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quelle pertinenc
l’irresponsabili
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que force reste
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l'ivresse du pou
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un prix à payer
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que la LUMIERE
trop c’est trop
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TRIBUNAL
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le 23 décembre 2
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point d'incandescence maximale ATTEINT !

12 JUILLET 2008 |  
 
Une loi interdisant la succession à un descendant ou à un ascendant au 1er et au 2nd degrés du Président en gestation : Ndèye Fatou Touré veut barrer la route à Karim Wade  
Très présente sur toutes les questions liées à la préservation et à la consolidation de la démocratie sénégalaise, la députée Ndèye Fatou Touré vient de mettre sur la table une nouvelle proposition de loi visant la modification de l’article 28 de la Constitution. Une initiative qui s’apparente à une tentative de barrage à Karim Wade pour la succession de son « père » à la Présidence de la République du Sénégal. 
 
Partie des motifs des principes de préservations des fondements de la République, la députée Me Ndéye Fatou Touré a enfilé sa robe d’avocate pour la défense et la protection de nos institutions aux caractères républicain et démocratique irréversibles. D’où sa proposition de loi visant la modification de la Constitution en son article 28. Parce que, justement, soutient-t-elle, à travers les motifs de sa proposition de loi, « pour éviter la vénalité des charges de Président de la République du Sénégal, il est opportun d’en interdire l’accès à tout descendant ou ascendant au premier et au second degré, d’un Président de la République dont le mandat est en cours ou est arrivé à expiration depuis moins de cinq (5) années révolues ». Toute chose qui pourrait s’interpréter comme un barrage à l’endroit de Karim Wade pour la succession de son père à la présidence de la République. « Cette exigence permettrait de protéger la charge présidentielle de toute dérive de quelque nature que ce soit et éviterait de la « patrimonialiser » pour en faire un « bien transmissible » de génération en génération », argue toujours la camarade de Mamadou Lamine Diallo du Mouvement Tekki. A la suite de l’exigence de la maîtrise du français pour tout candidat à la présidence, Me Touré ajoutera que « tout candidat aux fonctions de Président de la République du Sénégal doit être de bonne moralité, savoir lire, écrire et s’exprimer couramment dans la langue officielle ainsi que toute (s) autre (s) langue (s) nationale (s) ». Et d’expliquer « qu’il s’avère impératif, dans la marche actuelle de notre système démocratique, de prendre les dispositions de nature à consolider les acquis pour les rendre irréversibles et incontournables et ceci pour sauvegarder la stabilité de nos institutions pour les prochaines décennies ». Pour ce faire, plaide toujours Me Touré, il importe de modifier l’article 28 de la Constitution, à la suite d’une large concertation de tous les acteurs politiques et de la Société Civile. Et ce, afin d’assurer une réelle protection de nos institutions aux caractères républicain et démocratique irréversibles. Dans son combat pour la protection des institutions et de la démocratie, la députée Ndèye Fatou Touré croit savoir aussi que l’âge limite du candidat à la charge présidentielle ne devrait pas dépasser 75 ans. Ainsi, milite-t-elle pour la fixation de celui-ci à 75 ans « pour éviter que l’âge avancé ne soit perçu comme un handicap majeur ». Donc, l’article 28 nouveau de la constitution devrait être ainsi libellé, selon la proposition de Loi de Ndèye Fatou Touré : « Tout candidat aux fonctions de Président de la République du Sénégal, doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques, être âgé de trente cinq (35) ans au moins et soixante quinze ans (75) ans au plus, le jour du scrutin et ne pas avoir d’ascendant ou de descendant aux premier (1°) et second degré (2°) ou ceux de son conjoint, occupant ou ayant occupé ladite fonction, depuis au moins cinq (5) ans ». Une robe qui ne sera évidemment pas de la taille de Karim Wade est ainsi en train d’être cousue par Me Ndèye Fatou Touré. 
Hamidou SOKOMO 
 
 
Le Soleil : Samedi 12 Jui 2008 Le Sénégal déçu de l’Alternance 
Regard Par Bara Diouf : Arrêtons d’être excessif  
Pris dans le piège du « démocratisme », le Sénégal, tout au moins une partie des Sénégalais, est aujourd’hui tombée dans le piège du manque de rigueur morale et des excès en tout. Une atmosphère artificielle de surchauffe sociale, pour faire monter la tension, est savamment entretenue. Il ne manque pas, hélas, d’occasion pour l’alimenter, l’entretenir et la faire perdurer. C’est, nous dit-on, la manière d’être dans une Démocratie, de vivre en démocrate. Une malencontreuse altercation avec les services de l’ordre, à l’occasion d’une manifestation sportive très populaire et passionnément suivie, où le Sénégal s’est couvert de gloire, au lieu de donner lieu à des échanges aimables, fournira l’occasion à des affrontements déplorables. 
La montée du coût de la vie, consécutive à la hausse vertigineuse du coût du brut mondialement subie, la rareté des denrées de première nécessité tel le riz et d’autres désagréments qui sont la marque des temps que nous vivons fournissent l’occasion rêvée tant attendue pour organiser des marches d’insubordination et de volonté affichée de faire partir, par la force s’il faut, l’actuel président de la République de ses fonctions de chef de l’Etat. Tout semble permis, autorisé, comme si le Sénégal était un pays inorganisé, sans règlements, sans lois. Arrêtons, s’il vous plaît ! Et vivons démocratiquement notre « opposition » comme cela se vit dans tous les pays civilisés, c’est-à-dire sans haine, sans vociférations injurieuses, sans excès. 
La presse, répétons-le au risque d’ennuyer, est une donnée essentielle dans la vie de nos sociétés démocratiques actuelles. Mais, elle doit exercer son rôle, jeter son regard critique sur la nation et la société avec beaucoup de mesure, d’intelligence critique et de juste milieu. Ce pouvoir, qui n’en est pas un légalement constitué après une consultation populaire et des élections, se doit d’être modeste en faisant preuve d’humilité. 
Quand on a la prétention de s’adresser tous les jours aux milliers de professeurs, de magistrats, d’ingénieurs, de médecins, quand on est lu par les milliers de philosophes, d’intellectuels de très haut niveau que compte le Sénégal, on fait preuve d’humilité et on se débarrasse de l’arrogance et des matraquages médiatiques qui décrédibilisent plus qu’ils ne convainquent ou font respecter. 
Il en est de même d’une certaine opposition, plus nostalgique de la jouissance d’un pouvoir qu’elle a perdu par incompétence, manque de visions et de rigueur et, surtout, mépris du corps électoral. Car comment comprendre ce refus de prendre part à des élections législatives et présidentielles prévues par la Constitution et se réfugier, après, dans on ne sait quelles « assises » prétendument nationales ? La volonté populaire aurait-elle déserté les bureaux de vote et les urnes pour se réfugier dans la seule rue ? 
Au moment où le monde se révèle incapable, au Japon, de trouver ne serait-ce qu’une ébauche de solution à ses problèmes, où l’aide tant promise par le G-8 est toujours attendue, désespérément, depuis des années, ayons le courage de comprendre, enfin, que la solution de nos problèmes est entre nos mains. 
Sans rompre avec l’esprit de l’indispensable solidarité avec les peuples du monde, singulièrement avec les peuples avancés, renouons avec la foi en nous-mêmes, avec confiance et abnégation dans l’effort, dans le travail et l’esprit de sacrifice de nos enfants. Il se fait tard. 
Auteur: Bara DIOUF  
Le Matin : Samedi 12 Jui 2008 
PROLONGEMENT DU MANDAT PRÉSIDENTIEL DE 5 À 7 ANS PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE : La Commission des lois autorise la modification de l’article 27. 
La commission des lois de l'Assemblée nationale s'est réunie hier pour examiner et autoriser l'adoption et le vote par l'Assemblée nationale de quatre projets de lois parmi lesquels celle portant la modification de l'article 27 de la Constitution du Sénégal relatif à la durée du mandat du président de la République.  
Désormais, le mandat du président va passer de cinq ans à sept. Ceci à partir de 2012, après vote par l'Assemblée nationale. Ce qui ne devra pas tarder du fait de la majorité mécanique favorable à la mouvance présidentielle. C’est dire le camp de la majorité est en train de passe si l’on suit la logique avancée par les constitutionnels. D’après, ces professionnels du droit constitutionnel, seule la voix référendaire est autorisée par la Charte fondamentale, pour modifier l’article 27 alinéa 1 de la Constitution, relatif à la durée du mandat du président de la République.  
Mais, pour sa part, le ministre de la Justice, Garde des sceaux, dira qu’il s'agit là d'une modification qui se justifie."Nous n'avons aucun problème pour le (l'article 27) modifier. Ce qui est dit dans la Constitution est clair", a-t-il laissé entendre après l’examen du projet de loi. Si l’on en croit à Madické Niang, ceux qui se sont opposés à cette modification se sont foudroyés en évoquant un recul démocratique et le recours à une voix référendaire. « Depuis l'indépendance jusqu'à nos jours en passant par notre défunt président Léopold Sédar Senghor jusqu'à Abdou Diouf, le mandat présidentiel n'a jamais été modifié par voie référendaire. Il s'est toujours agi de loi constitutionnelle pour prolonger ou modifier. De plus ils ont tous les deux eux des mandats de 7ans durant leur magistère », soutient-il. Poursuivant sa justification, Me Niang évoquera les deux paragraphes de la Constitution parlant de l'article 27.  
 
