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quelle pertinenc
l’irresponsabili
apocalypse
que force reste
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Les masques tomb
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AU -D E L A
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véritables enjeu
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vers une dynasti
Ambassadeurs
advienne que pou
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La ruse
exceptionnel
mendicité
Au secours !
encore 1waderie
apprivoisement
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courage politiqu
Quel candidat
AU NOM DU
TOURMENTE
totalitarisme
E R R E U R
Collectivités Lc
un prix à payer
Rompre enfin
que la LUMIERE
trop c’est trop
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IGNORANCE
Etonnant Wade
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LEçONS
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le 23 décembre 2
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Karim plonge dans l'arêne politique

 
 
 
 
 
 
Pressafrik : Mardi 20 Jan 2009 
Sénégal- Manœuvres à la mairie de Dakar : que mijote Karim Wade?  
Que fait Karim Wade à la mairie de Dakar à moins d’une heure de la clôture du dépôt des listes de candidatures pour les élections locales? Cette question triture les méninges de bon nombre de militants libéraux mais aussi de journalistes actuellement présents à l’hôtel de ville de Dakar. Le leader de la Génération du Concret et fils du chef de l’Etat, Karim Wade est en l’espace d’une heure venu à trois reprises à la mairie de la ville de Dakar. Pour tous ces passages, le président de l’Agence Nationale pour l’Organisation de la Conférence Islamique (ANOCI) rencontre le maître des céans, Pape Diop pendant quelques minutes avant de se retirer.  
Ces va-et-vient du chef de file de la Génération du Concret interviennent au moment où l’hôtel de ville de Dakar est transformé en quartier général par le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) et ses alliés. C’est véritablement l’effervescence. Au moment où Karim Wade, Fadel Gaye, Doudou Wade et les responsables de AJ/PADS, de l’Union pour le Renouveau Démocratique (URD) sont enfermés dans le bureau de Pape Diop, les militants et petits responsables s’agglutinent dans la cour de l’hôtel de ville.  
Depuis plus de trois mois, des rumeurs persistantes font état des ambitions du fils du président de la République pour la mairie de Dakar ou de la commune d’arrondissement du Point E. De plus en plus, elles se précisent. Mais, d’ici quelques heures tout le monde sera édifié sur les véritables raisons des manœuvres et tractations qui se mènent présentement dans la mairie de la ville de Dakar.  
 
