Conseil des ministres et qui doit passer à la présente session du Parlement. Jusqu’à hier, le ministre des Finances du Sénégal n’avait pas encore satisfait à cette demande et cela a soulevé des interrogations de la part des représentants du Fmi. Il leur semble curieux que ledit projet de Loi ne puisse pas être immédiatement disponible. Dans tous les cas, le Fmi voudrait savoir la teneur de cette loi de finances rectificative, d’autant qu’il se sussure que cette loi devrait «corriger certains errements dans la gestion des finances publiques, notamment la prise en compte a posteriori des dépenses de l’Anoci dans le budget de l’Etat». Sur cette question de l’agence, dirigée par Karim Wade, la mission du Fmi se voudrait très prudente car, à Washington, les déclarations des autorités sénégalaises, qui affirmaient que le Fmi avait félicité l’Anoci pour sa bonne gestion, avaient suscité à tout le moins, une certaine gêne, alors que soutient-on sur les bords du Potomac, «le Fmi n’a pas encore à sa disposition assez d’éléments d’appréciation pour juger de la fiabilité de la gestion de l’Anoci».
L’utilisation des ressources financières exceptionnelles, tirées de la vente de la troisième licence de téléphonie à l’opérateur soudanais Sudatel, sera aussi examinée. Le Fmi, par la voix de Alex Segura son représentant au Sénégal, avait laissé entendre que le Fmi encourageait le Sénégal à faire de cette manne financière le meilleur usage, en résorbant notamment la dette intérieure (Voir Le Quotidien n° 1473 du 30 novembre 2007). La présente mission du Fmi tient à savoir ce qu’il est advenu de cette rentrée de fonds. Certains milieux sont convaincus que l’argent de Sudatel aurait été utilisé pour payer un avion de commandement pour le président de la République. Le Fmi ne semble pas se préoccuper de l’achat de l’avion présidentiel. La ligne de conduite à Washington est de prendre au mot le ministre d’Etat ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop qui, au sujet de l’achat d’un nouvel avion, avait assuré le Fmi qu’il voudrait bien trouver les ressources pour acheter un avion, mais qu’avant de le faire il en discuterait avec le Fmi. Le Fmi n’étant pas encore à ce jour saisi de cette affaire, se suffit de l’engagement de Abdoulaye Diop. «Si cet engagement était pris par quelqu’un d’autre on pourrait en douter, mais le Fmi n’a aucune raison de ne pas se fier à ce que lui dit Abdoulaye Diop.» La question du projet de vente des actions de l’Etat dans le capital de la Sonatel sera également inscrite dans les discussions. Le Sénégal a lancé la procédure de sélection d’un cabinet-conseil pour une telle opération pourtant fortement déconseillée par les Institutions de Bretton Woods, (Voir Le Quotidien n°1525 du mercredi 6 février 2008).
DETTE INTERIEURE PROBLEMATIQUE ET TENSIONS DE TRESORERIE
En dépit de cette grande confiance envers les engagements souscrits par le ministre des Finances, le Fmi se voudrait pourtant très vigilant face à la situation de la dette intérieure. Lors de la mission de novembre dernier, le ministère des Finances avait indiqué des résultats encourageants au sujet de la résorption de la dette intérieure. Toutefois, des voix s’étaient élevées dans les milieux des affaires au Sénégal pour douter de l’apurement aux proportions indiquées de la dette due aux entreprises. Le stratagème d’une rétention par l’administration financière de certaines factures aux guichets de paiement pour présenter un solde favorable a été évoqué. Au Fmi on n’exclut pas une telle éventualité, et c’est pourquoi une attention particulière sera accordée par la Mission au recensement «de tous les arriérés de paiement».
Cette exigence est d’autant plus réelle que nombre de responsables d’entreprises engagées dans les travaux de l’Agence nationale d’organisation de la Conférence islamique (Anoci) ont eu, lors de la visite de chantiers, organisée le 17 mars 2008 par Karim Wade, flanqué des ministres des Finances, de la Communication et des Transports, entre autres, à exiger le paiement de sommes dues afin de pouvoir poursuivre les travaux de finition des chantiers. Le Sénégal s’était engagé dans le cadre de l’Ispe, à ce que «le stock des avances de trésorerie (dépenses de fonctionnement et d’investissement) sera strictement limité à 30 milliards de francs Cfa à tout moment».
Les tensions de trésorerie constatées ces derniers mois préoccupent le Fmi. Les décaissements soutenus effectués par le trésor public, depuis la dernière visite du Fmi surtout dans le cadre des préparatifs du sommet de l’Oci, vont être passés au peigne fin. En effet, le Fonds monétaire international tient particulièrement à «l’amélioration des équilibres macro économiques, mais aussi et surtout à l’amélioration des conditions de transparence dans la gestion des finances publiques». De ce fait, les sources des différents financements seront examinées ainsi que les niveaux de dépenses.
Dans le cadre de l’évaluation de la situation économique du Sénégal, les experts du Fmi comptent discuter avec le gouvernement du Sénégal de la flambée des prix des denrées de première nécessité et des répercussions de la hausse du prix du baril du pétrole sur l’économie. Le Fmi voudra également discuter de comment revoir, les politiques de subvention et les mesures que le gouvernement pourrait prendre, pour faire face à cette situation. Le gouvernement montre des signes d’impuissance à maîtriser l’inflation.
Une autre grande préoccupation du Fmi reste la «soutenabilité de la dette» car, après les effacements de dettes obtenus les années précédentes, le Sénégal s’est engagé à nouveau dans un cycle d’endettement qui pourrait s’avérer onéreux. Le financement des grands chantiers du chef de l’Etat par des emprunts est passé par là. Il reste que dans ses engagements vis-à-vis du Fmi, le gouvernement du Sénégal promettait «de ne contracter, ni ne garantir d’emprunts extérieurs à des conditions non concessionnelles. Le gouvernement consultera les services du Fmi bien à l’avance pour toute exception qui pourrait s’avérer nécessaire portant sur des projets pour lesquels un financement concessionnel ne peut être obtenu ou un Partenariat Public-Privé».