Les arguments du Garde des Sceaux 
 
Dans le premier, d'après le ministre, il est édité deux règles :la première règle parle de la durée du mandat présidentiel en ces termes : "la durée du mandant présidentiel est de 5 ans. ». Et la deuxième dit: "elle ne peut être renouvelée qu'une seule fois ". S'agissant du deuxième paragraphe, il dit explicitement que "cette disposition ne peut être modifiée que par voie référendaire". Donc, le problème ne se pose pas, dira le premier juge.  
Car, "tout a été clairement dit ". Il ne s'agit aucunement, selon à entendement, des deux règles. S'il s'agissait des deux règles, l'énoncé aurait précisé "ces dispositions". De son avis, l'article démonstratif "cette" est là pour le justifier. En plus, le Garde des sceaux insistera sur le fait que le mandat présidentiel de 5 ans est trop petit est l'exercice du pouvoir difficile voire trop compliqué. « Il ne permet pas dans la plupart des cas aux élus de pouvoir réaliser leurs projets. Sans compter la situation d'instabilité et de précarité dans laquelle les élections nous placent. En cette période, tout le système est bloqué même les investisseurs ne veulent même pas nous donner leur argent durant cette période. » a-t-il fait savoir. Une raison qui lui fait dire que cette loi a été votée pour « l'intérêt du pays "pour permettre au président Abdoulaye Wade de pouvoir réaliser ses projets. « Tout autre discours ne sera que de connotation  
D'autres lois ont été également votées. Il s'agit de la loi organique relative à la commission nationale de lutte contre la transparence, la corruption et la concussion. Leur mandat passe de trois ans à cinq non renouvelables. Ceci "pour que tout soit clair", souligne le ministre avec des indemnités fixées par décret. Pour ce qui est des assises, ladite commission autorise la suppression des jurés. S'agissant de l'affaire Kambel, le ministre n'a pas voulu faire de commentaire à cause de son statut.  
Auteur: Papa Massar SOW  
LE QUOTIDIEN : 
La désolation grandissante d’un peuple sans représentant… ! 
12-07-2008  
«On vit le mal jusqu’à la limite il devient banal. Mais il faut bien que quelqu’un le dise tout haut : ceci n’est pas normal !» 
Positive Black Soul 
 