 
RFI : Mardi 20 Jan 2009 
Le discours d'investure de Barack Obama (traduction française)  
Merci… Merci… Mes concitoyens, je suis là devant vous en toute humilité face aux tâches qui nous attendent, reconnaissant et attentif aux sacrifices de nos ancêtres. Je remercie le président Bush, pour les services rendus à la nation, et aussi pour toute la générosité, la coopération qu'il a montrées lors de toute cette période de transition. 
44 Américains ont déjà prêté serment. Des mots ont été dits lors des marées montantes de prospérité et des mers calmes de la paix. Pourtant, à certains moments, les serments sont prêtés en temps orageux. Dans ces moments, l’Amérique n’a pas continué simplement à cause de la vision et de la grandeur de ceux en poste, mais parce que nous, le peuple, sommes restés fidèles aux idéaux de nos pères fondateurs et fidèles à nos actes écrits fondateurs. C’est ainsi que cela a été, et c’est ainsi que cela doit être avec cette génération d’Américains. 
Que nous sommes à l’aube d’une crise est bien entendu. Notre nation est en guerre contre un réseau tentaculaire de violences et de haines. Notre économie est affaiblie par l’appât du gain et l’irresponsabilité de certains. Mais aussi par notre échec collectif à faire des choix et à préparer la nation à un nouvel âge.  
Des gens n’ont plus de domicile. Des emplois sont perdus. Des entreprises sont brisées. Notre système de santé est beaucoup trop cher. Nos écoles ne sont pas assez bonnes. Chaque jour amène la preuve que la façon dont nous utilisons l’énergie renforce nos adversaires et affaiblit la planète. Ce sont les indicateurs de la crise soutenus par les données et les statistiques. Moins mesurable mais non moins profonde est la perte de confiance qui sévit dans la nation. Une peur tenace que le déclin de l’Amérique est inéluctable. La génération qui vient doit revoir ses ambitions à la baisse. 
Aujourd’hui, je vous dis que les défis auxquels nous devons faire face sont bien réels. Ils sont sérieux et ils sont nombreux. Ils ne seront pas réglés aisément, ni à court terme. Mais, sache, Amérique, qu’ils seront levés. 
Nous sommes rassemblés ce jour car nous avons choisi l’espoir, plutôt que la peur. Nous avons choisi de travailler dans le même sens, plutôt que d’aller au conflit et à la discorde. Ce jour, nous sommes venus proclamer la fin des reproches mesquins et des fausses promesses, des récriminations et des dogmes désuets qui ont depuis trop longtemps étranglé notre politique.  
Nous sommes toujours une jeune nation, mais, comme dans la Bible, « le temps est venu de mettre de côté les choses de l’enfance ». Le temps est venu de réaffirmer notre esprit d’endurance, de choisir ce qu’il y a de mieux dans notre histoire, de porter ce don précieux de Dieu légué de génération en génération, la promesse que tous sont égaux, que tous sont libres et que tous méritent la chance de poursuivre leur bonheur entier.  
En réaffirmant la grandeur de notre nation, nous comprenons que la grandeur n’est jamais acquise, elle doit être méritée. Notre trajectoire n’a jamais été faite de raccourcis et nous ne nous sommes jamais contentés du moins. Cela n’a pas été la voie pour ceux qui n’osent pas, pour ceux qui préfèrent s’amuser plutôt que travailler, ou qui ne recherchent que les plaisirs de la richesse ou de la gloire. Mais au contraire, la voie de ceux qui prennent des risques, ceux qui agissent, ceux qui fabriquent, certains reconnus, mais le plus souvent, des hommes et des femmes travaillant dur anonymement qui nous ont hissé le long de ce rude chemin qui nous mène vers la prospérité et la liberté.  
Pour nous, ils ont emballé leurs quelques biens, traversant fièrement les océans, à la recherche d’une nouvelle vie. Pour nous, ils ont travaillé à la sueur de leur front dans des ateliers, ont subi le fouet, ont labouré les terres dures. Pour nous, ils ont combattu et sont tombés dans des lieux tels que Concord ou Gettysburg, ou en Normandie, ou à Khe Sahn. Encore et encore, ces hommes et femmes ont travaillé jusqu’au sang pour que nous puissions vivre de meilleures vies. Ils voyaient l’Amérique comme étant plus grande que la somme de nos ambitions personnelles, plus grande que les différences de naissance et de faction. C’est le trajet que nous poursuivons aujourd’hui.  
Nous demeurons la nation la plus prospère et la plus puissante du monde. Nos travailleurs ne sont pas moins productifs que quand cette crise a débuté. Nos esprits ne sont pas moins inventifs, nos produits et nos services ne sont pas moins utiles qu’ils ne l’étaient la semaine dernière, le mois dernier ou l’année dernière. Nos capacités sont intactes, mais le temps de rester coi, de protéger de petits intérêts, de retarder des décisions difficiles; ce temps est bien révolu. A partir de ce jour, nous devons nous relever, nous reprendre en main et reprendre le travail de construction de l’Amérique. 
Partout où nous jetons le regard, il y a du travail à faire. L’état de notre économie réclame une action courageuse et rapide et nous n’agirons pas seulement pour créer de nouveaux emplois, mais pour poser les fondations d’une nouvelle croissance. Nous construirons les routes et les ponts, les réseaux électriques et numériques qui alimentent nos vies, notre commerce et qui nous lient les uns aux autres. Nous remettrons la science à sa juste place et nous amènerons les merveilles de la technologie pour améliorer les services de santé et réduire ses coûts. Nous utiliserons le soleil et le vent et le sol pour alimenter nos autos et faire fonctionner nos usines. Nous transformerons nos écoles, nos collèges et nos universités pour faire face aux besoins d’un nouvel âge. Tout ça, nous pouvons le faire. Tout ça, nous le ferons. 
Il y en a qui remettent en question l’échelle de nos ambitions, qui suggèrent que notre système ne peut tolérer de trop grands plans. Leurs mémoires sont courtes, car ils ont oublié ce que cette nation a déjà fait. Ce que des hommes et des femmes libres peuvent accomplir quand l’imagination s’allie à un objectif commun, à la nécessité et au courage. 
Ce que les cyniques ne comprennent pas, c’est que le terrain a changé sous leurs pieds, que les arguments politiques usés qui nous ont dévorés pendant si longtemps ne s’appliquent plus. La question que nous nous posons aujourd’hui n’est pas si notre gouvernement est trop grand ou petit, mais fonctionne-t-il ? Est-ce qu’il aide les familles à trouver des emplois rémunérés décemment, un système de santé qu’ils peuvent se payer, une retraite digne ? Lorsque la réponse est oui, nous avons l’intention d’avancer. Là où la réponse est non, le programme sera supprimé. Et ceux d’entre nous qui gèrent les dollars publics devront rendre des comptes, tenus à dépenser sagement, de réformer de mauvaises habitudes, et de travailler en toute limpidité, car ce n’est qu’à ce moment que nous pourrons restaurer la confiance vitale entre un peuple et son gouvernement. 
La question devant nous n’est pas de savoir si la force du marché est bonne ou mauvaise. Son pouvoir de générer la richesse et de développer la liberté est sans égal. Mais, cette crise nous rappelle que sans un œil attentif, le marché peut devenir incontrôlable et qu’une nation ne peut prospérer longtemps, si elle ne favorise que les nantis. Le succès de notre économie a toujours dépendu, pas seulement de la taille de notre PIB, mais de l’étendue de notre prospérité, de nos capacités à étendre les chances de tous les cœurs de bonne volonté, pas par charité, mais parce que c’est le chemin le plus sûr pour le bien commun. 
En ce qui concerne la défense commune, nous rejetons comme fallacieux le choix entre notre sûreté et nos idéaux. Nos pères fondateurs ont fait face à des périls que nous pouvons à peine imaginer. Ils ont rédigé une charte qui assure un Etat de droit et les droits de l’homme. Une charte étendue par le sang des générations. Ces idéaux éclairent toujours le monde et nous ne les abandonnerons pas par opportunisme. Donc, à tous les autres peuples et les gouvernements qui nous regardent, aujourd’hui, du plus petit village où mon père est né, sachez que l’Amérique est l’amie de chaque nation, de chaque homme, femme, enfant qui cherche un avenir de paix et de dignité, et que nous sommes prêts à diriger, une fois de plus. 
Rappelez-vous que les générations précédentes ont vaincu le fascisme et le communisme, pas seulement avec des missiles et des tanks, mais avec des alliances solides et des convictions pérennes. Ils ont compris que notre puissance seule ne pouvait pas nous protéger et qu’elle ne nous autorise pas à faire ce qui nous plaît. Au contraire, ils ont compris que notre pouvoir grandit en l’utilisant prudemment ; notre sécurité émane de la justesse de notre cause, notre force de notre exemple, les qualités tempérantes de l’humilité et de la retenue. 
Nous sommes les gardiens de ce patrimoine. Alors guidés une fois de plus par ces principes, nous pouvons affronter ces menaces qui réclament des efforts redoublés – une coopération et compréhension accrues entre nations. Nous commencerons par laisser l’Irak de façon responsable à son peuple. Et nous forgerons une paix durement méritée en Afghanistan. Avec de vieux amis et d’anciens adversaires, nous travaillerons sans relâche pour réduire la menace nucléaire et repousser le spectre d’une planète réchauffée. Nous ne nous excuserons pas pour notre mode de vie et nous ne fléchirons pas dans sa défense. Et pour ceux qui recherchent à avancer vers leur but en créant la terreur et en massacrant les innocents, nous vous disons maintenant que notre esprit est plus fort et ne peut être brisé. Vous ne pourrez pas nous survivre et nous vous vaincrons. 
Nous savons que notre héritage de diversité est une force, non une faiblesse. Nous sommes une nation de chrétiens et de musulmans, de juifs, d’hindous et de non-croyants. Nous sommes formés par toutes les langues et cultures venues de tous les recoins de la terre. Et comme nous avons goûté la lie amère de la guerre civile et de la ségrégation, et que nous sommes sortis de ce sombre chapitre renforcés et plus unis, nous ne pouvons nous empêcher de croire que les anciennes haines se tariront un jour ; que les lignes de démarcation entre tribus s’effaceront ; et que le monde deviendra alors plus petit. Notre humanité commune se révèlera ; et l’Amérique doit jouer son rôle pour accueillir cette nouvelle ère de paix. 
Au monde musulman : nous recherchons une nouvelle façon d’avancer, s’appuyant sur les intérêts communs et le respect mutuel. 
A ces dirigeants à travers le monde qui cherchent à semer le conflit ou à mettre les maux de leur société sur le dos de l’Occident : sachez que vos peuples vous jugeront sur ce que vous savez construire, pas ce que vous détruisez.  
A ceux qui s’accrochent au pouvoir par la corruption et le mensonge, et qui étouffent la dissidence : sachez que vous vous situez du mauvais côté de l’histoire et que nous tendrons la main, si vous êtes prêts à ouvrir le poing. 
Aux peuples des nations pauvres : nous promettons de travailler avec vous, pour rendre vos fermes prospères et faire couler l'eau potable, pour nourrir les corps et les esprits affamés.  
Et pour ces nations qui, comme nous, jouissent d’une relative aisance : nous disons que nous ne pouvons plus nous permettre l’indifférence à la souffrance au-delà de chez nous. Nous ne pouvons plus consommer les ressources du monde sans prendre en compte les conséquences. Car le monde a changé, et nous devons changer avec lui. 
Alors que nous réfléchissons à la route qui se déroule devant nous, nous pensons avec une humble gratitude ces Américains courageux, qui à cette heure-même, patrouillent des déserts lointains et de lointaines montagnes. Ils ont quelque chose à nous dire aujourd’hui, comme les héros tombés qui gisent à Harlington, qui nous murmurent à travers les siècles. Nous les honorons, non pas seulement parce qu’ils sont les gardiens de notre liberté, mais parce qu’ils incarnent l’esprit du service ; une volonté à trouver un sens en quelque chose de plus vaste qu’eux. Et en ce moment – un moment qui définira une génération – c'est précisément cet esprit qui doit nous habiter tous. 
Pour tout ce qu’un gouvernement peut faire et doit faire, c’est en fin de compte sur la foi et la détermination du peuple américain que cette nation s’appuie. C’est la gentillesse d’accueillir un étranger, quand les digues s’effondrent. L’altruisme des travailleurs qui préfèrent réduire leurs heures que de voir un ami perdre son emploi, qui nous aident à traverser nos heures les plus sombres. C’est le courage des pompiers à braver les cages d’escalier enfumées, mais aussi la volonté d’un parent à élever un enfant, qui décident de notre destin. 
Nos défis peuvent être nouveaux. Les instruments avec lesquels nous les relevons peuvent être nouveaux. Mais ces valeurs dont dépend notre succès – travailler dur et honnêtement, le courage et le fair-play, la tolérance et la curiosité, la loyauté et le patriotisme – sont, elles, anciennes. Ce sont des vérités. Elles ont été la force tranquille du progrès tout au long de notre histoire. Ce qu’il nous faut donc, c’est retrouver ces vérités. Ce qu’il nous faut maintenant, c’est une nouvelle ère de responsabilités – une reconnaissance de la part de chaque Américain que nous avons des devoirs envers nous-mêmes, notre nation et le monde. Des devoirs que nous n’acceptons pas à reculons, mais que nous saisissons de plein cœur, certains qu’il n’y a rien de si satisfaisant à l’esprit, de si fidèle à notre caractère que de nous donner tout entier à une tâche difficile. 
C’est le prix et la promesse de la citoyenneté. 
C’est la source de notre confiance – savoir que Dieu nous appelle à façonner une destinée incertaine. 
C’est le sens de notre liberté et notre credo – la raison pour laquelle les hommes et les femmes et les enfants de toutes les races, de toutes les croyances peuvent se rejoindre sur cette esplanade magnifique et la raison pour laquelle un homme dont le père, il y a moins de 60 ans, n’aurait peut-être pas été servi dans un restaurant local, se tient debout devant vous, pour prêter le serment le plus sacré. 
Rappelons-nous ce jour, et qui nous sommes et la distance que nous avons parcourue. Cette année de la naissance de l’Amérique, les mois les plus froids, une petite troupe de patriotes s’était blottie autour de feux de camp, mourant sur les bords d’une rivière glaciale. La capitale avait été abandonnée. L’ennemi avançait. La neige était maculée de sang. Au moment où l’issue de la révolution était la moins sûre, le père de notre nation a ordonné que ces mots fussent lus au peuple :  
« Qu’il soit dit au monde futur… que dans la profondeur de l’hiver, quand rien d’autre que l’espoir et la vertu ne pouvaient survivre… que la ville et le pays, alarmés aux dangers communs, surgirent à sa rencontre ». 
Amérique. Face aux dangers communs, cet hiver de peine, rappelons-nous ces mots intemporels. Avec l’espoir et la vertu, nous braverons une fois de plus les courants de glace et endureront les orages à venir. Qu’il soit dit par les enfants de nos enfants, que quand nous avons été mis à l’épreuve, nous avons refusé d’abandonner notre route et que nous n’avons pas fait demi-tour et que nous n’avons pas fléchi ; et avec les yeux rivés sur l’horizon et avec la grâce de Dieu, nous avons porté ce grand don de liberté et l'avons livré sain et sauf aux générations futures. 
Traduction : Chérif Ezzeldin @ RFI  
 