LeQuotidien : Vendredi 28 Mar 2008
Débat - Comptes de l’Anoci, hausse des prix, complot du Ps avec Gbagbo, Super introuvable… Me Wade orchestre la diversion
Les comptes financiers de l’Anoci indisposent et ne convainquent personne, l’essence est introuvable pour les automobilistes, l’Etat se désengage de la défense du pouvoir d’achat des consommateurs, les paysans demandent et n’obtiennent pas les vivres de soudure et le Fonds monétaire international est dans une dynamique de vérité face aux turpitudes de la gestion financière et économique de l’Etat. C’en est, visiblement, assez pour que des âmes tordues essaient, avec toute l’impertinence du monde, d’orienter les Sénégalais vers un complot venu d’ailleurs. Pour mieux passer à d’autres étapes politiques d’envergure.
Lorsqu’elle sert de réceptacle à de piteuses manipulations destinées à détourner les regards que l’opinion publique fixe sur l’«Essentiel» dans notre pays, la presse se fait piéger par des «sources» dont on se rend compte au final qu’elles contribuent à saper sa crédibilité. Il est dommage que des bobards distillés dans la corporation au sujet d’un «complot» visant le Sénégal à partir de la Côte d’Ivoire aient trouvé place dans certaines colonnes, alors même que ce sont incontestablement la gouvernance politique et les orientations morales du Président Abdoulaye Wade qui mettent en péril la stabilité du Sénégal. Quand des politiciens, ayant acquis depuis longtemps la réputation d’être de vrais tordus et d’irresponsables, montent au créneau médiatique pour relayer des inepties, il est important que les journalistes leur fassent la leçon. Il est intolérable qu’ils s’en sortent sans coup férir.
Dans ce pays, il y a des urgences, mais alors de vraies, pour que l’opinion ne soit pas embarquée dans des élucubrations qui n’ont aucune sorte d’intérêt pour elle, même pas pour sa sécurité. La sécurité de notre pays, aujourd’hui, c’est de faire en sorte que les dérives politiques orchestrées par Me Wade, les tensions sociales, l’appauvrissement à grande vitesse des couches sociales, la déstabilisation ininterrompue du système éducatif et les ambitions politiques dangereuses d’une nouvelle catégorie sociale au-dessus des lois et des conventions, ne mettent le Sénégal à feu et à sang. C’est donc au niveau interne que se jouent l’immédiat et l’avenir de ce pays. Pas ailleurs, jusqu’à ce que des présomptions sérieuses en relation avec un «ennemi extérieur» nous convainquent d’un vrai complot.
Aujourd’hui, la présentation médiatique précipitée des comptes financiers autour du sommet de l’Organisation de la conférence islamique a ému une bonne frange de l’opinion. Le «bilan» présenté par le secrétaire exécutif de l’Anoci, Abdoulaye Baldé, décliné urbi et orbi à grande échelle et sans contradiction, «approuvé» en amont et en dernier ressort par le président de la République, fait l’actualité parce qu’il pose vraiment problème. Il suggère une vraie présomption d’insincérité, pour dire le moins. Des secteurs importants de la classe politique, de la société civile, des médias demandent une authentification des comptes financiers de l’Agence par les services compétents de l’Etat, dégagés de toute pression hiérarchique au moment où le pouvoir politique cherche visiblement à verrouiller. Quel complot inventer alors pour détourner les regards des Sénégalais sur la réalité sociale de notre pays ?
AVEU D’INCOMPETENCE
La hausse des prix était devenue intenable dans tous les secteurs de la consommation. Après l’aveu flagrant d’incompétence et d’inaptitude du ministre du Commerce, les consommateurs doivent logiquement s’attendre à des lendemains encore plus durs que ceux vécus jusqu’ici. Une politique de rigueur comparable à un ajustement structurel formalisé avec les bailleurs de fonds n’est pas à écarter. Pour la première fois depuis l’an 2000, le gouvernement dit publiquement sa volonté de libéraliser le marché. C’est un acte de désengagement politique d’une extrême gravité qui postule l’abandon du principe de la défense du pouvoir d’achat des populations aux lois inflationnistes des commerçants. Alors que c’est Me Wade lui-même avait promis fermement une baisse des prix pour le mois de janvier (deux mois derrière nous maintenant !), pourquoi pas inventer un complot pour faire le black-out sur cela ?
Depuis plusieurs jours, ce que l’Association des ressortissants français avait annoncé en cercle restreint s’est vérifié sur le terrain. Il n’y a plus d’essence «Super» dans les cuves. Des automobilistes désorientés en cherchent partout sans en trouver, comme les paysans en partie victimes de la déstructuration de l’ex-filière arachidière cherchent dignement des vivres de soudure en vain, eux aussi. A ces affres, le complot ivoirien vient en appoint pour nous en éloigner intellectuellement. Le pouvoir n’essaie même pas de faire original dans le choix des entourloupes destinées à amuser la galerie ! Il est occupé à dérouler des manœuvres politiciennes de grande envergure dans une société comme tétanisée par l’ampleur des tâches à accomplir.
WalFadjri : Vendredi 28 Mar 2008
Pénurie d'essence : L’Oci laisse le Sénégal en panne sèche
Le Comité national des hydrocarbures vient de lever un coin du voile qui entoure la pénurie d’essence à Dakar. Une rupture qui serait précipitée par les sorties importantes de supercarburant pendant la durée du 11e sommet de l’Organisation pour la conférence islamique (Oci).
Les populations dakaroises continuent de subir les effets du dernier sommet de l’Organisation de la conférence islamique (Oci) qui s’est tenu récemment dans la capitale sénégalaise. Après les nombreux désagréments qu’il a causés aux usagers, voilà que la rencontre de la Ummah islamique plonge le pays dans une panne sèche de Super. Et les usagers ne savent plus où donner de la tête pour trouver ce liquide ‘précieux’.
Le recoupement des informations reçues permet de déduire que cette rupture serait précipitée par les sorties importantes de supercarburant pendant la durée du onzième sommet de l’Oci. Ce que semble d’ailleurs confirmer le Comité national des hydrocarbures qui, dans un communiqué, a fini de faire le rapprochement entre ces deux situations. Dans ce document, il est mentionné que le pool essences constitué du supercarburant, de l’essence ordinaire et de l’essence de pirogue a connu des tensions occasionnant des ruptures dans la presque totalité des stations services de Dakar. Une situation qui fait suite à l’arrêt programmé de la Société africaine de raffinage (Sar) pour une révision générale du 28 janvier au 5 mars 2008. Et un pétrolier s’était alors engagé à importer une quantité de 7 mille tonnes de supercarburant, dont les 3 mille devaient être déclassées en essence ordinaire. Une quantité qui devait arriver à Dakar dans la fourchette du 11 au 15 mars pour couvrir les besoins du marché national en essence jusqu’au 31 mars 2008, date à laquelle la société de raffinage commencera à produire de l’essence après le redémarrage de ses activités. Un engagement que le ‘fameux’ pétrolier n’a pu honorer. Ce qui a entraîné du coup une rupture du stock. Une rupture précipitée par les sorties importantes de supercarburant pendant le sommet de l’Oci, mentionne le communiqué.