 
Un pays de démocratie majeure, vitrine en la matière en Afrique, le Sénégal d’aujourd’hui est méconnaissable. Il marche à reculons avec la tête baissée. Il est asphyxié par ses dirigeants qui foulent au pied les principes, les plus élémentaires, en matière de gestion. Sa justice flanche. Son économie est à ge-noux. Son système éducatif traîne les pieds. 
S’il est vrai que le Président actuel du pays de la Téranga a su mettre à ses côtés une bonne partie de la jeunesse de son pays, obnubilée jadis par «son discours républicain», nous nous refusons, par ailleurs, de revenir sur son passé, sur son parcours, ses idéaux. Nous avouons que nous l’avons adulé, soutenu, aimé, suivi dans sa longue et douloureuse marche et avions hâte de pouvoir lui témoigner notre estime en lui permettant de mettre en œuvre son «programme». Mais, nous refusons de nous faire encore du mal, en nous souvenant du temps passé à l’écouter et à le lire, en nous souvenant de l’euphorie qui nous a envahis un certain jour d’un mois de mars. Nous sommes en droit, malgré tout, de nous poser des questions sur la situation actuelle du pays et surtout, en droit de nous demander si notre pays a des parlementaires.  
Voilà un pays où tout va mal et où les dirigeants préfèrent plus parler qu’agir. Alors que les monographies, les élocutions, les rhétoriques et j’en passe d’un homme qui qu’il soit, n’ont de sens que confrontés à la rude épreuve de la pratique. Les imperfections ainsi que la somptuosité d’un homme apparaît, et les masques tombent. Nos hommes politiques sont élégants quand ils parlent, captivants, à la limite même, merveilleux. Mais ils ont presque tous la même conception de la chose politique : se remplir vite les poches, oubliant de fait le bien-être du peuple qu’ils prétendent pourtant vouloir assister et orienter. Ils détalent devant les difficultés vécues par les citoyens ou invoquent la punition de l’Omnipotent et pourtant, ils sont tous prompts à bomber le torse devant les quelques miettes glanées par ci et par là, en guise de soit-disant réalisations. Ils nous narguent puisqu’en fait, nous n’avons aucun intérêt pour eux. Ils ne pensent à nous que venu le moment des élections.  
Chaque personne animée par ce désir profond de voir se développer la citoyenneté de même que la probité morale, doit se lever et demander, debout, que ces politicards se taisent et que nous prenions nous-mêmes nos destinées en main. Discourir sur la situation actuelle du pays est devenue une banalité. La détresse et l’inquiétude sont les sentiments les mieux partagés chez les Sénégalais. Il faut alors oser s’indigner, crier sa désapprobation et son ras-le-bol !  
Après avoir fini par déclarer qu’il n’y avait pas de famine au Sénégal ou encore que ceux qui le disent, le lui prouvent, il pourra sûrement imiter Sarkozy en déclarant à son retour de voyage : «Vous voyez au Sénégal les coupures d’eau, d’électricité ou encore les pénuries en tout genre n’ébranlent point les Sénégalais, ils vaquent tranquillement à leurs occupations.» Cette assertion aura une part de vérité, la passiveté des Sénégalais, mais démontrera par ailleurs l’échec d’un gouvernement qui a comme mission d’anticiper sur les problèmes et de résoudre les plus urgents. Comment pouvons-nous comprendre que l’on nous déclare que les prix flambent et qu’il faudra serrer la ceinture pour sortir de la crise, mais qu’à côté, eux qui ont la charge d’orienter et de trouver des solutions continuent à mener une vie dispendieuse dans un luxe insolent et tout ceci, à notre détriment ? Ils ont une mission noble et non coercitive. La fuite en avant et le refus de prendre des initiatives sont des attitudes indignes d’hommes ayant réclamé et obtenu la gestion d’un pays. Ils ont une mission d’abord de Providence. Ce qui désigne l’ensemble des mécanismes de protection sociale qui assurent la couverture des risques de l’existence. Ils ont l’obligation donc de maintenir le lien social, le renforcer par la solidarité quand une tension sociale (pauvreté, chômage, ou pénurie en tout genre comme c’est notre cas, etc.) menace l’intégrité de la Nation. L’attachement des populations aux systèmes de solidarité prouve l’importance du rôle social de ce mécanisme de redistribution. Mais non ! Ils nous déclarent leur impuissance par rapport à la situation, évoquant ainsi celle au niveau mondial avec la hausse continue du prix du baril du pétrole. Quelle tragédie ! Ce qui est plus grave, c’est ce mépris de la part de nos autorités à l’égard de toute la souffrance du peuple sénégalais. Les jeunes prennent les bateaux pour des horizons meilleurs puisque leur propre pays est devenu méconnaissable, l’espoir n’y est plus permis. Ils quittent leur pays comme du reste, leur vaillant ingénieur s’exile, asphyxié pour un règlement de comptes. La médiocrité est érigée en règle, la corruption en modèle. 
Et que font nos parlementaires dans tout cela ? Ne représentent-ils pas le peuple ? N’ont-ils pas comme mission première la défense des intérêts de celui qui est supposé détenir la souveraineté nationale et qu’ils représentent ? Ils se taisent devant les difficultés vécues par les Sénégalais. Ils ne font pression ni sur l’Exécutif ni n’essaient de trouver des solutions ou des réconforts. Il est ahurissant de voir des personnes faire la queue pour trouver de quoi boire en plein cœur de Dakar. C’est triste dans ce XXIe siècle que des coupures d’électricité arrivent à n’importe quel moment et sans préavis et que les factures deviennent de plus en plus chères. Et ceux qui roulent avec de rutilantes voitures ou bien ont les poches bourrées de billet de banque et de tickets de bons d’essence, ne s’en offusquent point. Et pourtant, ils ont été choisis parmi tant d’autres pour servir la Nation, le peuple et le pays. Mais ils ont décidé de se servir d’abord. Leur échec est lamentable. Leur silence plus que complice. Ils sont coupables de la décadence à tous les niveaux.  
Abdou KEBE - Le déçu de l’Alternance  
Emigration clandestine : un génocide moderne ! 
12-07-2008  
Il y a bien des raisons de s’interroger encore sur notre réelle capacité à nous émouvoir et à nous indigner. Tellement la comptabilité macabre charriée par l’émigration dite clandestine est ahurissante. C’est avec une grande tristesse que je lisais jeudi dernier les dépêches relatant la mort d’une quinzaine d’Africains en partance vers les Iles Canaries. Je vous livre un bout de ce récit bouleversant pour partager avec vous ma désolation. 
«Quinze candidats à l’immigration clandestine dont neuf enfants sont morts d’insolation alors qu’ils tentaient d’atteindre la côte sud de l’Espagne à bord d’une petite embarcation surchargée. Parmi les morts, il y avait neuf enfants âgés de 12 mois à quatre ans. Leurs cadavres ont été jetés par dessus bord par leurs compagnons de voyage.» 
Ce genre de spectacles morbides commence à relever, dans nos consciences blasées, de la simple anecdote au vu de la longue liste de drames identiques qui sont le lot de ces desperados. Quelle perte cruelle que la mort aussi atroce que répugnante de ces pauvres enfants et des milliers d’autres personnes qui ont péri dans les mêmes conditions sans mériter de nous la moindre larme. La vie de nos concitoyens d’Afrique et des autres pays pauvres aurait-elle moins de valeur qu’ailleurs ? Voudrait-on nous le faire croire qu’on ne s’y prendrait pas autrement ? 
Il est temps d’arrêter ce massacre silencieux qui prend, sans exagération aucune, les allures d’un génocide à petit feu. Pourquoi ce scandale itératif et récurrent n’émeut pas outre mesure ? Combien sont-ils à finir de la sorte ? Certainement des milliers, voire plus ! L’Europe, chaque jour que Dieu fait, densifie sa forteresse et sa tour d’ivoire en érigeant des barricades légales et réglementaires, au mépris de toute justice sociale internationale. La récente adoption par l’Union européenne d’un pacte contre l’immigration clandestine entre dans le cadre de ce programme. 
Mais, il faut que cette entité du monde sache raison garder. Cela n’est pas ainsi une panacée qu’elle invente. C’est en revanche comme un cautère sur une jambe de bois. Inefficace. Quand on durcit les lois pour obtenir un visa, on encourage ipso facto la migration irrégulière. Pour la bonne et simple raison que les candidats se disent que c’est perdre son temps que d’aller dans les consulats et ambassades qui ressemblent déjà plus à des bunkers qu’à des représentations diplomatiques, eu égard à leur architecture ultra sécuritaire. L’Europe et, partant, l’Occident ne pourront continuellement s’isoler du reste du monde pour se partager l’écrasante majorité des richesses en toute quiétude et impunité. Ce n’est ni possible, ni acceptable. 
Que l’on nous comprenne bien. Nous ne faisons nullement l’apologie d’une invasion ou d’un envahissement du Nord par le Sud. Ce serait même intenable ! Mais il faut créer les conditions pour l’éviter. 
Trouvez-vous normal que seulement 20% de la population mondiale gèrent plus de 80% des richesses planétaires ? 
Pis, selon une étude inédite de l’Institut mondial pour la recherche sur l’économie du développement : «Les 2% des adultes les plus riches du monde possèdent plus de la moitié des richesses mondiales des ménages.» Renversant ! 
Il faut, du reste, relever que ce sont ces processus d’accumulation et de thésaurisation outrancière qui expliquent, en partie, la crise énergétique et alimentaire actuelle. Des fonds de pension ou d’investissement spéculatifs en Europe et en Amérique trouvent un malin plaisir -et un intérêt surtout- à ne placer leur argent que dans les secteurs où les augmentations des prix sont plus grandes. 
Pendant longtemps, les pays producteurs et industrialisés n’ont cessé de dire aux moins développés : «Vous n’avez pas besoin de produire. Contentez-vous d’acheter nos produits qui, de toute façon, sont plus compétitifs que les vôtres.» On a transformé nos économies en de vastes supermarchés à ciel ouvert et nos pays sont devenus des sociétés terminales jugées aptes qu’à consommer. Nos balances de paiement en parlent éloquemment. Elles sont structurellement déficitaires. Nos greniers sont à des milliers de kilomètres de chez nous. Ce qui nous rend particulièrement vulnérables aux chantages, aux pressions et autres conditionnalités des bailleurs de fonds pudiquement appelés «partenaires au développement». On ne peut passer par pertes et profits le passif historique, économique et humain qu’ont produit les ajustements et autres programmes à l’efficacité plus que douteuse. 
Evidemment, nous n’évacuons pas du tout la responsabilité des élites et des peuples du Sud et notamment d’Afrique dans notre situation actuelle. Elle est fortement engagée. C’est le lieu ici de clamer à haute et intelligible voix que la voie du salut de nos nations est entre nos mains. La solution ne viendra que de nous-mêmes et de nulle part ailleurs. Croire le contraire, c’est prendre des vessies pour des lanternes dans ce monde où l’économie est devenue une guerre non conventionnelle, où tous les coups sont permis. Pour y parvenir, il nous faut adopter une nouvelle conscience de l’objection. Dire qu’un autre monde est possible qui sera fait de travail, de solidarité des peuples, de justice sociale internationale, bref de bien-être partagé. Cela n’est pas un vœu pieux. Notre monde a cessé d’être humain et vivable dès l’instant où il a relégué le Bien (catégorie éthique et non le bien au sens économique) à l’arrière-plan. On lui reproche de ne pas créer de la valeur ajoutée et de l’efficacité. Chiche ! 
Il nous faut donc reconstruire les fondements de notre conception des choses et replacer l’être humain à sa digne place.  
Concrètement, pour arrêter cette saignée que constitue l’émigration clandestine, il est nécessaire d’avoir une nouvelle vision et des programmes de rupture pour maintenir au maximum les populations dans leur terroir. Si les moyens de se réaliser existent sur place, à quoi bon prendre le chemin risqué - pas suicidaire- de l’exode. L’être humain, par nature, est attaché à son milieu. Il ne s’exile que pour améliorer ses conditions de vie et d’existence. Il faut donc des solutions de fond par une redistribution équitable des richesses qui appartiennent à l’Humanité. Tout devient possible, il suffit de le vouloir pour le pouvoir. 
Le Président du gouvernement espagnol mesure apparemment la menace. Jose Luis Rodriguez Zapatero a qualifié ce drame du jeudi de «tragédie insupportable pour l’esprit humain». «Nous sommes dans une situation alarmante. Ou nous aidons l’Afrique à lutter contre l’extrême pauvreté, ou notre Etat de solidarité, notre Etat social sera en danger», a ajouté M. Zapatero, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse à Athènes. Il a appelé les pays développés et surtout les membres du G-8 à «prendre leurs responsabilités, en contribuant à l’aide au développement et en garantissant que la crise alimentaire dans le monde n’empire pas la situation nutritionnelle dans le monde». 
Son exhortation implique de sortir des notions encore folkloriques, exotiques et cosmétiques du co-développement ou des aides au retour, qui ne sont que des faux-fuyants pour se donner bonne conscience. 
Ce fléau doit être pris à bras-le-corps pour redonner leur dignité humaine à ces damnés de la terre, des airs et des mers. Pour que nous n’ayons plus des Bouna Wade (mort dans un train d’atterrissage d’avion), ces naufragés d’Espagne ou encore ces mutilés de Ceuta et Melilia qui traversent le désert du Sahara pour gagner ces enclaves espagnoles. 
A ce propos, il est encore utile d’entendre le récit de ce jeune Sénégalais, Omar Ba, auteur du livre intitulé Soif d’Europe : «J’ai fini par arriver devant Melilla, cette enclave espagnole au Maroc par laquelle beaucoup de clandestins essaient de passer. Pour aller de l’autre côté, il y a un grillage, des fils barbelés électrifiés, un hélicoptère qui tourne. Des soldats nous ont tirés dessus. C’était affreux. Ça a été mon premier contact avec l’Europe. Et ma première grosse claque. Je n’ai pas réussi à entrer. J’ai décidé d’essayer par Ceuta, une autre enclave espagnole, grâce au camion d’un passeur algérien. Le camion nous a laissés au pied d’un col qu’il n’aurait pas pu franchir. L’un de nous, un Nigérien, n’en pouvait plus. Il s’est couché sur le sol. Le sable et le vent l’ont enseveli sur place. C’était atroce, on ne pouvait rien faire.» Simplement pathétique ! 
La criminalisation de l’émigration, c’est la politique de l’autruche consistant à occulter les vrais problèmes en détournant le regard. Les solutions dont nous avons besoin ne sont pas techniques mais éthiques et humaines.  
Le cours de l’Histoire est comme une courbe montant et descendant ou une boule qui tourne. Rien n’est définitif. 
L’arrogance et la condescendance ne sont pas des réponses à la situation actuelle. Expulser des vieillards (un avocat malien de 70 ans, vivant en France depuis 1962 et inscrit au barreau d’Aix-en-Provence depuis 28 ans, s’était vu signifier par un arrêté préfectoral, le refus du renouvellement de son titre de séjour et l’obligation de quitter l’Hexagone), des malades (la Cour européenne a autorisé l’expulsion d’une malade atteinte du Sida de la Grande Bretagne)… relève de l’inhumain. 
La politique du chiffre et du mépris est voué à l’échec. Et cette parabole divine l’illustre à souhait : «Ne voient-ils donc pas combien nous avons anéanti avant eux de générations que nous avons pourtant fixées sur la terre avec des moyens que nous ne permîmes point à vous-mêmes ? Nous avons abondamment ouvert sur elles les vannes du ciel et nous fîmes couler sous leurs pieds, des rivières. Mais Nous les avons anéanties ensuite à cause de leurs péchés et Nous avons fait naître, après elles, d’autres générations.» Coran Sourate 6. Verset 6. 
A bon entendeur, salut ! 
Ballé PREIRA - Journaliste / Souye76@gmail.com  
 