 
Pressafrik : Mercredi 21 Jan 2009 
Sénégal- coalition " Benno Siggil Senegaal ": 560 listes communes pour endiguer Wade  
A quelques heures du dépôt des listes électorales, la coalition «Benno Siggil senegaal» clame fort sa prouesse d’avoir réussi à établir une liste commune dans la quasi-totalité des localités. «Dans la quasi totalité des collectivités locales, la coalition «Benno siggil Sénégaal» est en mesure de déposer une liste commune, malgré le nombre de partis et les fortes demandes», s’est réjouit le secrétaire général de la Ligue Démocratique (LD), Abdoulaye Bathily. Il a, en outre, averti que, «nous sommes décidés à créer les conditions d’un référendum pour mettre en minorité la Cap21 et Me Abdoulaye Wade». Pour ce qui est des poches de résistance notamment Thiès et Saint-Louis, et une quinzaine d’autres localités, le porte-parole du jour de la réunion de la coalition de l’opposition, dédramatise. «Ces cas sont négligeables par rapport aux 560 collectivités dont nous avons une liste commune. Il y a une diversité des situations», a-t-a affirmé. Ainsi, comme les précédentes élections, Abdoulaye Bathily n’exclut pas de listes parallèles dans ces collectivités. Il a, tout de même, gardé espoir que la coalition arrive à trouver une solution avant le dépôt des listes parce que selon lui, les discutions se poursuivent.  
"La CENA est absente et inefficace"  
Le professeur Abdoulaye Bathily n’a pas été tendre avec la Commission Electorale Nationale Autonome. «On constate l’absence totale de la CENA dans le processus électoral. C’est un organisme qui a prouvé son inefficacité. Elle est au service du ministère de l’Intérieur, c’est une honte», peste le leader de la LD. Pour lui, «la CENA a un pouvoir de s’autosaisir. Mais, ses démembrements sont inconnus». Aussi la CENA est, à ses yeux, un organisme dont les textes lui permettent de faire beaucoup de chose. Malheureusement, a-t-il regretté, «les conditions de nominations des membres laissent à désirer». Quant au président de le CENA, Abdoulaye Bathily a estimé qu’il y a un problème d’éthique lorsque sa femme figure une liste».  
 
 
Seneweb.com: Mercredi 21 Jan 2009 
L’audiovisuel sénégalais, entre transgressions et défaut de ressources programmatiques.  
Dès sa naissance la télévision a servi d’instrument de propagande politique et d’appareil à dresser idéologiquement le peuple. Aujourd’hui, l’environnement socioculturel devenu différent, une autre forme d’utilisation s’avère indispensable, avec une priorité à l’éducation et à l’institution d’un cadre favorisant la production locale. C’est le principe de l’exception culturelle mis en avant par les nations soucieuses de préserver leurs spécificités et les missions d’intérêt général et de service public. L’exception culturelle est brandie toutes les fois que l’identité nationale (patrimoines culturel, économique, industriel, scientifique, etc.) est menacée de l’extérieur, au nom de la mondialisation des cultures.  
Malgré le changement de mission, la télévision de service public passe toujours pour l’outil de propagande politique des régimes en place, principalement en Afrique noire. Le phénomène a subsisté à toutes les luttes syndicales ; alors que le média devrait véhiculer la voix et l’image de la nation. Dans les pays à faible culture démocratique, la télévision nationale reste encore au service exclusif de l’Etat ; une conception demeurée celle d’une race politique élitiste en quête constante d’autorité et de légitimité. La raison dominante étant de mouler l’opinion nationale sur l’idéologie gouvernante. Dans ce contexte particulier où « statut public » ne rime certainement pas avec « statut pluraliste », le mode fonctionnel est à mettre sur le compte de visées politiques personnelles, d’autant que l’instrument fait ici office de miroir du régime. Le fonctionnement du journal télévisé de la RTS reflète précisément ces caractéristiques. En lieu et place d’une logique éditoriale autonome, une logique dictatoriale marquée par la censure gouvernementale et le traitement de faveur de l’actualité de sa majesté et du reste de la cour.  
Cette démarche à la Peyrefitte, ancien ministre de l’information, sous De Gaule, est indigne d’une nation de démocratie. Il faut faire une entorse à cette pratique surannée et donc, s’en déconditionner. Le fonctionnement démocratique de l’appareil audiovisuel de service public exige d’un Etat qu’il établisse des règles de conformité. Le déconditionnement en est une. Il consiste à assurer le non asservissement des appareils d’information publics; ce qui suppose une intégration du principe fondamental de toute société libérale, à savoir l’expression libre de toutes les composantes de la société. L’institution d’un service public pluriel de l’information paraît indispensable pour assurer une posture de démocratie à toute nation revendiquant son attachement aux libertés démocratiques. Cela suppose également, une considération des moyens d’information publics comme des outils de la formation critique des citoyens. D’où la nécessité d’instaurer le pluralisme ; la seule alternative à la pensée unique et à la logique dictatoriale. Il s’agit donc de libérer la télévision des pressions politiques, des usages propagandistes (politiques comme religieux) ; et d’asseoir les bases d’un modèle télévisuel construit sur le développement d’une industrie culturelle locale, intégrant toutes les spécificités nationales, à la lumière des exigences de notre civilisation. Une télévision nationale à vocation de service public se vide de son essence, si elle est détournée de ce cadre. Car elle ne favorise plus le dialogue entre les citoyens, mais plutôt fonctionne selon des exigences autocratiques. Le mode de fonctionnement de la télévision publique sénégalaise est à percevoir sous l’angle de telles exigences : une télévision utilisée pour assouvir les visées propagandistes d’un homme, d’un régime, d’un clan au détriment du plaisir d’exercer de ces braves hommes et femmes de la profession tenus, malgré eux, à la flagornerie et à la malhonnêteté intellectuelle. Allez comprendre, de ce qui précède, pourquoi tous les soirs, au journal de vingt heures, nous sommes entretenus pendant dix minutes minimum de l’actualité de la cour ! Rien de l’opposition ou de toute sensibilité cataloguée discordante. Des pratiques pourtant fustigées en son temps par l’opposant Abdoulaye Wade sous le régime socialiste.  
La gestion de notre télévision nationale est obstruée par cette boulimie médiatique qui frappe le régime, en particulier son chef qui en fait un miroir personnel. Il a obligation psychologique de s’y voir tous les jours, mais particulièrement à la grand-messe du 20 H, moment solennel qui focalise le regard et l’attention des électeurs potentiels. Tant qu’à faire, se servir de la télévision nationale comme une propriété personnelle, avec comme objectif majeur, la culture (positive) de son ego. Tout cela est inadmissible et rend impérative la réglementation du secteur et son déconditionnement des humeurs et des méthodes clientélistes des autorités étatiques, dans l’attribution des fréquences.  
L’ancien Directeur général de la RTS, Mactar Sylla, disait que « c’est le non respect du cadre juridique et des règles élémentaires régissant l’attribution des chaînes » qui pose problème. Malheureusement cet état de fait hérité des socialistes constitue le piédestal du système. Mr Sylla a parfaitement raison de préciser, de même, que « les fréquences audiovisuelles sont des ressources nationales au même titre que toutes autres ressources dont la concession doit répondre à un certain nombre de principes et règles ». Sauf que quand on tripatouille la constitution à volonté, on n’en a que faire de principes et règles.  
Entendons-nous quand même bien ! En proposant plus de transparence et de fluidité dans l’attribution des fréquences, il ne s’agit pas de faire le lit du libertinage audiovisuel, mais plutôt d’impliquer les compétences du secteur. L’exigence de qualité des projets de programmation sera une garantie potentielle contre les dérapages. Voilà les contours d’un paysage audiovisuel digne de l’appellation. Et la remarque vaut tout autant pour la presse écrite et la radio. Ceci aura d’efficient de contenir les déviations observées pour absence de professionnalisme. D’ailleurs si Abdoulaye Wade s’arroge le droit d’attribution des fréquences c’est, en partie, de peur de voir l’ivraie de la profession entamer son image, tel que déjà dénoncé par le personnage lui-même, s’agissant de la presse écrite et des radios privées. 
Le maître – pas celui du barreau – de l’espace télévisuel, pour l’avoir prématurément compris, avait simplement soutenu que l’audiovisuel était un outil dangereux qui ne devait pas tomber entre les mains de n’importe qui. Le pluralisme démocratique que Abdoulaye Wade a toujours défendu dans l’opposition, en l’exprimant dans la nécessité d’un pluralisme informationnel, fait aujourd’hui les frais d’un contrôle que justifie une crainte de dérapages et de dérives préjudiciables à son ego.  
Mais ceci n’explique pas forcément cela ! L’observation stricte des règles de fonctionnement du paysage audiovisuel, au même titre que le respect des instituions, participe à l’établissement de la stabilité sociale. C’est, naturellement, jouer la comédie que d’emboucher le clairon des libertés démocratiques, et en même temps refuser l’espace audiovisuel de service public à l’opposition, pourtant représentative de millions de Sénégalais, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. C’est en cela qu’il faudrait envisager un paysage audiovisuel qui comprenne plus que le seul service public et donc, qui compte en son sein davantage de programmes privés locaux alternatifs, offrant aux téléspectateurs de multiples choix.  
On se plait toujours dans notre pays à imputer les déviations culturelles à des causes exogènes, notamment à des modèles comportementaux parachutés par le satellite et le câble. Si l’on refuse l’extension du paysage à des indépendants locaux qui fournissent des programmes de concurrence, le téléspectateur se tournera toujours vers les télévisions transnationales et les webtélévisions, dont seule une logique commerciale justifie le tout-image en tout genre. L’essor de ces télévisons transfrontalières (à travers les bouquets) ne devrait pas cacher la privation de liberté de choix dont souffrent les citoyens obligés, quand ils en ont les moyens, de subir des programmes d’ailleurs à défaut de productions locales qui assurent leur plein rôle de lien social.  
Et le contexte bluffant de mondialisation ne devrait pas tromper la vigilance des autorités de tutelle, au point de livrer le paysage audiovisuel aux invasions néo-impérialistes, par médias interposés. Au-delà de la notion de télévision publique, c’est la notion de réalité locale qui risque de faire les frais d’une négligence des promoteurs locaux, du reste, les potentiels pionniers d’une production locale à la fois consommable et échangeable. Bien entendu il faudra, à cet effet, axer la programmation sur l’éducation, l’information et le divertissement sous ses aspects culturels, plutôt que de faire dans l’obscurantisme. Le reproche susceptible d’être fait à cette façon de repenser notre paysage audiovisuel restera, certes, la défense de l’exception culturelle, largement débattue à l’occasion d’une des négociations du G.A.T.T. (devenu O.M.C.) Mais point besoin de s’en offusquer. Le reproche est insignifiant face à l’impérieux devoir de défense contre la domination, l’aliénation culturelle. Et il s’agit moins d’une fermeture qu’une préservation contre l’aggravation de la dérive. Le danger à ce niveau relève, à coup sûr, de la menace de disparition qui plane sur notre identité culturelle. A preuve, de plus en plus de boîtes et plages du pays nominalement associées à de célèbres endroits du show-biz et de la jet-set occidentaux. Evidemment la cause est à chercher dans ces modèles culturels véhiculés par les séries télévisées qui absorbent la jeunesse de notre pays. Cela est devenu chose sérieuse au Sénégal. Sinon d’où vient qu’à Dakar une plage ait été associée au somptueux cadre de Beverly Hills ? Il y a de quoi jouer la carte de la prévoyance, notamment par l’utilisation saine du cadre juridique de notre paysage audiovisuel, en plus de favoriser l’apparition d’un système mixte « public / privé » basé sur l’engagement des acteurs à se conformer à un certain nombre de missions d’intérêt général. La formation du lien social, l’éducation et l’information plurielle resteront les dénominateurs communs.  
Le rôle informationnel de l’image dans nos sociétés contemporaines n’est plus à démontrer. Il faut utiliser la télévision autrement que ce que nous voyons au Sénégal : cultiver et donc armer le citoyen plutôt que de le divertir ou de l’abrutir, à dessein.  
 