Mais devant cette situation, le Comité national des hydrocarbures tente de rassurer l’opinion. ‘La situation du pool essences reviendra à la normale dès ce jeudi (hier)’, renseigne-t-il. Tout en indiquant que la Société africaine de raffinage, en accord avec le ministère de l’Energie, a dû modifier son programme de production. Elle est même parvenue à mettre sur le marché, depuis le 23 mars dernier, 1 600 m3 d’essence ordinaire représentant 20 jours de consommation nationale de ce produit. Donc, informe-t-il, depuis ce jour, les livraisons d’essence pirogue et ordinaire se font normalement sur l’ensemble du territoire national. D’autant plus que la Sar a mis sur le marché sa première production de supercarburant. Une production qui sera suivie dès aujourd’hui, de la mise sur le marché, par l’opérateur défaillant, de 4 mille tonnes de super carburant. Une quantité qui ne couvre que 22 jours de consommation nationale.
Mais jusqu’à 21 h hier, la situation n’avait guère évolué, car les stations services étaient toujours assaillies par les usagers à la recherche d’essence.
SudQuotidien : Vendredi 28 Mar 2008
CONCORDAT SUR 233 MILLIARDS DE FCFA : Les Ics sauvées de justesse
La société des Industries chimiques du Sénégal (Ics) bénéficie depuis hier, jeudi 27 mars d’un concordat qui devrait lui permettre de mettre en application son plan de restructuration et de « renaissance ». Un plan, fruit d’un business plan proposé par le repreneur stratégique « Indian Farmer Fertiliser cooperative limited » (IFFCO) qui n’avait que jusqu’au 31 mars prochain pour être appliqué ou être caduque. Si principalement le pool bancaire ne s’inscrit pas contre la décision du tribunal en faisant appel à la prononciation du concordat, les Ics et le Sénégal peuvent pousser un ouf de soulagement. L’épilogue ? La question sera assurément sur toutes les lèvres dès ce jour, vendredi 28 mars, quand l’opinion aura fini de prendre connaissance du « prononcé » du Tribunal régional hors classe de Dakar, qui a fini d’arbitrer dans ce qui passe certainement pour le plus gros contentieux de ces dernières années dans la sous région, voir de tout l’espace Ohada, accordant un règlement préventif à la société des Industries chimiques du Sénégal (Ics). Celle-ci est confrontée à un litige de plus de 233 milliards de FCfa l’opposant à ses créanciers. Depuis trois ans, la société peine à trouver entente avec ses bailleurs.
Par requête datée du 2 février 2006, la société les Ics avait en effet sollicité un concordat sur la base d’un plan de restructuration qu’elle entendait mettre en application pour redresser sa situation qui battait de l’aile, qui l’inscrivait plutôt à l’article de la mort. Elle postulait ainsi à l’apurement de son passif conformément à l’article 8 de l’Acte uniforme sur les procédures collectives de la Cour commune de l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique (Ohada) que dirige le haut magistrat sénégalais Ndongo Fall, qui a son siège à Abidjan en Côte d’Ivoire.
Par ordonnance, le tribunal régional hors classe de Dakar avait fait droit à la requête, ordonnant dans la foulée la suspension des poursuites individuelles et désignant le cabinet CICE, représenté par l’expert Mansour Gaye. Ses missions : l’analyse de la situation économique et financières des Ics. L’analyse des perspectives de redressement compte tenu des délais et remises consentis ou susceptibles de l’être par les créanciers… Celui-ci déposa son rapport le 31 mai 2006. Ombre au tableau : son document ne reflétait nullement la situation réelle de l’entreprise. Simplement parce que, confient des sources avisées, les délais légaux trop courts ne consentaient pas la prise en compte des états financiers des deux dernières années non disponibles à l’époque.
L’homme de l’art avait aussi fait remarquer, outre le blocage des comptes bancaires de la société, l’arrêt de la production de la mine depuis janvier de la même année et de l’usine de Darou I (dans le département de Tivaouane à Taïba) pendant les deux premiers mois de l’année 2006. Tout comme il avait argué de l’intention clairement exprimée à l’époque de l’Etat du Sénégal, actionnaire majoritaire de renoncer à la fois au contrôle et à la prise en charge de sa capitalisation. Une catastrophe ou perçue comme telle par des secteurs importants de l’opinion, par les travailleurs et la plupart des partenaires. Dès lors toute restructuration financière en vue d’un concordat réfléchi et durable devait passer par l’identification et l’implication d’un partenaire stratégique. Un partenaire aux reins suffisamment solides et à la bourse garnie, prêt à renflouer la société. De discussions à entretiens en passant pas de nombreuses réunions et négociations, les « partenaires » s’accordent pour différer la date d’audience d’homologation. Ils avaient à l’esprit le souci d’offrir un cadre et un environnement de dialogue propice à l’élaboration d’un business plan négocié avec l’ensemble des créanciers.
233 milliards de FCfa ne sont pas clopinettes. S’y ajoute que 2500 emplois directs et indirects, 11 milliards de salaires mensuels, plus de 300 entreprises tirant leurs principales ressources de la société, et le fait que les Ics sont quasiment la seule unité de production d’engrais d’une sous-région essentiellement agricole, méritent une attention particulière de la nation et des partenaires au développement et surtout du juge. Ainsi par ordonnance datée de juin 2006, le président du Tribunal régional hors classe de Dakar, proroge la date de dépôt du rapport définitif au 30 septembre 2006.
Cette décision du juge avait, il est vrai, suscité quelques grincements de dents de certains créanciers. Un jugement d’août de la même année a rétracté l’ordonnance querellée bien que le juge a estimé qu’il était compétent pour statuer en vertu de l’article 14 de l’Acte uniforme sur les procédures collectives de l’Ohada. Statuant à nouveau donc, il a reconduit les mesures préconisées. On apprenait hier, près de deux ans après, le Tribunal qui avait mis en délibéré au vu du rapport définitif déposé le 25 mars dernier, venait de prononcer le règlement préventif. Statuant en matière de procédures collectives, il a déclaré la saisine recevable sur la forme. Il a également constaté l’existence de possibilités réelles pour un redressement des Ics.