ENTRETIEN…Pr Arouna Ndoffene DIOUF, directeur des Programmes à l’Université de Caroline du Nord : 
12-07-2008  
On reproche souvent à la matière grise sénégalaise établie à l’étranger de ne pas sacrifier ses intérêts financiers pour rentrer travailler pour le ses du pays. Or, pour le professeur Arouna Ndoffène Diouf, la faute n’est pas à chercher systématiquement chez les experts de la Diaspora. Dans l’entretien qu’il nous a accordé dans son hôtel parisien, le directeur des Programmes à l’Université de Caroline du Nord fait état des barrières qu’il a eues à rencontrer, lorsque le Président Wade a sollicité son expertise, il y a trois ans. Toutes les propositions qu’il lui a envoyées pour sortir les Ics de leur léthargie, pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, ou encore pour assainir les eaux du Sénégal, ont été «laissées dans les tiroirs». Parce que, croit-il, il a refusé de battre campagne pour le Président.  
Propos recueillis par Thierno DIALLO (Correspondant permanent en France) 
Vous devez être un des rares Africains à diriger les programmes d’une université américaine. Comment en êtes-vous arrivé là ? 
Comme tous les émigrés ou presque, je suis arrivé à New York avec 60 dollars dans la poche. Et le lendemain, je me suis réveillé avec 15 dollars. Donc, de là jusqu’à ma position actuelle, c’est un parcours très dur et qui a valu des années d’efforts, d’énormes sacrifices. Ça n’a pas été toujours très confortable, mais Dieu merci, avec les prières de nos parents, nous sommes arrivés là où nous sommes aujourd’hui. Après avoir fait la plonge, travaillé dans des industries, et tous les genres de métiers. Cependant, toute ma concentration était portée sur les études, parce que je crois en l’éducation. En arrivant aux Etats-Unis, mon objectif était donc, avant tout, de m’éduquer, d’obtenir des diplômes. A partir de là, j’ai obtenu tout ce que j’ai eu aujourd’hui. Et, académiquement, ça m’a donné ce rang de diirecteur des Programmes dans l’une des Universités (Caroline du Nord : Ndlr) les plus distinguées des Etats-Unis.  
Vous avez donc débarqué aux Etats-Unis en tant qu’émigré et non en tant qu’étudiant ? 
Bien sûr ! Et c’est ce qui fait notre différence avec tous les autres qui bénéficiaient de bourses d’Etat ou bien de la position privilégiée de leurs parents qui les ont amenés à l’extérieur. Nous n’avons pas eu cette chance. Nous n’avions pas de parents très riches qui pouvaient assurer nos études à l’extérieur. Nous nous sommes battus sur le terrain jusqu’à arriver là où nous sommes arrivés aujourd’hui.  
Pourquoi ne rentrez-vous pas maintenant pour servir le Sénégal qui doit avoir besoin de votre expertise ?  
(…) Au temps de Abdou Diouf, plus précisément en 1998, j’étais venu au Sénégal pour faire des prélèvements d’eaux dans beaucoup de régions. Je les ai fait analyser dans des universités, telles que l’Université de Pennsylvanie et l’Université de Californie. Mes collègues, après avoir vu les résultats scandaleux, m’avaient demandé si cette eau n’est destinée aux animaux. J’ai immédiatement écrit un rapport où je faisais savoir au gouvernement sénégalais de Abdou Diouf, qu’il n’était plus permissible de laisser les populations boire cette eau. Je n’ai jamais eu de réponse. J’ai réintroduit cette lettre deux à trois fois. Finalement, j’ai laissé tomber. Et quand l’Alternance est arrivée, j’ai reconduit ces mêmes rapports. Le ministre de l’Agriculture Habib Sy m’a répondu qu’il valait mieux donner cette eau aux populations que de les assoiffer. Ça, c’est un des freins au développement, parce qu’on n’écoute pas les experts qui sont à l’extérieur et qui veulent servir le Sénégal. Aussi, nous étions confrontés tout le temps à des politiciens. Il y a des gens qui veulent venir investir ou apporter leur expertise, mais c’est souvent les politiciens qui sont novices et qui n’ont aucune connaissance dans des matières bien déterminées, qui constituent des barrières pour ces derniers. Aussi, j’ai été approché par le Président Wade qui m’avait demandé de venir travailler avec lui. Et vu que j’avais un contrat avec l’Université de Caroline du Nord, je lui ai dit que je préférais lui apporter mes contributions. Je lui ai fait un programme en cinq points. Le premier, c’était comment sauver les Industries Chimiques du Sénégal (Ics), par la vente des phosphorites qui sont les tas de déchets issus de l’exploitation des phosphates entassés entre Mboro et Taïba Ndiaye. La vente de ces phosphorites pouvait générer entre 3 à 5 milliards annuellement. Cela aurait pu donc permettre de combler certains trous des Ics, et amortir même le déficit qu’elles vivent actuellement. La deuxième contribution que j’avais proposée au Président portait sur une possibilité d’atteindre l’autosuffisance alimentaire par l’exploitation des eaux superficielles. Aux Etats-Unis, je donne toujours cet exemple : il y a un fleuve six fois plus petit que le fleuve Sénégal et qui fournit en eau potable pour irriguer l’agriculture dans à peu près six Etats. Si vous considérez la population de ces six Etats, c’est une population onze fois plus nombreuse que celle du Sénégal. Et si l’on sait que ce fleuve est 350 fois plus pollué que le fleuve Sénégal, ce dernier peut aisément nous fournir une eau potable, mais aussi une eau d’irrigation. En exploitant donc cette eau, on aurait pu atteindre l’autosuffisance alimentaire, car on aura eu suffisamment d’eau pour irriguer les terres. Le troisième programme portait sur la valorisation des sables dunaires. Il y avait aussi un autre programme sur l’inondation et l’assainissement des eaux au Sénégal. J’ai donné tous ces programmes au Président depuis 2005. Mais vu que, jusqu’à présent aucun de ces programmes n’a été réalisé, ils ont tout simplement été jetés au fond du tiroir. Et j’ai même fait plus : j’ai amené des bailleurs de fonds pour financer ces programmes. J’ai des amis bailleurs milliardaires, des Américains, des Espagnols, qui sont venus au Sénégal, qui ont parlé avec le gouvernement. Mais il n’y a eu aucun suivi à ces efforts.  
De votre côté, avez-vous personnellement relancé le Président sur la suite qui a été donnée à vos contributions ?  
Plusieurs fois même. Mais, le Président ne pensait qu’à recruter un politicien. Certainement derrière son idée, il avait une intention de m’enrôler pour que je fasse campagne pour lui. Malheureusement, tout le monde n’est pas fait pour les mêmes ambitions. Je n’ai jamais eu d’ambition politique, ou de faire la politique pour qui que ce soit. Ce qui m’intéresse, c’est le développement du Sénégal. Et vu le flux de l’émigration, faire des projets qui pourraient retenir nos frères et sœurs. Parce que là où je suis passé dans l’aventure, je voudrais qu’aucun Sénégalais ne passe par là. C’est pourquoi, j’ai fait ces programmes de développement pour non seulement créer des emplois, mais aussi générer des revenus et retenir les enfants au Sénégal.  
Depuis quelques semaines, vous sillonnez l’Europe pour aller à la rencontre de la Diaspora sénégalaise. Quel est le sens de cette tournée ? 
Le message que je porte, c’est de dire à tous les émigrés sénégalais qu’il est temps qu’ils se conscientisent, qu’ils sachent que ce n’est que par leur engagement dans l’arène politique qu’on peut changer les choses. On ne peut plus, aujourd’hui, rester et croiser les bras, fermer les yeux sur les réalités qui se passent chez nous. Aucun de nous, depuis une vingtaine, une trentaine d’années, n’a reçu un appel de ses parents au Sénégal lui demandant de réduire l’aide qu’il envoie au pays. Cela est dû au fait que la vie devient de plus en plus dure. Il n’y a pas de programmes de développement assez viables ayant généré des revenus et amené une prospérité à tous les Sénégalais. Donc, mon message est de dire que le Sénégal est aujourd’hui malade à tous points de vue, économique, social, éducatif, politique, etc. Quand je vais au Sénégal, je sillonne l’intérieur du pays. Les gens ont le sentiment que seuls les émigrés constituent une porte de sortie, un espoir. L’objet de ma tournée est donc d’appeler tous les Sénégalais de la Diaspora à supporter ma candidature, au moins une fois.  
Pourquoi ne pas attendre l’approche de la Présidentielle de 2012, pour faire cette tournée ?  
On ne peut réunir les Sénégalais en une ou deux années. Mon parcours sera très long. J’ai aussi un engagement au niveau des Etats-Unis, parce qu’en tant que directeur des Programmes, j’ai non seulement des professeurs qui répondent à mes programmes avec un suivi d’évaluation, mais des étudiants qui soutiennent des Thèses. Vu tout cela, le temps est bien venu pour moi de commencer très rapidement une campagne de sensibilisation dans l’optique de la Présidentielle de 2012. Nous nous sommes donc levés dès maintenant pour être dans les délais. Et puis, on ne sait pas si les élections se tiendront en 2012. Aucun Sénégalais ne peut garantir cela. Ça peut se faire dans trois mois, en 2012, ou après 2012. L’essentiel, pour nous, est que, cette fois-ci, la Diaspora ait un candidat qui soit prêt à temps.  
Allez-vous créer un parti politique pour cela ?  
Pour le moment, nous ne partons pas sur la perspective de créer un parti politique. Nous naviguons dans une mouvance dénommée L’Alternative citoyenne. Peut-être qu’à l’approche des élections, vu les enjeux du moment, nous n’hésiterons pas, si la demande est assez majoritaire pour transformer le mouvement en parti politique, à le faire.  
Qu’est-ce qui vous différencie de ces candidats de la société civile à la Présidentielle 2007, et qui avaient été largement distancés par les candidats politiques ?  
Nous, nous appelons la Diaspora, et nous n’avons pas dit que nous allons partir au nom de la société civile. Nous sommes dans une mouvance citoyenne. La différence aussi se situe sur le fait que leur base politique est au Sénégal, alors que la Diaspora constitue notre base. Nous ferons de sorte que chaque émigré puisse avoir un mini électorat à l’intérieur du Sénégal. Nos prévisions, c’est d’atteindre 500 000 électeurs de la diaspora. Si chacun de nous garantit 3 à 5 électeurs au pays, ça ferait plus de voix qu’Abdoulaye Wade en 2007. Les mathématiciens et les experts de notre mouvement ont fait des évaluations rationnelles qui peuvent nous amener à espérer que, cette fois-ci, la diaspora élira à la Présidence un émigré.  
Pensez-vous détenir le monopole de cette diaspora, si l’on sait que tous les candidats ont également une stratégie particulière envers cette même réserve de voix ?  
Justement, notre campagne est basée sur des résultats. Nous ne dénonçons pas Abdoulaye Wade ; nous montrons des résultats, nous montrons la capacité du Sénégal. Vous avez vous-même assisté à ma conférence (le 21 juin à la Sorbonne : Ndlr) où je disais que le Sénégal a reçu, en huit ans, plus d’argent qu’en 40 ans. Où sont les résultats de cet argent ? Donc, nous nous baserons sur des démonstrations réelles, pour montrer qu’il y a une mauvaise gestion de la part de nos dirigeants. Les hommes qui sont à la tête des institutions ne sont pas ceux qu’il faut, et qu’il y a une certaine dilapidation de nos ressources de gauche à droite qu’on ne contrôle pas, etc. A la différence des autres candidats, nous ne rentrerons pas dans la polémique politique politicienne, nous rapporterons des faits, des informations.  