Daniel DIOUF 
Consultant / Communication des organisations  
Grenoble / France 
danieldiouf@hotmail.com  
L’OFFICE : 
Vive Obama ! 
Barack Obama a été investi hier, premier président noir des Etats-Unis d’Amérique. Occasion pour les Américains de montrer qu’ils restent de grands démocratiques, malgré la parenthèse Bush. Une leçon, également un avertissement à certains chefs d’Etat africains, champions toute catégorie de la modification constitutionnelle, afin qu’ils reviennent aux règles de la démocratie. Car, c’est grâce à cette démocratie qu’ils sont arrivés au pouvoir. Suivez notre regard… 
( Mor Todjangué )  
 
Le Sénégal, de la République à la Monarchie. 
Le Sénégal, indépendant depuis 1960 a été pendant 40 ans la première République démocratique d’Afrique. Mais, voici que depuis l’an 2000, notre pays s’est transformé en monarchie. Comment les Sénégalais qui ont envoyé un Cahier de doléances aux Etats généraux de 1789 ayant entraîné la Révolution française et la fin de la monarchie, comment ces «fiers guerriers dans les savanes ancestrales» ont-ils pu descendre aussi bas en se résignant à devenir les sujets d’un prince français ? Telle est la lancinante question qui interpelle aujourd’hui toute l’opinion nationale et internationale.  
Léopold Sédar Senghor qui a fondé l’Etat du Sénégal en créant de solides institutions républicaines doit se remuer dans sa tombe en constatant que son pays est désormais gouverné par une famille princière : un père qui emprisonne et élargit au gré de «protocoles de Reubeuss», une mère «d’ethnie toubab» qui contrôle tout et à qui on rend compte de la bonne exécution des chantiers de l’Etat, un neveu qui destitue et élit des députés, un fils, concrètement entouré d’une génération de minables, qui s’amuse avec les deniers du pays en attendant son intronisation ! 
Senghor n’a jamais voulu mêler sa famille à la politique. C’est pourquoi j’ai sursauté, hier, en suivant une émission où un éminent patron de presse déclarait que «Senghor se proposait d’installer son fils Philippe au pouvoir». Non ! Non ! Non ! Une telle affirmation est contraire à l’histoire et surtout aux convictions de celui qui a créé l’Etat de droit sénégalais. Heureusement que Madame Penda Mbow a alors immédiatement rétabli la vérité. 
D’abord, peu de Sénégalais ont vu ou entendu parler la mère de Philippe Senghor, si discrète, contrairement à celle que je ne veux pas nommer, celle qui se mêle de tout, celle qui se fait appeler par usurpation madame la présidente. Ensuite Philippe, né en 1958, n’avait que 22 ans au moment où son père quittait le pouvoir. Comment celui-ci aurait-il osé le placer à la tête de l’Etat à cet âge ? Enfin, si Senghor avait eu ce projet, pourquoi aurait-il nommé et conservé son dauphin qui a été secrétaire général de la Présidence, ministre du Plan et surtout Premier ministre pendant 10 ans ?  
Que Senghor, maintenant, ait été poussé à la démission par les spectacles terrifiants de la révolution islamique d’Iran et du coup d’Etat militaire du Libéria, il ne s’agit là que de calomnies qui ne résistent pas à l’analyse. En homme d’organisation et de méthode, il avait déjà planifié son départ. De multiples signaux démocratiques indiquaient dès 1968 que ce poète tombé accidentellement en politique pour soulager la misère du monde rural était impatient de retrouver sa liberté. Il suffit de relire les trois versets suivants extraits des Elégies majeures publiées en 1979 mais composées bien avant cette date :  
Maintenant que les greniers craquent et que les taureaux sont lustrés / Maintenant que les poissons abondent dans nos eaux, aux franges des courants marins / Il ferait si bon de dormir sous les Alizés… 
L’annonce de sa retraite prochaine à travers ce poème est on ne peut plus claire. C’est bien l’ancien député des 3 «P» (paysans, pasteurs, pêcheurs) qui s’apprête à quitter volontairement le pouvoir après avoir accompli sa mission auprès du monde rural. Ces versets qui datent de 1979 ne sont pas postérieurs à la révolution iranienne qui leur est contemporaine, encore moins au coup d’Etat libérien de 1980.  
L’homme de culture qui considérait la politique comme une occupation terre à terre et dangereuse n’aurait jamais introduit son fils dans cette jungle sauvage. Et puis, le fils de Senghor n’était pas de la même trempe que notre prince. C’était un jeune homme qui parlait parfaitement le wolof, qui n’était sorti du Sénégal que pour de courtes vacances, qui était un brillant étudiant de la faculté de droit de Dakar. Philippe aimait tellement le Sénégal et les Sénégalais que, chaque fois qu’il commettait la moindre faute, son père le menaçait de l’envoyer en…France.  
Mieux, entre l’ère senghorienne et l’alternance se sont écoulés plus de 20 ans de luttes démocratiques. Est-il alors décent de considérer comme modèles tous les mauvais comportements que le peuple sénégalais a précisément sanctionnés le 19 mars 2000 par l’avènement de l’alternance qui signifie étymologiquement «une autre forme de gouvernance» ? Quoi qu’il en soit, j’interpelle le président de la République pour attirer son attention sur la gravité de ce projet successoral que la rumeur lui prête à tort ou à raison. Si jamais l’on tente d’utiliser cette dévolution monarchique du pouvoir, même avec un vernis institutionnel, le pays risque de basculer dans un terrible bain de sang. Car, c’est une injure aux Sénégalais que 50 ans après le départ de la France, le Sénégal soit encore dirigé par le fils d’une Française. 
Oumar SANKHARE - Réseau des Universitaires du Parti socialiste 
 