En conséquence de quoi, il a homologué le concordat. Avec cependant les précisions qui veulent que pour les bailleurs de fonds institutionnels que sont : l’Agence française de développement (Afd), la Banque européenne d’investissement (Bei) et la Banque ouest africaine de développement (Boad) un paiement du passif en 15 ans dont 3 ans de différé à compter de la date du jugement au taux d’intérêt de 1% durant le différé et 5% pour la deuxième période. Ces bailleurs peuvent aussi compter sur le maintien des garanties octroyées. En ce qui concerne le pool bancaire national y compris Citibank qui a fait preuve d’une souplesse tout à son mérite, confient les mêmes sources, en s’alignant sur les bailleurs de fonds institutionnels, un paiement en 12 ans avec un différé de 3 ans à compter de la date du jugement aux taux de 1% pour la période du différé et de 3% pour la seconde.
Les délais Ohada bousculés
Si Paris vaut une messe, les Ics méritent pour les Sénégalais plus qu’une prière. Il a été démontré et admis par l’ensemble des parties prenantes renseignent les mêmes sources, que le rapport de l’expert est amputé d’éléments essentiels que sont principalement les états financiers de 2005-2006. S’y ajoute que le concordat semble sans voix sur la restructuration des Ics. Tout cela avait fait constater et dire que le rapport déposé en juin 2006 n’était que partiel. Il était nécessaire qu’on l’affine sur plusieurs points. Les différents créanciers y compris le pool bancaire « national » l’avaient bien perçu. Et ils n’étaient pas donc défavorables à la mise en place d’un calendrier de nature à prendre en charge les différentes questions latentes et permettre à la juridiction compétente de statuer efficacement. Un tel vœu allait à l’opposé des délais de l’Acte uniforme de l’Ohada, font remarquer des juristes. Mais comme il était largement partagé, il fit force de loi.
L’ouverture judiciaire a permis des négociations étalées sur plusieurs mois, des années plutôt. Elles aboutissent néanmoins en février 2007 en accord entre l’Etat du Sénégal et le groupe IFFCO organisé en consortium avec des investisseurs privés indiens qui a fait montre de sa volonté de prendre le contrôle des Ics même si dans un premier temps, il louchait aussi du côté de Matam en vain. Qu’à cela ne tienne. Une convention d’actionnaire en date du 16 juillet 2007 a été signée entre l’Etat et le consortium. A l’expiration, ils signent à nouveau un avenant n°2 en décembre 2007 homologué par ordonnance présidentielle du même mois.
Aux termes de cet avenant, les trois ans à venir, soit 40 milliards de FCfa au taux actuel du dollar américain. Cette « perfusion » dont a cependant bien besoin les Ics devait normalement échoir le 14 mars dernier. Elle était comme tout le reste du business plan, assujettie au prononcé du concordat. L’octroi d’un prêt d’investissement de 40 milliards au taux actuel du dollar us, dans les trois ans à venir. Un concours financier à hauteur de 10 millions de dollars immédiatement à la signature du relevé et remboursable sur les recettes provenant des ventes d’acide phosphorique. Ceci dans le souci de réhabiliter urgemment certains investissements de l’unité jugés critiques. Enfin, après évaluation faite par les parties, acceptation de cession de l’usine d’engrais et de Senchim à un partenaire stratégique qui sera désigné par l’Etat du Sénégal. Un accord qui n’avait qu’au 31 mars prochain pour prospérer ou tomber aux oubliettes au grand dam des Ics, de ses travailleurs, de ses partenaires, du Sénégal et de la sous-région.
Quand les étrangers font la leçon aux autochtones
Les partenaires au développement que sont l’Afd, la Bei et la Boad sont-ils plus sensibles et préoccupées de la situation des Ics que les banques du pays ? Autant ils ont été disponibles pour un concordat à même de sortir l’unité de production du gouffre, autant les banques « locales » se sont montrées frileuses et tatillonnes voire « pic-sou ». Elles n’ont rien voulu comprendre et ont élevé pendant longtemps la barre trop haute, renseigne-t-on du côté des proches du dossier. Pourtant, elles, du temps des vaches grasses, ont bénéficié de la manne des plus de 20 milliards par an de crédits documentaires générés par la société. Dans certains cercles attentifs, on s’étonne même de la « gracieuse disponibilité » des banques qui ont consenti « sans être trop regardantes » près de 50 milliards de FCfa aux Ics, au moment où des signaux clignotaient quand même.
Toujours est-il qu’elles ont réclamé à cor et à cri une garantie de l’Etat. Ce que celui-ci n’était pas à même de faire légalement. Et s’y est refusé fermement, ainsi. Le pool bancaire à l’exception de la City Bank n’a accepté le principe à l’issu d’âpres négociations avec les Ics et le repreneur IFFCO, que d’un moratoire sur 7 ans sans différé. Dans ce cadre, l’affectation au service de la dette (capital plus intérêt) pour la première période de deux ans, d’un taux d’intérêt de 3% de la contre valeur de 7,6 milliards de FCfa qui devait alimenter le compte séquestre avec paiements trimestriels à terme échu. Pour la seconde période, le remboursement du reliquat de la dette en 20 trimestrialités constantes en capital et taux d’intérêt de 5%. Garantie de second rang sur les actifs et garantie de premier rang sur les nouveaux actifs et nantissements des actions des Ics. Avant ainsi de consentir à l’abandon de l’exigence de la garantie de l’Etat du Sénégal. Les banques ont même argué, assurent les mêmes sources, des dispositions de l’article 15 de l’Acte uniforme sur les procédures collectives sur les délais pour faire opposition.
Mais qui peut le plus, peut le moins. Le juge « arbitre » a, renseignent les mêmes sources, fait droit à l’utilité publique économique de l’unité de production que sont les Ics, sur un business plan qui avait l’aval de tous les partenaires, sur la compréhension et la disponibilité de la Citibank qui dispose d’une créance commerciale au même titre que les autres banques. Ce qui ne l’a pas empêché de s’aligner sur les positions des bailleurs de fonds pour prononcer le règlement préventif qui sauve les Ics. Un juge-commissaire en la personne du Vice président du Tribunal régional hors classe de Dakar, le Haut magistrat Matar Ndiaye est désigné. Tandis qu’une ordonnance désigne Mansour Gaye et Abdoulaye Dramé, experts-comptables en qualité de co-syndics.