Vous avez l’air optimiste. Qu’est-ce qui vous fait croire que les Sénégalais soient prêts à élire un non politique à la Présidence, qui de surcroît, vit à l’étranger ?  
Les Sénégalais ont marre des politiciens. Il y a eu d’abord 20 ans avec Senghor qui n’a rien produit. Ensuite, presque 20 ans de Diouf qui n’a non plus rien apporté. Et pour Wade, la majorité des Sénégalais pense que ses huit ans sont pires que ce que le Sénégal a connu pendant les 40 ans du régime socialiste. Il faut donc un changement radical des mentalités, de la façon de gérer notre pays, etc. C’est ce que nous voulons apporter au Sénégal. En 2007, l’argent avait joué un rôle primordial dans la Présidentielle. Les deux candidats arrivés en tête étaient d’ailleurs les plus armés financièrement.  
Avez-vous pris ce facteur en compte ?  
Nous voulons changer les mentalités concernant l’utilisation des fonds politiques dans l’arène politique. Ce n’est pas normal que cet argent qui était prévu pour des programmes censés créer des emplois, générer des revenus aux enfants, soit destiné à l’achat de 4x4 et à la distribution d’enveloppes aux coordinations du parti au pouvoir. Nous allons donc combattre cela. Mais en le combattant, nous voulons conscientiser nos membres du mouvement citoyen que ce n’est pas avec l’argent de l’Etat qu’on doit faire de la politique, mais avec l’argent des contribuables qui, volontairement, ont cotisé pour supporter notre mouvement. Nous encourageons cette façon de faire de la politique, à l’instar des grandes démocraties. Par exemple, quand Barack Obama se déclarait candidat, il n’avait pas les centaines de millions qu’il a aujourd’hui et qui ont été cotisés par des gens qui croient en lui et en son projet. C’est la meilleure façon qui nous permettra, arrivés au pouvoir, de bannir et d’éliminer ces fonds politiques obscurs, qui ne sont là que pour corrompre les citoyens à qui ils appartenaient en première instance.  
Lors de votre conférence à la Sorbonne, on ne vous a pas une seule fois entendu parler des Assises nationales. Cela veut-il dire que vous n’êtes pas concerné?  
Je ne peux pas cautionner les Assises, dans la mesure où 90% des personnes qui les ont inspirées, sont des gens de l’ancien régime qui ont fait du Sénégal ce qu’il est devenu…  
Mais, ils le font en partenariat avec le mouvement citoyen et ce ne sont pas eux qui les président…  
Quel mouvement citoyen ? Ils ont lancé un appel et les gens sont venus comme ça. Objectivement, si on parle de coalition, celle-ci s’est faite derrière les Niasse et les Tanor. Et ces gens-là ont été responsables de la situation actuelle du Sénégal. Je ne peux pas faire une alternative citoyenne avec des gens qui ont participé à la destruction du tissu social, économique et éducatif du Sénégal. Aujourd’hui, le Sénégal a besoin d’hommes nouveaux, des gens propres. Moi, je pense que ces vieux politiciens, il est temps qu’on les remercie et qu’ils aillent à la retraite pour laisser la place à une nouvelle génération composée du mouvement citoyen.  
Ces Assises sont tout de même pertinentes dans la mesure où elles cherchent à sortir le Sénégal de sa «maladie» que vous-même avez diagnostiqué tantôt.  
Je vais vous dire les contradictions de ces Assises. Les initiateurs de ces Assises n’étaient-ils pas les mêmes qui ont boycotté les législatives ? Ils ont boycotté les législatives parce qu’ils ne reconnaissaient pas l’élection du Président. Et quelques moins après, ils appellent ce même Président à prendre part aux Assises. Il y a donc une contradiction. Il aurait donc fallu qu’ils fassent une déclaration pour dire qu’en 2007, nous avions commis l’erreur de ne pas reconnaître le Président, maintenant nous le reconnaissons et nous l’invitons à s’asseoir avec nous.  
Pourquoi en faire un grand débat parce que le Président refuse de participer aux Assises ? 
C’est ces genres de contradictions qui ont amené le Sénégal à la position qu’il occupe aujourd’hui, c’est-à-dire le septième pays le plus pauvre d’Afrique.  
En tant qu’universitaire, quel regard portez-vous sur la crise que traverse le système scolaire et universitaire du Sénégal ?  
L’enseignement dans sa totalité a hérité de deux maux. Le premier, c’est l’héritage de la grève qui a été inculquée dans l’enseignement par l’actuel Président. C’est lui qui incitait tout le temps les gens à partir en grève. C’est un héritage que Wade subit amèrement aujourd’hui. Il n’avait pas donné un bon enseignement civique, un bon exemple. Le deuxième mal, c’est la négligence du système éducatif par l’ancien régime qui a fait preuve d’une léthargie dans la gérance du système. La simple solution, c’est de tenir des assises sur l’Education nationale. Cela suscitera l’apport de contributions d’experts, d’élèves, d’étudiants, de parents d’élèves, et de toutes les couches concernées par le secteur. L’idée est donc de chercher des solutions qui vont être proposées à la commission…  
Mais ça fait partie de ce que les animateurs des Assises nationales se sont fixés comme objectifs…  
Je répète qu’ils sont les responsables de l’état actuel de l’Education. Comment peuvent-ils donc proposer des solutions ? Nous, nous voulons venir avec de nouvelles idées et des experts dans le domaine. Le but, c’est de ne pas en faire un objet politique, mais d’en faire un problème national et apporter des solutions patriotiques 
Assises nationales, un sursaut citoyen. 
11-07-2008  
Le tumulte provoqué par la tenue des Assises nationales ne faiblit pas. Chaque jour apporte son lot de prises de position passionnées et de polémiques. C’est un signe de vitalité du débat politique dont on devrait, a priori, se réjouir. Encore convient-il de rester dans les limites de la courtoisie la plus élémentaire. Or, il est loisible de constater que le traitement réservé par certains intervenants au doyen Amadou Makhtar Mbow, pourtant blanchi sous le harnais, est indigne. Sans doute, pour exister et plaire en même temps aux puissants du moment, certains individus se livrent à des attaques ad hominem à coup d’arguments sans portée, d’insinuations malveillantes et perfides, à la limite de la diffamation. C’est une attitude qui ne les honore pas et qui atteste la médiocrité d’une certaine faune politique qui tient, à l’heure actuelle, le haut du pavé. 
Car, le parcours et les états de service de l’ancien Directeur général de l’Unesco, tant au plan national qu’international, plaident éloquemment en sa faveur. Il faut vraiment avoir la mauvaise foi chevillée au corps pour ne pas reconnaître ses mérites. De grâce, il faut rendre à César ce qui appartient à César. L’homme a une stature intellectuelle et morale qui lui confère une autorité naturelle. Les organisateurs des Assises ont eu la main heureuse en lui confiant la présidence des travaux. Assurément, choix ne pouvait être plus judicieux. Que cela dérange ceux qui, prenant leurs désirs pour des réalités, avaient prématurément enterré les Assises, on le comprend aisément. D’autant que des personnalités de tout premier plan, des compétences avérées et diverses ont répondu à l’appel, en dépit des pressions et des menaces distillées au plus haut niveau. C’est un fait que la bataille de la participation a été gagnée par les organisateurs. Les quelques défections enregistrées n’étant que de simples péripéties. Reste évidemment le plus important. Donner aux Assises toute leur dimension de mobilisation citoyenne durable et massive. En ne cantonnant pas les avis et la réflexion au microcosme dakarois. C’est, finalement, à l’aune de la pertinence et de l’aptitude à mettre en application les propositions émises par la grande Consultation, que l’on pourra parler de succès ou d’échec. En tout état de cause, la démarche est novatrice. Ainsi, les citoyens s’approprient résolument la parole, au grand dam de ceux qui pensaient l’avoir définitivement monopolisée, du seul fait qu’ils exercent provisoirement le pouvoir. Pour le coup, avec un sens calculé de l’exagération, les voilà qui crient au complot, comparant les Assises aux fameuses «Conférences nationales souveraines» qui avaient cours dans les années 90. La comparaison ne tient pas la route, car les Conférences nationales étaient différentes tant au plan des objectifs que de la méthodologie. Elles ne faisaient pas mystère de leur but ultime : destituer les présidents en place ou, à tout le moins, les placer sous tutelle, après avoir étalé à la face du monde leurs crimes et leurs turpitudes. C’était violent. On n’était jamais loin de l’atmosphère des tribunaux populaires. Mais, il faut dire aussi que ce sont les régimes dictatoriaux, nés des partis uniques, brutaux, voire sanguinaires, qui étaient cloués au pilori. Cela ne pouvait se faire sans dégâts. 
A Dakar, en cette année 2008, ce n’est pas ce climat qui prévaut. Le contexte est autre. Pour cette raison, il faut espérer que la sérénité prévaudra, malgré la rudesse des échanges.  
On aurait, à la rigueur, compris les réactions offusquées des tenants du pouvoir face à la tenue des Assises, si le bilan de l’Alternance était concluant. Malheureusement, c’est tout le contraire. Pratiquement aucun secteur n’échappe à la crise. C’est impressionnant. Le désarroi social est à la mesure de la déconfiture économique que l’on pense pouvoir conjurer par une myriade de projets mirifiques brandis dans le désordre, et des incantations. Pendant ce temps, des bataillons de nouveaux riches s’affichent avec morgue. Ce cas de figure est susceptible d’entraîner des explosions dévastatrices. Précisément, si on a bien compris les organisateurs des Assises, il s’agit d’anticiper en prenant à bras-le-corps les sujets qui font problème, pour rechercher des solutions consensuelles dans l’intérêt général, avant que la situation ne soit hors contrôle. D’où ce droit d’inventaire clairement assumé. Egalement, cette volonté de faire des Assises, au-delà des clivages politiques, une formidable force de proposition. Où est le mal ?  
En vérité, le pouvoir ne peut être qu’hostile à l’idée même d’Assises nationales, en dépit des appels qui lui sont lancés pour y prendre toute sa part. Il ne faut pas, à cet égard, se faire la moindre illusion. Le régime de l’Alternance ne connait pas l’autocritique, puisqu’il a décidé qu’il avait, une bonne fois pour toutes, la science infuse. Participer aux Assises reviendrait pour lui à aller à Canossa. Horreur ! Alors, évidemment, on peut de bonne foi, se poser la question de savoir à quoi pourront bien servir les conclusions des Assises, si d’avance le Président Wade les considère comme un chiffon de papier.  
Au contraire, le produit qui sortira des Assises devra être considéré comme le bien de toute la Nation, un matériau précieux à l’usage des gouvernants d’aujourd’hui et de demain. Sauf à considérer que l’avènement au pouvoir des libéraux marque au Sénégal «la Fin de l’Histoire»… Ce qui est loin d’être le cas. 
 