LE QUOTIDIEN : 
L’Etat doit de l’argent à la Sar : Vers une pénurie totale de gaz. 
L’Etat n’a pas encore reversé les subventions dues à la Sar et aux distributeurs, sur le gaz butane. De ce fait, le prochain butanier, qui devait accoster la semaine prochaine, n’a pas reçu son bon de commande, et n’a pas appareillé. Le Sénégal risque donc de vivre une dizaine de jours sans gaz, très prochainement. Par Mohamed GUEYE 
 
Les périodes difficiles ne semblent pas finies pour les ménages sénégalais. Des sources sûres annoncent une terrible pénurie de gaz butane pour les jours à venir. Elles annoncent que, contrairement aux déclarations du ministre de l’Energie, le pays va souffrir dans les prochains jours, une fois que le stock actuel de gaz sera épuisé. 
La raison, selon les mêmes personnes, serait comme souvent, que le gouvernement n’a pas reversé la subvention due à la Société africaine de raffinage (Sar). En conséquence, cette dernière, de son côté, n’a pu payer les distributeurs, condamnés de vendre à perte. De ce fait, le prochain butanier, qui attendait une commande ferme avant de mettre le cap sur le Port de Dakar, n’a pas voulu lever l’ancre, l’armateur n’étant pas sûr d’être payé à l’arrivée. 
Les populations sénégalaises, qui sortent doucement de ce que le ministre Samuel Sarr a appelé «une tension» due à un retard de paiement du dernier stock de butane, la semaine dernière, devraient se préparer à une situation encore plus difficile, si les informations obtenues par Le Quotidien se confirment. 
Il semble, en effet, que c’est après plus de 10 milliards de francs Cfa que courent la Sar et les distributeurs. Au moment où la crise budgétaire tarde à prendre fin, on ne sait jamais exactement à quoi l’Etat consacre les finances publiques, quand tant de monde lui demande des comptes. On se rappelle que, il y a une dizaine de jours, à Saly, le ministre de l’Energie se plaignait des faibles capacités de stockage de gaz, au Sénégal. Il disait notamment : «On ne peut plus continuer comme ça. On a une capacité de 10 500 tonnes, pour une consommation de 150 000 tonnes. Et, chaque semaine, on a besoin de deux butaniers, par rotation, parce que le Port de Dakar ne peut pas prendre plus de 4 000 tonnes». Cette occurrence justifie, selon le ministre, la volonté de construire un Sea line plus long, qui permettrait à des butaniers d’une plus grande capacité de pouvoir décharger dans le port. 
Si cela venait à se réaliser, le Sénégal serait moins dépendant des circonstances qui le mettent souvent en situation de rupture de stock. Comme le disait Samuel Sarr lors du séminaire organisé à Saly par son département, les pénuries sont souvent dues, «soit, par des retards de paiement aux fournisseurs, soit c’estle retard du butanier sur le marché, qui crée des problèmes». Samuel Sarr disait avoir réfléchi à plusieurs solutions, pour en finir avec ces tensions récurrentes, solutions soumises au président de la République, qui les aurait acceptées. 
Quoi qu’il en soit, s’agissant de la pénurie qui s’annonce, les services du ministère n’ont pu fournir aucune information. Le chargé de la communication ne semblait pas au courant, tout comme le Comité national des hydrocarbures, dont le secrétaire permanent a affirmé que ce n’est pas son département qui gérait les stocks d’hydrocarbures. Et sur ce point, le directeur de la Sar, M. Carmelo Sagna, semblait, hier, classé aux abonnés absents. Sans doute que tout ce monde sortira aujourd’hui de sa léthargie, pour expliquer à l’opinion les tenants de la pénurie qui se dessine à l’horizon. 
 
 
mgueye@lequotidien.sn 
 
SEDHIOU - Campagne de commercialisation de l’arachide : Les paysans dans le désarroi 
21-01-2009  
Balbutiements, tâtonnements et polémiques sont les maîtres-mots qui rythment la campagne de commercialisation de l’arachide à Sédhiou. Depuis le 8 décembre, début de son lancement, rien de concret n’est encore fait. Les paysans, ne sachant plus à quel opérateur se fier, sont dans le désarroi total. Par Paul Diène FAYE 
 
Les statistiques du service régional de l’Agriculture affichent seulement 14 opérateurs en activité sur 46 attendus ; 40 points de collectes fonctionnels sur plus d’une centaine ; 609 tonnes collectées sur 94 292 tonnes prévues. Suffisant pour clamer que la campagne de commercialisation de l’arachide bat de l’aile dans le Pakao.  
En effet, certains paysans, à cause du syndrome des bons impayés, hésitent à commercialiser leurs productions d’arachide auprès des opérateurs, dont bon nombre ne semblent pas animés de bonne foi. Les multiples hésitations de la Suneor pour débloquer les fonds de la campagne ont fini de conforter beaucoup de paysans dans leurs doutes. Mais, l’agent de cette huilerie à Sédhiou rappelle que dans le contrat d’engagement liant la société aux producteurs, il n’est nulle part signalé que Suneor doit subventionner les opérateurs. Et de préciser que c’est ce dernier qui, avec ses propres fonds, doit financer ses activités. Dans le système carreau usine, l’entreprise restitue le prix aux producteurs, ainsi que le transport et la marge bénéficiaire.  
Bourama Lopy, opérateur à Bloc village, à Ndiama et Koussy semble ne pas avoir la même compréhension des choses. A son avis, c’est Suneor qui bloque la campagne en ne finançant pas les opérateurs. Il souligne toutes les difficultés à gagner la confiance des paysans à qui ils doivent de l’argent depuis le 8 décembre dernier. Une polémique loin de connaître un épilogue, avec le mouvement d’humeur des opérateurs enregistré depuis le début du week-end dernier.  
Dans sa volonté de soulager certains opérateurs, Suneor annonce des avances sur facture, sauf pour les débiteurs qui, jusque-là n’ont pas soldé leur crédit, confie-t-on du côté de Ziguinchor.  
D’autres paysans sont dans l’attente de ces financements toujours annoncés, mais jamais concrétisés. Las d’attendre, ils ont choisi la solution de bazarder leurs récoltes dans les marchés hebdomadaires, à raison de 140 francs le kilogramme, alors que le prix officiel, fixé par le Cnia, est de 165 francs Cfa le kilo. Mais, comme les points de vente officiels ne fonctionnent pas, certains de ces producteurs vont jusqu’à explorer le marché gambien, où le kilogramme s’échange également à 140 francs. Cette nouvelle, comme une traînée de poudre, s’est répandue dans les villages frontaliers.  
Ainsi, se sont des caravanes et des caravanes de charrettes lourdement chargées d’arachides qui s’élancent vers la Gambie dès les premières lueurs de l’aube. Alertées, les autorités administratives auraient brandies des sanctions à l’égard de ceux qui se hasarderaient à emprunter les chemins du pays de Yaya Diamé dans le cadre du commerce de l’arachide. De source digne de foi, le sous-préfet de Bounkiling a pris toutes les dispositions sécuritaires pour barrer la route aux contrevenants. Dans la même lancée de sécuriser le commerce de l’oléagineux et de protéger le paysan, il a pris les mêmes dispositions pour que les marchés hebdomadaires ne soient plus transformés en seccos. Une situation délétère qui est entrain d’entacher cette campagne où tous les espoirs étaient permis.  
Avec le bel hivernage passé, les pluies étaient abondantes. Tous les six postes pluviométriques étaient excédentaires. Aucun d’eux n’était au dessous de l’isohyète 1200 – 1500 mm. A cette forte pluviométrie s’ajoute l’absence d’attaque de sautereaux.  
Seulement, il faut rappeler que des cantharides avaient été signalées dans certaines zones mais, elles ont été vite maîtrisées par le service de l’agriculture qui avait dégagé 1,500 tonne de poudre pour les circonscrire.  
Autant d’espoir avait amené le service technique régional à prévoir 94 292 tonnes d’arachides, 89 060 tonnes de mais, 97 310 tonnes de mil, 6 743 tonnes de sorgho, 40 280 tonnes de riz, 533 tonnes de fonio, 1 125 tonnes de niébé, 2 030 tonnes de sésame et 6 120 tonnes de manioc. Ces prévisions que rien jusque-là ne compromet, ne semblent plus faire la fierté des braves paysans qui ne peuvent pas tout consommer et sont également de plus en plus conscients qu’ils risquent de ne rien pouvoir écouler.  
 