Le Soleil : Vendredi 28 Mar 2008
INNOVATIONS AU SÉNÉGAL : PLUS 100 INVENTIONS DORMENT DANS LES TIROIRS
Président de l’Association sénégalaise pour la promotion des inventions et innovations (Aspi), Sanoussy Diakhité, ancien Conseiller technique n°³1 du ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle et inventeur de la machine à décortiquer le fonio, appelle à une réelle synergie des actions entre inventeurs et hommes d’affaires afin de booster le développement économique du Sénégal.
Quels sont les problèmes de l’innovation technologique au Sénégal ?
On peut les classer en 3 catégories. Le premier problème est celui des moyens mis à la disposition des chercheurs pour réaliser, exécuter et entreprendre les travaux de recherche. Le deuxième niveau est qu’une fois que l’invention est en place, l’inventeur éprouve des difficultés à la transformer en innovation, car l’innovation, c’est ce qui est sur le marché. Cela demande l’intervention des socio-économistes, des spécialistes du marketing pour mesurer le degré de pénétration dans la population de la solution technologique mise au point par l’inventeur. Le troisième niveau est qu’une fois que l’invention est avérée donc utilisable par le marché du consommateur, il faut la production industrielle, à grande échelle. C’est le rôle de l’opérateur économique ou de l’investisseur. Ce niveau est un parcours du combattant pour l’inventeur. Certains essayent de se transformer en investisseur, mais des études ont montré que dans les 99 %, ils échouent. Un inventeur n’est donc pas un homme d’affaires.
N’existe-t-il pas de structures étatiques pour faciliter ce passage ?
Il y a des structures. Le gouvernement a créé l’Agence sénégalaise de l’innovation technologique (Asit) dont la mission est d’assurer une sorte d’intermédiation entre les inventeurs et les investisseurs. C’est une volonté politique affirmée. Mais, l’Asit rencontre beaucoup de difficultés parce qu’elle n’a pas les moyens nécessaires de sa politique. L’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi) a aussi mis en place un fonds pour appuyer la valorisation des inventions. Là également, les moyens ne sont pas à la hauteur des attentes pour favoriser la réalisation des innovations sur le terrain. C’est la raison pour laquelle nous nous évertuons à démontrer aux opérateurs économiques la viabilité de nos inventions pour les amener à comprendre qu’il y a des opportunités d’affaires dans nos inventions. Diesel, les frères Lumière, Thomas Edisson n’ont été que des inventeurs. Ce sont les opérateurs économiques qui ont mis en valeur leurs travaux.
Avez-vous une idée exacte de l’implication de ces opérateurs économiques dans la valorisation de vos recherches ?
Il y a eu des tentatives, mais pas de pas concrets. Une rencontre a été initiée du temps de la Biao, mais cela n’a pas donné de résultats. C’est donc un travail de persévérance, de combativité, agressivité vis-à-vis des opérateurs pour qu’ils aient tous les éléments d’informations. C’est ce qui est à la base de ces biennales qui participent aussi à aider les inventeurs à comprendre qu’ils ont des choses à valoriser.
Qui parle d’invention, parle de propriété intellectuelle et de droit de propriété intellectuelle. Y a-t-il une différence entre ces 2 termes ?
La propriété intellectuelle, ce sont les éléments d’information intégrés dans un produit pour qu’il puisse aller dans une production industrielle. C’est donc la définition. Le droit, c’est la réglementation qui protège l’invention, pour éviter la contrefaçon. La contrefaçon est sujette à des sanctions.
Avez-vous une idée du nombre d’inventions sénégalaises qui n’ont pas été valorisées ?
Il faut préciser qu’il existe des inventions protégées et non protégées. Pour le premier cas, il y a plus d’une centaine d’inventeurs qui ont ou le mode de protection brevet ou le mode de protection modèle d’utilité et qui ne sont pas valorisées et qui, pourtant, ont un fait preuve de viabilité avérée. Cela dans tous les domaines (bâtiment, l’agro-industrie, l’agro-alimentaire, produits didactiques, etc.). Pour le cas du moulin à mil, il y a eu un modèle d’utilité qui a été créé, mais non reconnu comme étant un produit de la créativité. Pourtant, ils ont apporté au moulin des changements lourds qui ont complètement modifié ses rendements, du point de vue de la constitution interne et même de sa constitution globale et qu’il soit à la portée de la bourse locale. Le lycée Delafosse a mis en place un incinérateur d’ordures qui ne nécessite pas d’apport extérieur d’énergie. Il est utilisable dans les hôpitaux. Ce produit ne coûte même pas le million, alors que celui installé à Gorée l’a été à 8 millions FCfa. Il y a donc une diminution drastique du coût avec un résultat avéré. Le produit n’a été installé qu’à l’hôpital Roi Baudoin par la coopération luxembourgeoise. Les toilettes publiques ont été inventées de manière artisanale par Cheikh Guèye. L’invention a été suivie par une fabrication industrielle et on ne parle plus de l’inventeur. La liste est loin d’être exhaustive.
Halte au harcèlement médiatique
Depuis quelques jours, j'ai remarqué, en tant qu'auditeur et lecteur, qu'il y a un acharnement de certains organes de presse et de certains journalistes à l'égard de Serigne Abdoul Aziz Sy Al Ibn dû aux déclarations qu'il a formulées le jour du Gamou. J'ai noté que les journalistes et le Synpics disent toujours qu'il y a violation de la liberté d'opinion au Sénégal et, depuis que Serigne Abdou a fait sa déclaration, des critiques acerbes viennent de certains journalistes malintentionnés et du bureau du Synpics. Et je me demande où étaient Mme Diatou Cissé Badiane et le Synpics et pourquoi ils ne s'étaient constitués partie civile pour porter plainte : - quand des talibés de Cheikh Béthio ont lynché presque à mort M. Pape Cheikh Fall (correspondant de la Rfm à Mbacké) à Touba ;
- quand les locaux du groupe Wal Fadrji ont échappé à un incendie d'une bande d'agresseurs ;
- quand M. Habib Sy disait qu'il faut briser la plume satanique de Abdoulatif Coulibaly ;
- quand M. Moustapha Cissé Lô est entré dans le bureau de Ibrahima Benjamin Diagne (directeur de la radio Diisso Fm à Mbacké) pour le menacer de mort avec son pistolet ;
- quand des talibés de Cheikh Béthio sont entrés dans le bureau (à Dakar) d'un journaliste de Nouvel Horizon pour le menacer de mort ;
- quand, durant la campagne électorale de la présidentielle de 2007, des talibés ont tabassé beaucoup de journalistes de différents organes de presse. Et je pouvais continuer à citer d'autres exemples.