Ibrahima SIGNATE - Journaliste  
WALF FADJRI : 
Face à la grande ruée vers les terres : L'Anapes demande un recadrage du concept Goana  
 
 
(Correspondance) - L'Association nationale pour la promotion de l'élevage au Sénégal (Anapes), a procédé le week-end dernier au lancement de son programme de renforcement des capacités techniques, organisationnelles et économiques des éleveurs. Ce programme est financé par l'Union européenne et l'Etat sénégalais à travers la composante ‘acteurs non étatiques’ du programme national de bonne gouvernance. D'un montant de 59 millions 625 mille 500 Fcfa, ce financement devrait permettre de doter les éleveurs de capacités aptes à favoriser l'émergence d'éleveurs de types nouveaux capables de comprendre les enjeux du développement durable.  
Il s'agira, avec ce programme, de se pencher sur de nouvelles réflexions prospectives et de définir des stratégies devant aboutir à un épanouissement des éleveurs dans un contexte de mondialisation, de crise énergétique et alimentaire. La cérémonie de lancement de ce programme, qui s'est tenue sous la présidence du ministre du Commerce, Mamadou Diop Decroix, a été l'occasion pour le président de l'Anapes, Ismaïla Sow, de dire toute l'inquiétude des éleveurs face au programme Goana. Un programme qui doit, à son avis, subir un certain recadrage pour mieux prendre en compte les préoccupations et aspirations des éleveurs.  
En effet, selon Ismaïla Sow, si la grande ruée vers les terres continue comme elle a commencé, il y a de réels risques que toutes les terres, qui servaient de pâturage, disparaissent au détriment du secteur de l'élevage. Aussi, les responsables de l'Anapes se demandent comment il sera possible de réussir un programme comme la ‘Grande offensive agricole pour la nourriture et l'abondance en affaiblissant un secteur aussi stratégique que l'élevage’. ‘On ne peut pas parler de nourriture et d'abondance en pensant seulement à l'agriculture’, soutiennent-ils.  
Par conséquent, et pour un meilleur recadrage du concept Goana, les éleveurs sont en train d'élaborer un mémorandum qui sera remis au chef de l'Etat et à toutes les autorités concernées par la Goana. Des points, qui devraient être retenus dans le mémorandum, figurent en bonne place la mise à disposition aux exploitations familiales au moins de 300 hectares par communauté rurale, la participation des éleveurs aux négociations en cours sur la réforme foncière au Sénégal, la mise en place d’investissements structurants au profit de l'élevage ainsi que l'accroissement des budgets des projets en direction de l'élevage familiale, entre autres. La professionalisation des acteurs devrait aussi passer par l'accès aux nouvelles technologies pastorales. Un autre point sur lequel l'Anapes insiste est l'accès des éleveurs aux usines afin de pouvoir s'approvisionner en aliments de bétail au ‘prix usine’. Une faveur qu'ils demandent au ministre de tutelle d'appuyer.  
Sidy DIENG  
Abdoulaye Bathily : Comment l'Etat précipite les entreprises à la faillite  
En tardant à payer sa dette intérieure, l’Etat précipite les entreprises à la faillite. La Ld/Mpt qui fait le constat pour le déplorer, n’a pas manqué de révéler par la même occasion que le gouvernement peine à trouver les 3 milliards restants sur ’la faible’ subvention de 10 milliards promis au monde rural. 
 
Le Secrétariat permanent de la Ld /Mpt a examiné au cours de sa réunion hebdomadaire la crise de trésorerie que traverse le secteur privé depuis quelque temps. Une situation due, selon la Ld/Mpt aux ‘nombreuses créances sur l’Etat non encore honorées’. Ainsi, expliquent Abdoulaye Bathily et ses camarades, ‘en tardant à éponger sa dette intérieure l’Etat précipite les entreprises à la faillite’. Puis les ‘Jallarbistes’ de souligner que sur les 65 milliards rapportés par l’emprunt obligataire, seuls 35 milliards serviront à payer les créances dues aux entreprises qui sont évaluées par les services de l’Etat à plus de 150 milliards. ‘La persistance de ces difficultés sur l’ensemble des branches et particulièrement le secteur du Btp qui reste un secteur à haute intensité de main d’œuvre, constitue une lourde menace sur l’emploi au moment où l’agriculture et la pêche, deux autres secteurs traditionnellement gros pourvoyeurs d’emplois, restent plongés dans une morosité paralysante’, informe le Sp de la Ld/Mpt. Dans le Btp, singulièrement, la Ld juge inacceptable la manière dont Bara Tall est traité dans son propre pays, ‘l’ostracisme et le bannissement dont ses entreprises font l’objet qui les contraignent à une émigration forcée en Gambie’. Par ce comportement ‘outrancier’, ‘les Jallarbistes’, estiment qu’on plonge des entreprises pourvoyeuses de milliers d’emplois à une régression d’activités de nature à accentuer gravement le chômage dans le pays.  
Sur l’aide au monde rural, l’instance dirigeante de la Ld révèle que l’Etat du Sénégal peine à réunir les trois milliards de francs cfa restants sur ’la faible’ subvention de 10 milliards déjà adoptée. Ce qui fait dire à Bathily et à ses camarades que ‘les difficultés qu’éprouve l’Etat à tenir sa promesse d’assister les populations du monde rural se sont avérées au grand jour. Les opérations de distribution de l’aide au monde rural connaissent un blocage que rien ne saurait justifier’.  
Sur la recherche de solutions aux différentes crises liées aux pénuries des denrées de première nécessité, la Ld constate que devant les récriminations renouvelées des partenaires sur le niveau des subventions au prix des denrées de première nécessité comme le riz, l’électricité et le gaz, le gouvernement pourrait être tenté de remettre en cause ses soutiens à la consommation. Le Secrétariat Exécutif Permanent ‘met donc en garde contre toute tentative dans cette perspective qui ruinerait à jamais le pouvoir d’achat des populations et précipiterait l’éclatement de tous les périls sociaux couvant sous la paupérisation aggravée des ménages’. Le parti de Bathily estime que la solution réside plutôt ‘dans la suppression d’institutions aussi inutiles que budgétivores telles que le Sénat, les nombreuses agences faisant doublon avec la plupart des ministères et une bonne partie des missions diplomatiques à l’étranger’. Selon toujours les ‘Jallarbistes’, le maintien des subventions aux prix reste possible si le gouvernement se résout enfin à y affecter les ressources qui seraient générées par le renoncement systématique à ses dépenses de prestige.  
Agressions contre les journalistes : ‘Il est scandaleux que l’Etat organise l’impunité de ses agents’  
Le Secrétariat permanent de la Ld n’a pas manqué de fustiger l’attitude du gouvernement dans l’affaire des journalistes agressés au stade Léopold Sédar Senghor par des policiers. Le gouvernement, déplore la Ld, ‘n’a guère affiché la moindre volonté pour faire respecter l’Etat de droit, par l’engagement de mesures hardies en proportion avec la gravité des faits, contre les agresseurs qui sont déjà identifiés’. Au surplus, ajoute la Ld, ‘il est scandaleux que l’Etat tente, dans un souci ridicule d’assurer une protection à ses agents, d’organiser leur impunité. Les policiers sont certes des agents de l’Etat, mais ils restent des citoyens sur qui pèsent les règles de droit de notre société. Le gouvernement ne doit nullement leur assurer une protection prenant l’allure d’une impunité’.  
Bathily et ses camarades estiment, en outre, que la Police doit rester une force de régulation sociale et un pivot dans la construction progressive du projet républicain. ‘Mais il est incontestable que c’est l’envahissement de ses rangs par d’anciens calots bleus sans aucune formation professionnelle préalable, qui explique sa subite inclinaison à la violence gratuite’.  
Georges Nesta DIOP 
Pouvoir des médiats ou médiats de pouvoir : Ces instruments au service des hommes politiques  
Pour l’écrivain Abdoul Aziz Diop, le rendez-vous de Sarkozy avec l’Afrique est un rendez-vous manqué. L’écrivain a présenté hier à la librairie Clairafrique son dernier livre. Il estime que le pouvoir national légal de l’actuel locataire de l’Elysée est gagé par son pouvoir charismatique, grâce à l’aide des médiats.  
 