Correspondant  
 
 
MANIF-Contre la «mort»de l’hôpital de Grand-Yoff : Les travailleurs réclament le départ du directeur 
21-01-2009  
Les agents de l’Hôpital général de Grand-Yoff ne voient pas d’autres solutions à leurs maux et à ceux de leur établissement, si ce n’est le départ de leur directeur. Sans quoi, en plus du sit-in de lundi et de la marche d’hier, ils vont paralyser le système par une grève en février prochain. Par Hamath KANE 
 
Des klaxons de taxis se mêlent aux sirènes des ambulances. A l’entrée de l’Hôpital général de Grand-Yoff (Hoggy), le service Accueil-orientation-information est fermé. Juste à côté, il est écrit : Hôpital sans tabac, puis Hôpital-silence. Les blouses blanches, bleues ou vertes arborées par les chirurgiens vont quand même briser ce silence au profit des slogans du genre «Cto (ancienne appellation de l’hopital) est mort, Babacar (Babacar Ngom, le directeur de l’établissement sanitaire) l’a tué». A 8 heures, le couloir du service Kinésithérapeute est jonché de patients en file indienne pour acheter leur ticket. L’environnement n’indique en rien qu’une marche est prévue à 10 heures. 
Devant un ordinateur, les lunettes bien ajustées, le chargé de la communication du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas), Cheikh Seck, taille bavette, par moments, avec ses camarades. Des schémas du corps humain illustrés sur le mur. Le kiné Seck n’est pas prêt pour un massage des clients, mais essaie de convaincre une dame qui hésite encore à prendre part à la procession annoncée, après le sit-in de lundi. Les administratifs aussi l’interpellent : «Non, Cheikh, je ne suis pas d’accord sur les propos que vous avez tenus à la télévision.» Il concède et ajoute : «D’accord, mais dites-le moi après la marche.» Une réponse qui en dit long sur la détermination du Cadre unitaire de la santé (Cut), et l’Intersyndicale des travailleurs de l’Hoggy, en dépit de quelques rigolades. 
 
POUR LE DEPART DU DIRECTEUR 
A 10 heures déjà, le jardin verdoyant de l’Hôpital est blanchi par les blouses de contestations et des masques de chirurgien. On sautille pour respirer la forme, celle-là que l’hôpital ne peut pas afficher avec ses maux «innombrables». Alors que juste devant le portail, la fourgonnette de la police est stationnée pour encadrer la manifestation. 
Une dame, vêtue d’un tee-shirt à l’effigie de Barack Obama est visiblement désolée par l’arrêt de travail. Les sirènes d’une ambulance se confondent aux slogans des manifestants. Les stéthoscopes autour du cou ne seront pas en service mais juste pour exprimer un mécontentement. On s’atèle à charger les piles des mégaphones puis à les tester, et le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la santé (Sts), Saliou Badiane entonne «Nadem ! nadem ! (qu’il parte !)», repris par les agents qui réclament plus de «produits anesthésiques», de «fils» et «sauver le bloc opératoire». M. Badiane accuse le ministre de la Santé et le directeur de l’hôpital «qui a servi à deux d’entre eux des demandes d’explications», de vouloir «casser» leur mouvement. Et Badiane de demander, accompagné par les chœurs de ses camarades, «que le ministre prenne ses responsabilités». 
 
7 MILLIARDS DE LA SANTE «INVISIBLES» 
Les deux voies du Front de terre sont encombrées par la foule. Leurs slogans sont repris par les vendeurs installés sur les allées, des mécaniciens et des teinturiers. «On arrive plus à soigner comme il le faut», crie-t-on. Une voix surgit des allées et s’étonne : «Ah oui ; Bon Dieu, comment ça ?» Les marcheurs arrivent au rond-point liberté VI, point de chute de l’itinéraire puis, ils font demi-tour. Le commissaire de police leur rappelle que les déclarations étaient prévues au rond-point. Un des syndicalistes répercute le message et rend hommage aux éléments de la police, qui baissent la tête, signe d’une indifférence. Dans son discours, Cheikh Seck s’est dit «indigné» que les 7 milliards de la loi rectificative «initialement destinés au redressement» des établissements de santé soient transférés à d’autres secteurs. Les malades aussi étaient de la partie et ont levé la main pour dire leurs maux. Cette dame résidant à Pikine, qui ne cesse d’acquiescer quand on parle de manque de médicaments, a laissé son enfant victime d’un accident, il y a cinq mois, dans son lit. «Je dépense 7 000 francs Cfa par jour», pleurniche-t-elle encore sous les regards chagrinés des blouses blanches. Les travailleurs de l’Hôpital général de Grand-Yoff ont repris service mais, pensent déjà à une grève générale, après expiration de leur préavis, le 2 février prochain.  
 
hamath@lequotidien.sn 
PLAIDOYER - Les étudiants de Kédougou et l’Aeems 
21-01-2009  
Un comité pour la libération des détenus à Tambacounda 
Quatre étudiants, un élève et un enseignant font partie des 23 détenus à Tambacounda à cause de leur «relation» avec les émeutes qui ont eu lieu à Kédougou, en fin décembre dernier. Mais, les lourdes peines qui leur sont infligées et qui sont anormales de l’avis des étudiants ne seront pas sans réaction. Ces derniers ont tenu une assemblée générale, hier, au Campus universitaire de Dakar pour annoncer la mise sur pieds d’un comité pour exiger la libération sans condition des détenus et inviter leurs avocats à déposer une plainte contre l’Etat du Sénégal, pour torture.  
Par Aly FALL 
 
Dix jours après la condamnation à des peines fermes de 5 à 10 ans de prison prononcées contre 23 kédovins dont des étudiants et élèves en rapport avec les émeutes de fin décembre 2008 dans cette ville, les étudiants originaires de Kédougou ont tenu une assemblée générale, hier, devant le pavillon A de l’Université Cheikh Anta Diop Dakar pour réclamer justice.  
Regroupés dans un comité avec l’Association des élèves et étudiants musulmans du Sénégal (Aeems), les étudiants kédovins n’entendent pas laisser croupir dans les geôles de Tambacounda de jeunes camarades dont le seul tort, selon eux, est d’avoir manifesté, un droit constitutionnel, pour revendiquer un partage équitable des ressources minières de leur terroir. Considérant que l’impunité est érigée en règle dans ce pays, ils se demandent comment condamner des étudiants et autres paisibles citoyens à de si lourdes peines et laisser libre un élément de la Police qui a tiré à bout portant sur un jeune désarmé. A leur avis, c’est là une «invite à la révolte estudiantine».  
Selon Doudou Diédhiou, vice-président de la section universitaire de l’Aeems, il est aujourd’hui inadmissible que des étudiants dont une qui devait passer une licence de Sciences économiques cette année, écopent de 5 ans d’emprisonnement ferme et que les autres continuent de remplir les amphithéâtres tout en sachant que les droits d’autrui ont été bafoués. C’est une question d’éthique, selon lui, il appartient aux étudiants épris de paix et de justice de montrer qu’ils sont aussi des intellectuels «dans le vrai sens du terme», en faisant sien ce combat dit de «la liberté». A cet appel, les centaines d’étudiants massées devant les lieux ont répondu par des cris de «vive la liberté». 
Par ailleurs, selon Séga Keita, secrétaire général de l’Amical des élèves et étudiants de Kédougou, depuis les événements sanglants du 23 décembre 2008, les habitants de Kédougou vivent un «calvaire quotidien». La vérité selon lui, vient du fait que les populations sont privées de leur terre pour des intérêts privés, car plus de 14 villages sont priés d’aller voir ailleurs et les 80 000 ha qu’ils occupaient, aménagés en un «parc animalier». Aussi des familles continuent de subir la foudre des Policiers parce que ne sachant pas où sont parties leurs progénitures estampillées «fauteurs de trouble». 
En outre, de jeunes kédovins sont en terre guinéenne et dans la brousse pour échapper à la «violence corporelle». A ce propos, les étudiants dénoncent les cas de tortures sur des jeunes alors qu’ils étaient encore en garde à vue et invitent les avocats des condamnés à déposer une plainte contre l’Etat du Sénégal. 
Des témoignages poignants d’étudiants originaires de Kédougou ont plongé l’assistance dans la consternation. Des actions sont annoncées dans les prochains jours pour exiger la libération de leurs camarades détenus à Tambacounda. Pour l’instant, révèle Doudou Diédhiou, l’ensemble des amicales des différentes facultés ont été sensibilisées et cette dynamique va se poursuivre pour toucher le plus grand nombre de sympathisants à travers des conférences au sein ou en dehors de l’espace universitaire. 
alyfall@lequotidien.sn 
 