Il faut que le Synpics évite de faire deux poids deux mesures à l'endroit des gens, car ses dirigeants doivent savoir qu'ils ont uniquement la chance d'être devant un micro ou d'écrire sur un journal, mais cela ne veut pas dire qu'ils sont plus intelligents ou plus doués que les lecteurs ou auditeurs (...) Pour terminer, je voudrais lancer un appel aux journalistes et au Synpics d'accepter qu'on les critique de façon très acerbe, comme ils ont l'habitude de le faire à l'égard d'honnêtes citoyens.
Mamadou Lamine SAMBE Quartier Léona Nord Bambey msambe46@yahoo.fr
POINT DE CONVERGENCE
Quand le peuple se réveillera...il appréciera.
Expressnews.com |27 mars 2008 |
La série d’articles parus dans la rubrique « POINT D INTERROGATION » de l’hebdomadaire du Vendredi « Nouvel HORIZON » n°597, 598 et 599, notamment celui intitulé « Quand le peuple se réveillera... », appelle de ma part un certain nombre d’observations :
• D’abord le caractère restrictif du jugement de l’auteur, qui confine son analyse de la gestion de notre pays par le « régime de l’alternance » au management de nos institutions et au fonctionnement interne du PDS ; • Ensuite, une abstraction volontariste de tout ce qui, dans cette supposée pénombre, constitue une éclaircie projetée sur le devenir de notre pays et sur l’état de sa démocratie.
En effet une approche plus systémique de la situation nationale, depuis les Indépendances, me parait plus objective. De ce point de vue, relativement aux institutions, il me semble opportun de convoquer le cheminement politique de notre pays : • Senghor, malgré les événements de 1962 et bien d’autres dérives dont la mise sous l’éteignoir du savant Cheikh Anta Diop, a su opportunément tirer son épingle du jeu en quittant volontairement le pouvoir en 1981 ; • Diouf, dont la gestion du pouvoir a été marquée, il est vrai par le multipartisme intégral mais aussi et surtout par l’immobilisme et la politique du bâton, est sorti par la grande porte en acceptant le verdict des urnes en Mars 2000 ; • Wade, n’a pas suivi la même trajectoire politique que ses prédécesseurs que la France avait façonnés, pour lui servir. Le locataire actuel du Palais de la République, après avoir mené un combat épique et endurant pour arriver au pouvoir, a ouvert la voie de la rupture d’avec les systèmes stéréotypés pour les modèles dynamiques. Façonné par son propre cursus, apparemment mieux imprégné des réalités Sénégalaises, il s’est donné une ligne de conduite en marge du classicisme pour sortir le pays de l’ornière. Sous ce rapport les nostalgiques du dirigisme et de l’ordre établi se sont égarés et crient au scandale. Cependant notre démocratie est bien portante, malgré les supputations et rumeurs, ainsi que les débats d’idées internes à notre parti, aucun acte majeur n’a encore été posé qui soit antinomique avec notre loi fondamentale. Bien au contraire, les élections présidentielles qui constituent un baromètre essentiel de démocratie avancée, ont été organisées sous nos cieux en Février 2007, avec les félicitations du Jury (observateurs nationaux et internationaux confondus). Dès lors, la sérénité peut être de mise, car par essence, Wade ne peut pas faire moins bien que ses prédécesseurs pour accomplir pleinement, avec son peuple, son rôle dans la marche du Sénégal vers la maturation démocratique et le développement économique. C’est justement dans le processus de développement que « le régime de l’alternance » aura cartonné. Il suffit de revisiter les différents secteurs de notre vie socio-économique pour s’en convaincre. Ce serait simpliste de penser que « oui ce régime a été élu pour ça », pourtant d’autres ont été plébiscités et n’ont jamais pu faire autant ! • Dans le domaine de l’éducation : le joyau restera à jamais la CASE DES TOUTS PETITS qui est présente dans tout le Sénégal. Dans les grandes villes, cette Nouvelle Institution (en voilà une autre) n’a pas d’impact visible. Dans les campagnes donc pratiquement dans la quasi-totalité du pays, la réalité est différente, les enfants qui étaient obligés d’attendre leur 7ème année, avec tous les aléas potentiels, avant d’aller à l’école, ont aujourd’hui accès à l’éducation de base grâce à ce projet exceptionnel. Ajoutons à cela les centaines de collèges, lycées et centres universitaires construits à travers le pays. Une seule question mérite d’être posée, que seraient devenus tous ceux qui gravitent autour de ces nouvelles institutions si elles n’avaient pas été édifiées ? • Dans le domaine de la santé, un phénomène né avec l’alternance, dont l’impact social reste inégalé, est la floraison de journées médicales gratuites. Même si elles sont le fait d’associations privées, elles bénéficient de l’appui sans réserves du gouvernement. Aujourd’hui, celui-ci doit se les approprier pour en faire dans le secteur de la santé ce que sont devenues les activités Navétanes dans notre politique de jeunesse et des sports. Le plan sésame qui ouvre gratuitement les soins à nos retraités, constitue la cerise sur le gâteau de notre politique de santé. • Au niveau des Transports et des Infrastructures, je m’en vais juste mettre en exergue quelques points saillants : o Air Sénégal International (ASI) est devenue une fierté nationale ; o Le transport urbain à Dakar, ressuscité de sa belle mort ; o Les infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires, modernisées ou en voie de l’être au point que le leitmotiv aujourd’hui c’est : « que faisaient nos gouvernants dans ce domaine avant l’alternance » ? • Au niveau de l’emploi, le recrutement tous azimuts des volontaires et vacataires dans l’enseignement ; des femmes dans les corps militaires et paramilitaires ; des jeunes émigrés dans le cadre de contrats respectueux de la dignité de nos compatriotes ; la liste n’est pas exhaustive, participe à coup sur à dompter considérablement le taux de chômage. • Dans le secteur de l’énergie, malgré les délestages persistants, le sopi s’est lancé depuis 2000 à travers un plan décennal, dans un programme ambitieux de mise en place d’une capacité de production que d’autres n’ont pu réaliser en