‘Sarkozy au Sénégal, le rendez-vous manqué avec l’Afrique’, c’est le titre du livre présenté hier par l’écrivain Abdoul Aziz Diop, sous la modération de Abdoul Aziz Tall, ancien Dg de la Lonase. Pour l’écrivain, c’est clair, Sarkozy a éludé les questions sur lesquelles on l’attendait à Dakar. Il s’agit, selon lui, de l’immigration, du développement, des accords économiques etc. Selon lui, le discours de Sarkozy à Dakar peut se résumer ainsi : ‘reniez votre passé si vous voulez la démocratie’. Abdoul Aziz Diop estime que dans le discours de Sarkozy à Dakar, il y a ‘la continuité d’un regard paternaliste qui n’a pas changé’. L’écrivain n’a pas épargné nos élites politiques qui seraient en faveur de la continuité de la Françafrique. Aussi a-t-il réinventé le débat à sa place en prônant pour la rupture avec la méthode de cet homme ‘venu de nulle part’ grâce à une ‘incurie qui a favorisé le passage en force de Sarkozy’. Cela, ‘en dépit d’une alternative crédible’. Du point de vue de l’écrivain, le pouvoir national légal semble être gagé par le pouvoir charismatique, grâce à l’aide des médiats. Dans son analyse critique de la voix communicationnelle du pouvoir, il bat en brèche le discours de Sarkozy non sans critiquer son accès à la Présidence française. Dans son entendement, Sarkozy a profité des médiats pour asseoir sa notoriété et accéder à l’Elysée. C’est toute la trame de son livre. Pour lui, c’est donc pour la première fois qu’un homme accède au pouvoir grâce au travail des ‘spin doctors’. Ce que le modérateur résumera en ces mots : ‘on vend un produit mais, au fond, c’est vide’. Ce n’est pas, à l’en croire un phénomène nouveau. Il évoque, à titre illustratif, le débat entre Nixon et Kennedy.  
Pour des intervenants comme El Hadj Kassé, ‘Sarkozy a certes parlé d’une Afrique chimérique, mais il a aussi parlé d’une Afrique réelle’. Evoquant Harold Laswell, il soutient qu’avec Sarkozy, on a assisté à une sophistication de cet usage des médiats. Pierre Ameth Ba lui croit que Sarkozy est un ‘épiphénomène par rapport à l’histoire de l’Afrique’ qu’on présente comme si elle était une entité seule et unique. Pour Patrice Corréa, ‘l’essence du pouvoir c’est le charisme’. Dans cette logique, l’intervenant Sylcarny Guèye s’inscrit en faux contre l’écrivain et soutient qu’’on ne récolte que ce qu’on a semé’. En d’autres termes, rien ne relève du hasard dans la trajectoire de Sarkozy. La volonté de Sarkozy, c’est selon le journaliste Baba Diop de briser les tabous. De son point de vue, son discours est basé sur le parler vrai.  
Quant au patron du Pit, il estime qu’avec Sarkozy, l’on a assisté à un chambardement total en France. ‘Les médiats sont complètement verrouillés (…) ; il est en train de faire ce pour quoi il est élu, c’est-à-dire asseoir un capitalisme français en toute tranquillité’, a souligné Amath Dansokho.  
Aly DIOUF  
Reflet : Le monstre sera toujours là ! 
 
 
‘Le monstre est toujours là !’. Tel est l’un des slogans des professionnels de l’information et de la communication de notre pays, chaque fois qu’il leur arrive de battre le macadam pour exprimer leur courroux face aux restrictions et brimades dont ils sont l’objet, dans le cadre de leur travail, de la part des tenants actuels du pouvoir. Se référant à la définition du monstre par extension, c’est-à-dire une personne qui suscite l’horreur par sa cruauté et sa perversité et présentant un vice à un degré extrême, l’on est tenté, eu égard à l’attitude de nos gouvernants dans l’affaire Kambel et Kara, de dire que ‘Le monstre sera toujours là’.  
Au moment où une lueur d’espoir commençait à envahir certains esprits épris de justice et partisans de l’Etat de droit avec l’ouverture d’une enquête judiciaire par le Procureur de la République relative à l’agression sauvage de policiers contre ces journalistes, voilà que le ministre de l’Intérieur, dans une tentative d’influence de l’enquête, fait une sortie pour le moins saugrenue en culpabilisant les victimes. Dans un communiqué rendu public, en effet hier, Cheikh Tidiane Sy rend compte de manière péremptoire qu’ ’à la lumière de l’enquête exhaustivement menée par des services compétents, il s’avère que c’est le journaliste Boubacar Kambel Dieng qui, par son comportement, a provoqué l’affrontement avec les policiers, en assénant un coup de poing à l’un des gradés avant de se diriger vers les vestiaires, tout en vociférant pour aller alerter ses confrères’. Qui peut croire à une telle assertion ? Qui, dans notre société, aurait l’outrecuidance de lever le plus petit doigt sur un homme de tenue sachant par avance les graves risques qu’il encourt ? A quoi bon ouvrir une enquête judiciaire si l’on tient déjà le coupable ? A la lumière du communiqué du ministre, il est patent que l’enquête a été orientée puisque les dires de ce dernier se fondent uniquement sur les déclarations des policiers ‘coupables’ et non des témoins oculaires encore moins des victimes elles-mêmes. Même à supposer que ce que Cheikh Tidiane Sy a déclaré soit la vérité, les policiers étaient-ils fondés à traiter, comme ils l’ont fait, Boubacar Kambel Dieng et Karamokho Thioune ?  
Cette attitude du ministre de l’Intérieur est d’autant moins surprenante qu’en plus d’être le premier policier du Sénégal, toujours soucieux d’une solidarité de corps avec les siens, la nuance était apparue dès sa première réaction concernant cette affaire. En effet, pour ceux qui savent lire entre les lignes, son commentaire là-dessus était synonyme d’un enterrement de première classe de l’affaire Kambel-Kara.  
Le comité pour la défense et la protection des journalistes a eu le mérite, grâce à une campagne de dénonciation et de sensibilisation soutenue, de sortir le Procureur de la République de sa réserve - même si d’aucuns n’y voient qu’une mise en scène de ce dernier. Mais, que les confrères ne se leurrent pas. Il n’y aura jamais de poursuites judiciaires contre les vrais voyous de la République. Cette affaire, comme celles qui l’ont précédée, mourra, hélas, de sa belle mort. Sans aucune autre forme de procès.  
Cela, au demeurant, ne doit guère surprendre puisque le régime actuel n’a que la force pour gouverner. Ayant décidé de faire du dialogue social et politique un sujet tabou pendant son magistère, étant assailli de toutes parts, aussi bien par une crise économique sans précédent que par son peuple qui ne sait plus où donner de la tête, laissé à lui-même par les siens face aux assauts répétés de ses irréductibles adversaires politiques et ayant fini de transformer son parti en une foire d’empoigne où règne la loi de la jungle, Me Wade s’est résolu à faire de la police nationale son dernier rempart. Et ce ne sont ni les dénonciations tous azimuts, ni les marches et autres protestations qui amèneront l’actuel locataire du palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor à laisser la police remplir sa mission républicaine. C’est une question de survie !  
Aguibou KANE  
L'Unacois dément Decroix : 'Les spéculateurs ne sont pas des commerçants' 
Les membres de l’Unacois Jappo rejettent en bloc les accusations portées contre eux par le ministre du Commerce. Ils trouvent injustes les propos de Decroix, car, d’après eux, les spéculateurs ne sont pas des commerçants. 
 