SUD QUOTIDIEN : 
LES DANGERS DE LA MEDIACRATIE Trop de communication tue la communication  
par , mercredi 21 janvier 2009  
Idrissa seck, en acceptant encore une fois, à la veille de joutes électorale de renouer avec le PDS a joué un coup parfaitement justifiable de son point de vue, même s’il comporte quelques risques (le risque étant consubstantiel à l’action, surtout politique). Le fondateur de Rewmi, candidat classé deuxième à la dernière élection présidentielle organisée au Sénégal, en février 2007, a toujours dit que personne ne pouvait l’exclure du PDS, pour la simple raison qu’il en était actionnaire à (je crois) 65%. Il n’a jamais dissimulé ni son ambition de devenir président de la République, de préférence juste après Abdoulaye Wade, ni son objectif d’y arriver porté par…, je pourrais écrire, monté sur le PDS. 
Idrissa Seck est, en temps ordinaires, un homme politique avisé, et la brillante carrière qu’il a eue au PDS, avec pour aboutissement une accession au pouvoir de son champion dans laquelle il a joué un rôle prépondérant n’est pas pour nous démentir. Pas plus d’ailleurs que la courte mais fulgurante ascension ayant marqué sa carrière d’homme d’Etat. Mais depuis avril 2004, les temps ne sont plus ordinaires pour l’ancien numéro deux du Parti démocratique sénégalais et alors sherpa attitré du président Wade. 
Est-il besoin de revenir sur ce qui nous le fait penser ? Bien évidemment non, s’il y a une histoire connue de tous les Sénégalais, c’est bien le feuilleton « Lui et moi », certes déroutant, et pas seulement dans les moment où la férocité des deux protagonistes l’un envers l’autre nous a poussés à en réviser le titre en « Lui ou moi ». 
C’est de mémoire, et certainement donc avec quelques imprécisions que me reviennent des titres de la presse qui rendent bien l’atmosphère viciée, la météo politique déréglée et donc les temps pas ordinaires, orageuses et instables traversés par le jeune homme politique (49 ans) ces quatre dernières années : « Sale temps pour Idrissa Seck », ou plus sobre mais terrible « Idy à Rebeuss ». 
L’ex-Premier ministre de la République du Sénégal, « jardinier des rêves » du président Abdoulaye wade et complice sans pareil du vieux renard de la politique nationale - en compagnie et sous la baguette duquel il venait de bluffer une gauche sénégalaise politiquement avisée, pourtant ; et de rouler dans le fonio un Moustapha Niass, vielle marmite fondue dans les hauts fourneaux terriblement formateurs du BDS-UPS-PS -, entamait alors une traversée de déserts arides et de mers houleuses dans lesquels, selon les observateurs les moins pessimistes, il allait au moins se perdre. Et très vite ! 
Or voici qu’en 2009, presque cinq ans après le début de ses déboires politiques et judiciaires mêlés, Idrissa Seck revient encore une fois au devant de la scène et pas comme un figurant. Après Trois heures d’entretien avec Abdoulaye wade, une conférence de presse où son verbe légendaire a encore enthousiasmé, irrité, étonné, surpris, fâché, il revient à la vie, au cœur de la vie politique nationale. Secoue le PDS, sa monture présidentielle, énerve la Génération du concret qui veut lui aussi monter la bête électorale, inquiète l’opposition qui se réfugie derrière le faux-fuyant du « C’est un non événement », et déroute la presse qui se disperse dans des conjectures d’autant plus indéfrichables qu’elles sont emmêlées, se contredisent, se redisent, se dédisent. 
A la décharge des journalistes, Idrissa Seck lui-même semble s’être emmêlé les idées dans son jeu. Après cette sortie, le silence de Wade et les ruades quasi unanimes du camp présidentiel contre son retour dans la maison du « père », on dirait qu’un malaise habite les rangs de ses partisans, ses sympathisants proches et lointains, ses amis et conseillers officiels et officieux qui ont eu du mal à coordonner leurs répliques aux pourfendeurs. 
Ces derniers semblent avoir la part belle dans cette bataille qu’ils ont engagé avec des munitions fournies à profusion par Idrissa Seck lui-même. Ce sont ses supposés bons mots, ses piques à l’ironie même pas dissimulée, ses certitudes assénées, que ses pourfendeurs ont méticuleusement recueillis pour les fondre dans un seul et unique instrument de torture chauffé à blanc qu’ils ont nommé « Arrogance » et que, depuis, ils tournent et retournent dans les plaies mal cicatrisées des quatre ans de querelles entre, finalement, les Wade et Idrissa Seck. Le verbe haut, la métaphore assassine comme toujours, vénéneux mais vivant, alors qu’on le donnait encore une fois mort ou, au mieux moribond, Idrissa Seck s’est révélé, lors de sa conférence de presse, comme l’Hydre de Lerne * de la classe politique sénégalaise. Coupez lui une tête, il lui en repousse deux ; il en a donné la preuve avec la présidentielle de 2007 où il a engrangé 15% des suffrages, alors que tout le monde le donnait politiquement fini, suite à sa rencontre avec le président de la République le jour et à l’heure où sa candidature allait être déposée. 
Mais aujourd’hui, j’ai l’impression diffuse qu’il y avait une partition différente à jouer que cette farandole démonstrative et acrobatique grosses de risques qui n’ont pas tardé à se révéler. 
On se souvient qu’après avoir rencontré Wade candidat sortant en compagnie du marabout Serigne Abdou Aziz Sy-Junior, Idrissa Seck avait annoncé une conférence de presse pour le soir, chez lui, avant de se raviser, et de garder le silence. Après réflexion, il avait, sur les tenants et aboutissants de leur rencontre, laissé le ministère de la parole à Wade. Et même quand ce dernier exagéra un peu, ou au moins anticipa sur le calendrier en annonçant que son « fils » était revenu à la maison, ce dernier se contenta de dire à un cercle très restreint de ses amis que ce n’était pas vraiment ce qu’ils s’étaient dits quelques fuite dans la presse relayeront la petite info. 
Pour une fois, alors, Idrissa Seck souvent très disert, avait joué d’une carte très inhabituelle chez lui : le mystère. Et ça ne lui avait pas mal réussi : son score à la présidentielle n’a pas trop souffert de cette séquence et est certainement pour beaucoup dans le cours très favorable pris, depuis, par son dossier politico judiciaire. 
Or, cette fois-ci, toujours lors de la petite déclaration de sortie d’audience, l’ex maire de Thiès annonça une conférence de presse qu’il allait effectivement donner, et au siège du PDS qui n’était pas encore redevenu son parti ! Non seulement cela renforçait l’idée que c’est lui qui bavait de revenir dans cette maison, déjà ancrée dans la tête des Sénégalais, dès l’annonce de l’audience, par la précision lourdingue, parce que normalement superflue donnée par les services présidentiels qu’Idy allait être reçu par le président « à sa demande », mais le présentait comme pressé de sceller enfin ce processus du retour dans la maison du père qui n’en finissait pas. 
La grande différence entre ces deux séquences identiques en plusieurs points, il, est vrai, réside justement dans cette conférence de presse ; et pas seulement, ni principalement à cause de ce qui précède. Le contenu du discours de Idrissa Seck est venu ajouter aux frayeurs compréhensibles suscitées par l’annonce de son retour – qui ne saurait se faire aux secondes loges- l’exhumation des vielles rancoeurs enfouies très superficiellement dans l’arrière-cour attenant au « jardin des rêves » et entretenues par les haines – vraies ou feintes, peu importe- nées des mots échangés au plus chaud de la ruptures avec wade. 
Et la presse d’amplifier tout ça, comme c’est dans son rôle ! Or Wade est sensible, hypersensible à ce que dit la presse même en temps ordinaires, alors à l’heure de ce que certains spécialistes nomment la Médiacratie… 
Bien s^ur, ce qu’on se dit c’est qu’après une telle rencontre et ce qui était annoncé comme son objet, il fallait bien informer le public. Certes, oui, mais qu’est-ce qui obligeait Idrissa Seck à en porter le fardeau ? Au moment de la conférence de presse, il était encore le secrétaire général d’un parti, Rewmi, qui n’avait encore rien signé avec le PDS ! Il venait de boucler des discussions politiques avec le patron dudit parti, et les deux formations disposent chacun d’un porte-parole. Annoncer les « Retrouvailles de la grande famille libérale », et des discussions entre Rewmi et le PDS pour la confection de listes communes pour les prochaines élections locales (Idrissa Seck ne nous a pas appris autre chose) pouvaient bien se suffire de ce niveau de responsabilité. 
Qu’est-ce qui l’obligeait à le faire au siège du PDS ? 
Rewmi dispose à quelques encablures de là d’un siège parfaitement fonctionnel, et Idy s’ y serait exprimé, sans équivoque, au seul nom de son parti, alors qu’au siège du PDS, symboliquement, c’est le militant du PDS qu’il n’était du reste pas encore formellement redevenu qui s’exprimait, donnant du coup toute la légitimité à n’importe quel militant, sympathisant, satellite du PDS de lui apporter la réplique. Ce dont ne se sont pas privées des franges entières de tous ces segments. Finalement, la grande question, c’est : pourquoi s’est-il prêté à ce show à risques ? 
Hier, à la veille de la présidentielle, il y avait trop évidemment, derrière l’audience accordée par Wade à Idrissa Seck, une manoeuvre destinée à l’affaiblir et à l’isoler de l’opposition, enjeu finalement secondaire, pour une manœuvre politicienne à portée très limité (le score à la présidentielle de Seck (15%, classé deuxième sur 15 candidats) en est la preuve. Seck l’avait cependant joué sobre du point de vue de la communication, un exercice toujours à double tranchant chez lui. Dès qu’Idy ouvre la bouche, le pays est divisé en deux camps retranchés : les sous le charme et les énervés 
Aujourd’hui, à presque mi-mandat, son parti prenant eau de toutes parts, la Génération du Concret à l’affût, sans qu’on sache trop jusqu’où elle a la caution du vieux, l’Apr et macky Sall en obstacle, l’opposition significative régénérée par des assises lui ayant redonné des couleurs, Idy est une carte parfaitement plausible dans le jeu de Wade qui veut absolument mettre quelqu’un qui lui assurerait ses arrières, entre son règne et celui de l’un quelconque de ses adversaires irréductibles. Si vraiment comme on l’a compris, à force qu’il nous l’explique, son objectif est de reprendre possession de ses actions au PDS et d’investir tout ça dans son ambition pour le sommet de l’Etat, c’est le moment pour Idrissa Seck de revisiter sa conception de la communication politique. En commençant par laisser ces nombreuses personnes à son service parler de temps en temps à sa place. Il réserverait alors ses sorties qui ne laissent personne indifférent pour les vraiment grandes occasions. 
-*Pape Samba Kane -*Journaliste(piskopaap@hotmail.fr) 
* Cette créature est décrite comme un serpent d’eau à corps de chien possédant plusieurs têtes, dont une immortelle. Ses têtes se régénéraient doublement lorsqu’elles étaient tranchées, et l’haleine soufflée par les multiples gueules exhalait un poison radical, même durant le sommeil de l’animal. 
 