cinq décennies. A ce niveau demain il fera jour ; • Le recouvrement fiscal et le budget de l’état ont permis des investissements sur fonds propres jamais atteints. Ce qui a fini de gagner la confiance de nos partenaires financiers ; • Sur le plan diplomatique, il est vrai que les prédécesseurs de Wade ont posé les jalons, mais avec l’alternance notre liberté de coopération surtout avec le Sud, j’allais dire notre Indépendance a été renforcée. Il suffit de répertorier tout ce qui a été entrepris avec les pays ci-après : Inde, Maroc, Iran, Malaisie, Chine etc. • Au plan psychologique, la rhétorique du Président Wade a accru les ambitions personnelles de chaque citoyen, au point que tout le monde veut tout maintenant. C’est à partir du sommet de l’état que cette ambition s’est propagée. La meilleure illustration restera à n’en pas douter, ce que je vais appeler le rapport des ambitions : Prix de revient de SENTEL 50millions FCFA (sous le régime socialiste) alors que 100 milliards de FCFA ont été engrangés avec SUDATEL (sous le régime de l’alternance) ; soit 2000 fois plus chères, plus ambitieux. D’aucuns me diront que la vie est très chère, le monde paysan est inquiet, c’est absolument vrai. Dans un contexte très défavorable marqué par la hausse jamais imaginée du prix du pétrole, de moins de 30 dollars en 2000 à 100 dollars en 2007, il est clair que le 2ème mandat de Wade, qui ne fait que commencer, sera placé sous le signe des mesures sociales envers les plus démunis. Cependant, il faut admettre qu’il n’y a pas de panacée et que sous l’ère de l’alternance, tous les secteurs ont connu une révolution, l’initiative privée a été stimulée : ce sont là des indices de l’émergence. Dès lors, une unité autour de l’homme qui incarne cet espoir s’impose pour d’avantage consolider les acquis. Heureusement que les contempteurs d’aujourd’hui seront les zélés de demain qui voudront que, à l’instar de ce qui a été fait pour Senghor dont même le Stade de l’Amitié porte le nom alors qu’il aurait pu être gardé pour un grand sportif comme Mawade Wade, le Sénégal soit rebaptisé République.........Wadienne. Simplement parce qu’ils apprécient mal aujourd’hui la trajectoire tracée par le Président Wade. Ce moment venu, les points d’interrogation céderont la place aux points de convergence. En effet les Sénégalais sont des hommes d’honneur et ne sont pas amnésiques. L’avenir jugera !
Samba Ndiaye Ingénieur à le SENELEC Secrétaire Général de la Section Communale PDS de Ndoffane- DPT de Kaolack.
Après l’ANOCI Karim Wade en pôle position vers la conquête du Pouvoir.
Expressnews.com |26 mars 2008 |
Une page vient certes d’être tournée avec la clôture ce vendredi 14 mars de l’organisation de la conférence islamique, 11ème du genre. Mais elle laisse derrière elle une empreinte indélébile, celle d’importantes réalisations de Karim Wade sous l’onction du Président de République Me Abdoulaye Wade.
Autant au départ des dissertations philosophiques et discussions politiques de toutes sortes fusèrent de partout à l’annonce de Karim Maïssa Wade à la tête de l’ONOCI, autant à l’arrivée Karim a fini de démontrer sa capacité à relever les défis des plus grands et redoutables si l’on s’en tient au gigantisme de son projet aux courts délais et aux modalités de financement. Il n’est pas besoin de rappeler les programmes infrastructurels puisque les médias d’Etat, la presse privée, les sites Internet ont contribué à populariser à dessein ou inconsciemment jusque dans les profondeurs du Sénégal et dans la diaspora. Un exercice de bilan hâtif s’avère tout aussi incongru sous peine de verser dans des erreurs faute de documents pouvant nous permettre de donner du poids à nos arguments. Au plan politique c’est une lapalissade que de dire que l’ANOCI a servi de rampe de lancement à Karim vers le sommet et dans le cercle des « Sommités » c’est à dire tous ceux là qui prétendent à la magistrature suprême du pays. Chose en somme légitime si l’on s’en tient à la source de légitimité de pouvoir et de personnalité de certains prétendants à la Présidence de la République qui émane soit de l’exercice de responsabilités soit de la proximité du leader ;
Moustapha Niasse a été au cœur de la direction du Parti socialiste, directeur de Cabinet de Senghor, Chef de la Diplomatie Sénégalaises et Premier Ministre. Ces stations lui ont valu sans doute valu un portefeuille relationnel certainement source de sa force de frappe financière. N’est ce pas lui qui disait haut et fort à qui veut l’entendre soutenir le fonctionnement de son parti, l’AFP à hauteur de deux cent millions de FCFA par an.
Djibo Léity KA a été dans les mêmes proportions proche collaborateur de Senghor et de Abdou Diouf qui lui ont appris ce que sont l’Etat et le pouvoir. C’est cela qui lui valu d’avoir emporté avec lui des ténors du Parti socialiste quand il fonda courant et son parti l’URD (union pour le renouveau démocratique) ;
Ousmane Tanor Dieng cet administrateur civil a été déniché par Senghor et renforcé par Abdou, ce qui lui conféra l’héritage au sens large de ce Parti qu’il contrôle parfaitement malgré les velléités de contestation notées au départ de Diouf.
Idrissa Seck depuis 1996 était devenu l’homme de confiance du Président Wade alors Secrétaire général du PDS et à l’Alternance il avait une mainmise sur toutes les stations de l’Etat et du PDS. A n’en plus douter son grand oral en tant que premier ministre d’alors et ses réalisations des fameux chantiers de Thiès ont contribué à convaincre une bonne frange de la population sénégalaise quant à une possible succession de Wade. C’est peut être cela qui lui a valu la position de leader de l’opposition si l’on réfère aux suffrages collectés à la dernière présidentielle.
Macky Sall même s’il n’a jusqu’ici pas affiché ses ambitions présidentielles, pourrait cependant être un prétendant sérieux dans la mesure où son passage à la Primature et ses fonctions de numéro deux du PDS lui ont servi à fabriquer son pré carré. Sans compter qu’a son actif on le présenta dans son parti comme celui là qui réalisa les grands chantiers du chef de l’Etat.