Les commerçants n’ont pas traîné pour réagir aux accusations du ministre du Commerce. Vingt-quatre heures après la sortie de Mamadou Diop ‘Decroix’, dénonçant les spéculateurs qui sont dans leurs rangs et les commerçants véreux pour avoir fait disparaître 75 000 tonnes de riz sur le marché sénégalais, les membres de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois-Jappo) se sont mobilisés pour apporter un démenti catégorique à la tutelle. ‘Nous récusons l’information donnée par le ministre du Commerce. Nous pensons que le ministre n’a pas la bonne information. Il est impossible de stocker 75 000 t de riz à Touba. Il n’y a même pas d’endroit là-bas pour ça. Vous savez, 75 000 t de riz correspondent à 6 bateaux. Donc, ce n’est pas possible’, a souligné Mame Bou Diop, secrétaire général de cette organisation professionnelle. Très inquiet, ce dernier a tenté de démontrer que les propos du ministre ne correspondent pas à la réalité. ‘Il (le ministre : Ndlr) dit qu’en avril dernier, il y avait 200 000 t de riz. La consommation est de 50 000 t par mois. Ce qui veut dire que durant les trois derniers mois, 150 000 t ont été consommées au Sénégal. Donc, il doit rester logiquement 50 000 t’, a-t-il tenté de démontrer. Et M. Diop d’ajouter : ‘Nous ne comprenons pas les 75 000 t qui auraient disparu du marché sénégalais. Ça n’a pas de sens ce que dit le ministre du Commerce’.  
Le secrétaire aux relations extérieures de l’Unacois Jappo pousse le bouchon plus loin que son collègue lorsqu’il reproche au ministre de ne pas tenir des propos justes. ‘C’est honteux de voir le ministre du Commerce tenir des propos qui passent totalement à côté de la réalité. Je ne reconnais plus Mamadou Diop Decroix qui était un homme de vérité lorsqu’il était dans l’opposition. Il ne croit pas en ce qu’il a avancé. Il s’est rabaissé en tenant de tels propos. Je pense que ce n’est pas honnête de sa part’, s’est indigné Serigne Ndia Ndongo.  
Pour sa part, le grand importateur de riz, Moustapha Tall, impute cette situation de pénurie et de spéculation à l’Etat. ‘La subvention est une pratique difficile pour nous. Nous ne la connaissons pas. L’Etat s’était engagé à nous payer par semaine. Mais nous restons trois à quatre semaines pour rentrer dans nos fonds. Nous utilisons nos propres fonds de roulement pour pouvoir faire face à cette situation. Cela est intenable. Nous ne pouvons continuer à supporter cette charge. Le problème se situe au niveau de l’Etat. Si les pouvoirs publics payent régulièrement, la situation va revenir à la normale’, a-t-il laissé entendre, la subvention étant de 2 milliards de francs Cfa par mois, selon les commerçants. ‘Ce ne sont pas les commerçants qui font de la spéculation. Les spéculateurs ne sont pas des commerçants. Ce sont des gens qui profitent de cette situation. D’ailleurs, ils n’ont même pas de magasins. Nous n’encourageons pas la spéculation’, a-t-il défendu.  
Ce qui inquiète le plus les commerçants de l’Unacois-Jappo, c’est l’absence de leur implication dans les prises de décision gouvernementales sur les questions économiques qui les intéressent au premier chef. ‘Les autorités étatiques ne nous considèrent pas. S’il y a un problème de cette nature, le ministre du Commerce devait nous consulter avant de prendre une quelconque décision. Il y a un véritable manque de concertation entre les décideurs politiques et les opérateurs économiques. Et ce manque de dialogue ne profite à personne’, ont déploré tous les membres de l’Unacois-Jappo ayant pris la parole. Ces derniers ont aussi, dans la même foulée, fustigé leur non-implication dans la commission chargée de contrôler le marché. Sur ce dernier point, leur secrétaire général soutient que les membres de ladite commission font de l’amalgame en arrêtant à tort des commerçants que l’on soupçonne de faire des spéculations sur le prix du riz sur la base de simples appels téléphoniques sur le numéro vert créé à cet effet. Il a, à ce propos, précisé que la subvention ne concerne pas toutes les catégories de riz, comme le gros riz. Histoire de montrer que cette catégorie de riz peut s’échanger cher.  
Dans tous les cas, le Secrétaire général de l’Unacois-Jappo rassure que la disponibilité du riz sera garantie pour les consommateurs jusqu’à novembre.  
Ndakhté M. GAYE  
Asecna : Gbagbo écrit à Wade pour qu’il revoie sa position 
 
 
La décision du Sénégal de quitter l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) est au centre des débats de la 48e réunion des ministres de tutelle de cette agence, ouverte hier, vendredi à Malabo, a constaté l’envoyé spécial d’Apa dans la capitale politique équato-guinéenne. ‘Notre assemblée annuelle se tient dans une zone de turbulence, marquée par la décision du Sénégal et de Madagascar de quitter l’agence’, a déclaré le ministre gabonais des Transports, Dieudonné Mouiri Boussougou, président sortant du comité des ministres de tutelle de l’Asecna.  
Madagascar a décidé de revenir sur sa décision, après plusieurs médiations, ce qui n’est pas le cas pour le Sénégal, a indiqué M. Mouiri Boussougou, ajoutant qu’il espère ‘que la réunion de Malabo permettra de mettre fin à cette zone de turbulence’. Le ministre sénégalais des Transports, Farba Senghor, a brièvement confié à Apa qu’il fera une déclaration lors de la réunion à huis clos des ministres. Il n’a souhaité faire aucun commentaire avant cette rencontre. Membre créateur de l’Asecna, le Sénégal abrite le siège de l’agence qui regroupe 17 pays africains, plus la France. Dakar accuse l’agence de ne pas investir ses importantes recettes dans la modernisation des installations.  
‘Le Sénégal doit clarifier sa position aujourd’hui pour éviter l’explosion de l’Asecna’, a déclaré à Apa sous couvert d’anonymat un délégué de l’Afrique de l’ouest, estimant que l’attitude de Dakar pourrait avoir un effet d’entraînement dans tous les pays, au risque de faire disparaître cet outil d’intégration africaine. Toutefois, si le Sénégal persiste dans sa position, les ministres pourraient en prendre acte et la Côte d’Ivoire serait alors disposée à accueillir provisoirement le siège de l’Asecna avant que les ministres ne se prononcent sur le siège définitif, a indiqué la même source.  
Pour ne pas arriver à cette situation, le président ivoirien Laurent Gbagbo aurait adressé un courrier à ses homologues gabonais Omar Bongo Ondimba et sénégalais, Abdoulaye Wade leur demandant de revoir la position sénégalaise. La décision finale sur cette question pourrait être connue à l’issue de la 48e réunion des ministres de tutelle de l’Asecna qui s’achève ce même vendredi à Malabo.  
(Apa)  
L’OFFICE :Crise d’autorité  
Ça bouge dans ce pays, sauf dans le sens du bien. Le Sénégal va très mal. C’est la pénurie généralisée. L’eau, l’électricité, le riz, le gaz manquent. Pire, il y a pénurie d’autorité dans notre Gaal national. Les décisions en Conseil des ministres, concernant les pénuries de toutes sortes, sont difficilement applicables. La parole des autorités n’a aucune crédibilité aux yeux du citoyen. Car, ces dernières peuvent se réveiller et dire une chose ; le lendemain, ils soutiennent le contraire. La contrevérité est érigée en règle de gestion du pouvoir. Incroyable, mais vrai ! 
( Mor Todjangué) 
SUD QUOTIDIEN : 
GROUPE PARLEMENTAIRE LIBERAL ET DEMOCRATIQUE 
La majorité va-t-elle droit vers l’implosion ? 
Par Ibrahima Lissa FAYE | SUD QUOTIDIEN | vendredi 11 juillet 2008  
 
Le groupe parlementaire Libéral et démocratique serait-elle au bord de l’implosion ? Après la fracassante démission de Moustapha Cissé Lo, d’autres ouvrent les hostilités. L’allié du Parti démocratique Sénégalais (Pds) et leader du Parti du travail et du peuple (Ptp), Me El Hadji Diouf hausse le ton et charge à volonté le président de leur groupe parlementaire libéral et démocratique, Doudou Wade. Une pétition serait en train de circuler à l’Assemblée nationale visant, dit-on, la tête de Doudou Wade dont une bonne frange de députés décrient le management du groupe. 
Le groupe parlementaire Libéral et démocratique du Parti démocratique Sénégalais (Pds, au pouvoir) et de ses alliés, serait-il en train de vivre de sérieux remous ? Cette « crise » qui était latente depuis longtemps s’est exacerbée à l’issue de l’élection du nouveau bureau de l’Assemblée nationale. Les députés qui ont été déchus de leur fonction de membre du bureau ou qui s’attendaient à occuper un poste dans le nouveau schéma se sont alliés avec ses éternels détracteurs pour organiser une pétition et préparer la dissidence, si rien n’est fait pour débarquer Doudou Wade à la tête de ce groupe parlementaire de la majorité. 
Le député du département de Mbacké, Moustapha Cissé Lo a été le premier à décrier les pratiques « fractionnistes et autoritaires » du neveu du président de la République, avant de claquer mardi dernier la porte du groupe parlementaire. La réplique ne s’est pas fait attendre. Doudou Wade convoque une conférence de presse mercredi pour expliquer le « soulagement du groupe après la démission de Moustapha Cissé Lo ». 
Le président du groupe parlementaire de la majorité a, à son tour, été formellement démenti par un autre député membre de son camp. Me El Hadji Diouf ne s’est pas simplement limité à battre en brèche les propos de son président. « Doudou Wade a dit que le groupe parlementaire du Pds était soulagé après le départ de Moustapha Cissé Lo.C’est faux, parce que le groupe parlementaire ne s’est pas réuni depuis un an pour échanger. En plus d’être un comploteur, il devient malhonnête, quelqu’un qui ne dit pas la vérité », a-t-il martelé sur les ondes de Rfm. Selon lui, « le groupe n’a tenu pas une seule rencontre pour discuter du départ de Moustapha Cissé Lo ». 
Le leader du Parti du travail et du peuple (Ptp) a estimé que « c’est cela la magouille, la malhonnête ». Me El Hadji Diouf est d’avis que « Doudou Wade se sait en danger, qu’il est en train de paniquer et qu’il a perdu le nord ». Et de révélé que le président du groupe de la majorité « est menacé de toute part et comme il a beaucoup de privilèges et comme il s’accroche à ses privilèges qu’il a peur de perdre ». 
Le leader du Ptp a souligné qu’aujourd’hui « il (Doudou Wade) veut freiner l’élan de la fronde alors que les frondeurs sont nombreux, il y a beaucoup de Moustapha Cissé Lo, d’El Hadji Diouf, d’El Hadji Malick Gueye et d’autres députés frondeurs qu’en tout cas la pétition suit son cours et que les députés sont en train de s’inscrire massivement ». Il a semblé être convaincu que « plusieurs groupes parlementaires risquent de naître, de sortir du premier groupe ». 
Ces allégations de Me El Hadji Diouf sont, ainsi, corroborées par les informations parues sur le site d’information de ferloo.com qui font état d’une pétition qu’auraient déjà signé 58 députés alors que 14 autres élus sont en train de manœuvrer dans l’ombre pour destituer Doudou Wade. 
 

 

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Modifié en dernier lieu le 12.07.2008
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