Cela étant l’on n’a pas à envier à Karim sa position privilégiée d’aujourd’hui si tous les cités ci-dessus ont bénéficié des mêmes grâces. On ne serait non plus surpris de voir Karim renfoncer ses bases surtout qu’aujourd’hui il est l’homme de confiance de son père et non moins Président de la République Me Abdoulaye Wade. Quoi de plus élémentaire, de plus logique compte tenu de la tournure advenue des relations entre Wade et ses anciens collaborateurs ne ce reste que les plus récents, de Moustapha Niasse à Macky Sall en passant par Idrissa Seck.
D’eux tous, c’est sans doute Karim qui est entrain de prendre une bonne longueur d’avance en considération de plusieurs éléments. Hors mis le fait qu’il fait le plus l’actualité, chose toute bonne pour un homme politique qui fait ses premiers et en quête d’une carapace, il y a que l’homme s’est beaucoup illustré en bien dans le traitement d’affaires qui engagent l’avenir économique du Sénégal, même si par ailleurs il fait l’objet de nombreuses controverses à tort ou à raison. En effet outre les chantiers de l’ANOCI, il a influé dans la venue de Dubaï Ports World, quatrième opérateur portuaire mondial, et sa filiale Dubaï qui ont été choisis pour développer et exploiter le port de Dakar pour un investissement de l’ordre de 500 millions d’euros. Ce projet a été consolidé par la conclusion d’un accord avec Jafza, une autre filiale de Dubaï World, visant la construction et le droit d’exploitation d’une Zone économique spéciale proche du nouvel aéroport international de Ndiass pour un coût de 800 millions de dollars. Enfin il y a dans le secteur des télécommunications pour lequel le groupe soudanais Sudatel a remis à l’Etat du Sénégal un chèque de 200 millions de dollars en novembre dernier en contrepartie de l’obtention de la troisième licence globale du pays. Karim Wade devra consolider ses acquis et renforcer ses positions en direction du monde rural en acceptant d’assurer la direction de l’Agence de Solidarité national sous le modèle tunisien que le gouvernement du Sénégal est en passe de mettre sur pied. En effet il pourra se prévaloir de son aura international forgé à travers ses multiples voyages à l’étranger dans le cadre de l’ANOCI pour faire acheminer des dons de divers ordres mais aussi des investissements dans l’Hinterland sénégalais Cette station lui conférera à coup sûr un contact avec les populations de l’intérieur du Sénégal et de fait une source de légitimation de ses ambitions dont il est pour le moment le seul à détenir le secret.
Maïssa Goudiaby goudiam2001@yahoo.fr 775356681
PENURIE D’ESSENCE A DAKAR
Embouteillages dans les stations
Par Ibrahima DIALLO | SUD QUOTIDIEN | vendredi 28 mars 2008
Depuis hier jeudi 27 mars, c’est la croix et la bannière chez les conducteurs de véhicules à essences pour se procurer du carburant. Le super (essence) est devenu une denrée rare à la pompe. Un tour dans plusieurs stations d’essence a permis de s’en rendre compte. De longues files de voitures étaient visibles au niveau de certaines stations d’essence de la banlieue à Dakar.
De la station Elton de Mermoz à Oilibya (ex. Mobil de Baobab) en passant par Total à la place Omvs, etc. le constat est partout le même. Une seule phrase revenait sur les lèvres des pompistes, à l’endroit des différents chauffeurs et motocyclistes, « il n’y a pas de super ». Les stock de super déjà épuisé, seul le gasoil se vendait encore. « J’ai vendu 7 mille litres, un stock de 6 mille litres plus une commande de mille autres en quelques jours. Depuis mardi, nous avons noté une affluence d’automobilistes qui nous faisaient remarquer que nous étions les seuls à vendre du super carburant dans la zone », confie un gérant sous le couvert de l’anonymat
Selon lui, des spécialistes ont prédit cette rupture, des jours avant. Elle s’explique pour plusieurs raisons. En effet, la Société africaine de raffinage (Sar) a arrêté ses activités de janvier à mars du fait de la révision de ses installations. Et pour éviter des répercutions de cet arrêt technique sur la distribution des produits pétroliers, une commande de 7 mille tonnes de carburant a été faite. Seulement, le délai de livraison de cette commande n’a pas été respecté pour des facteurs que notre interlocuteur ignore.
A en croire ce gérant, la Sar devrait reprendre ces activités hier, jeudi. Cependant, malgré cette reprise, la situation ne devrait revenir à la normal que la semaine prochaine . « Il faut un délai de deux ou trois jours de raffinage à la Sar avant de renvoyer les produits finis par pipe-line vers la direction de mobile. Et comme la pénurie coïncide avec un week-end, la distribution ne devrait revenir à la normale qu’en début ou en milieu de semaine prochaine ».
Cette pénurie de carburant survient moins d’une semaine après la hausse sur le prix à la pompe. Avec cette augmentation, le prix du super est passé de 717 à 735 francs Cfa.
REUNION DE CONSEIL DES MINISTRES
Wade promet 10 milliards au monde rural
Par Bacary Domingo MANE | SUD QUOTIDIEN | vendredi 28 mars 2008
Le Chef de l’Etat, Me Abdoulaye a déclaré hier, en Conseil des ministres, qu’il va « allouer une aide de dix (10) milliards de francs cfa au monde rural pour soulager les ménages des difficultés liées à la faible pluviométrie et à l’augmentation des prix des denrées de premières nécessités consécutives à celle du baril du pétrole qui a dépassé le seuil des cent dollars ».
Pour ce faire, il demandé, renseigne le même communiqué, au Premier Ministre, « d’engager dans les meilleurs délais, la mise en œuvre de cette forte recommandation, par la prise en charge des besoins en vivre de soudure, dans le cadre d’une commission créée à cet effet ».
Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, évoqué les grands projets contenus dans le parc culturel. Il a rappelé, « la nécessité de créer un Grand Centre de Cinématographie au Sénégal, eu égard aux grandes aptitudes de notre pays dans le domaine de production de film ».
Abordant les préparatifs du troisième festival Mondial des Arts Nègres, Me Wade a « demandé au Gouvernement de travailler résolument à l’organisation d’un Festival moderne, à la dimension de notre temps ».
Quant au Premier Ministre, il a demandé au Ministre de l’Agriculture de tenir le Conseil interministériel, relatif à la prochaine campagne agricole, dès la première quinzaine du mois d’Avril 2008.