CRISE A L’HOPITAL GENERAL DE GRAND YOFF La misère des blouses blanches étalée dans la rue  
par Mamadou Amadou DIOP | SUD QUOTIDIEN , mercredi 21 janvier 2009  
Les travailleurs de l’hôpital général de Grand Yoff ont battu hier mardi 20 le macadam. Cette manifestation de protestation s’inscrit dans le cadre du déroulement du 4e point du plan d’action de l’Intersyndicale des travailleurs de la structure. L’événement a été marquée par la participation de tous les services de l’hôpital ainsi que les populations riveraines des populeux quartiers de Grand-Yoff et Khar Yalla . 
Des brassards rouges enroulés autour des têtes et des bras, des sifflets et des slogans. C’est le climat vécu hier par les travailleurs de l’hôpital général de Grand-Yoff (Hoggy). C’était à l’occasion de la marche de protestation organisée hier mardi par l’Intersyndicale des travailleurs de Hoggy. Sur les pancartes, on pouvait lire « Pour la nomination d’un chef de service de ressources humaines qui a le profil l’Etat doit augmenter la subvention. Suppression de logement du directeur, dotation correcte en médicaments et en consommables à tous les services, etc. » 
De la porte de l’hôpital au rond point de Liberté 6, en passant par le Front de terre, les marcheurs en chœur ont réclamé de meilleures conditions de travail, le paiement de leurs indemnités et le départ du nouveau directeur. 
D’après Saliou Badiane, le représentant du personnel et par ailleurs Secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la Santé (Sts), la marche se justifie par les nombreuses crises que traverse l’hôpital « On a un problème, on ne peut plus soigner normalement. C’est pourquoi nous marchons pour qu’on se fasse entendre par les autorités » « Le ministre a minimisé notre mouvement mais il faut qu’elle prenne ses responsabilités » a t –il déclaré. 
Boubacar Danfakha, Chef du service de la consultation externe quant à lui a confié que « Toutes les structures de l’hôpital font face à des difficultés. Pourtant, soutient-il, Hoggy est un hôpital de niveau 3 qui répond à la demande des populations, au besoin de la sous-région et au besoin international sur le plan scientifique ». Et de poursuivre « notre problème est lié au système de gouvernance. Ce problème interpelle au premier chef le ministre de la santé. » 
La marche d’hier a été organisée avec en même un arrêt total de travail dans tous les services de la structure à l’exception de celui des urgences et du bloc opératoire qui ont assuré un service minimum. Depuis plus de six mois, à la suite de la nomination du Colonel Babacar NGom à la tête de l’hôpital général de Grand Yoff, la crise de la structure sanitaire ne cesse de s’aggraver. Une situation favorisée, selon les travailleurs, par le laxisme du gouvernement et l’incompétence du directeur de l’hôpital. 
 
 
COMMERCIALISATION DE L’ARACHIDE Moins de 50 mille tonnes vendues sur les 700 mille produites  
par Bakary DABO | SUD QUOTIDIEN , mercredi 21 janvier 2009  
Les producteurs d’arachide sont en train de connaître l’une des plus difficiles campagnes de commercialisation arachidière. Sur les 700 mille tonnes de graines produites cette année, moins de 50 mille ont été commercialisées dans les circuits officiels. Les besoins sont estimés à 60 milliards de FCfa au moment où l’Etat fait la sourde oreille. Comme ultime solution, les producteurs n’ont que le « bradage » comme alternative. 
La présente campagne arachidière risque de rester gravée à jamais dans la tête des agriculteurs. Les producteurs d’arachide sont en train de patauger dans une indifférence totale vis-à-vis des autorités. Les résultats présentés par les acteurs sont une illustration. Le président du Cadre de concertation des producteurs d’arachide révèle que l’état de la vente de cette année est très mauvais. 
En marge de la rencontre organisée ce mardi 20 janvier à Dakar, sur la commercialisation des produits de la Goana, Ibrahima Niass a fait savoir que « la commercialisation de l’arachide est vraiment catastrophique et la raison principale c’est le manque de financement ». A son avis, l’arachide n’est pas une affaire de millions mais de milliards. Pour cela, M. Niass a estimé que « pour acheter les 700 mille tonnes produites, il faut au moins près de 60 milliards de FCfa ». Il fait savoir que : « actuellement, sur la collecte des circuits officiels, on ne dépasse pas 50 mille tonnes ». 
Ce qui, à son avis, veut dire que « la production est entre les mains des producteurs ». M. Niass a tenu à préciser que « bien que le marché parallèle est en train d’absorber une grande partie, il ne peut pas tout absorber ». Evoquant la situation au niveau national, le président du Cadre de concertation des producteurs d’arachide affirme que « les gens sont en train de bazarder leur récolte mais dans les villes comme Dakar, on a besoin de produits à base d’arachide comme l’huile, la patte d’arachide… » 
Sur ce point, il a déploré l’absence de dispositions permettant aux producteurs de transformer pour vendre dans les grandes surfaces. M. Ibrahima Niass concède que « il n y a plus raison de protéger quelqu’un pour des raisons de devises. Il faut inciter les producteurs à créer des Petites et moyennes entreprises pour transformer leur production, la valoriser et la mettre sur le marché ». Actuellement, a-t-il ajouté, cette protection concerne les industriels exploitants qui sont, entre autres, Suneor, Novasen… 
Et de préciser que ces industriels qui étaient dans le public sont aujourd’hui dans le privé. Selon lui, il faut que tous ces privés puissent investir le secteur de la transformation avec la mise en place de petites unités dans les communautés rurales pour pouvoir transformer cette production qui est non seulement de rente, mais également une culture vivrière, fourragère et cosmétique. 
 
BONNE GOUVERNANCE EN AFRIQUE Un léger mieux sur les dix dernières années  
par Bakary DABO | SUD QUOTIDIEN , mercredi 21 janvier 2009  
La gouvernance en Afrique semble subir un coup de jeunesse ces dernières années. Un ouvrage coordonné par le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) relève des avancées dans ce domaine. Compte tenu des défis auxquels est confronté le continent, beaucoup de chemin reste à parcourir pour espérer atteindre le bout du tunnel. 
« L’Afrique et les défis de la gouvernance ». C’est le titre d’un ouvrage que le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) a rendu public ce mardi 20 janvier à Dakar. Volumineux de 851 pages, ce livre présente un diagnostic global et approfondi de la situation du continent en matière de gouvernance, valorise les avancés significatives observées depuis une dizaine d’années et se fait l’avocat d’une approche intégrée et multisectorielle à même d’étayer les progrès et de consolider les démarches en faveur de la gouvernance et des objectifs de développement à long terme. 
L’un des auteurs du livre, en l’occurrence M. Luc Grégoire, économiste principal du Pnud, retraçant les grandes lignes du livre, a fait savoir que aujourd’hui, le continent qui comptabiliser 36 des pays les plus corrompus est à 18. Selon lui, ce travail de recherche a également noté un retour de la croissance dans le continent qui a été asphyxié par les difficiles moments de l’Ajustement structurel imposés par le Fmi et la Banque mondiale. Les auteurs du livre disent avoir aussi noté un progrès de l’épargne en plus continent qui s’est globalement désendettés. Sur ce point, ils précisent qu’à l’image du Sénégal, la plus parts des pays sont confrontés à un problème de dette intérieure qui tourne autour de 13 à 15% dans toute l’Afrique. Ces « chercheurs » ont aussi souligné un début de positionnement des pays dans le climat des affaires à travers des initiatives comme le Doing Business de la Banque mondiale. Sur ce point, ils ont salué la performance du Sénégal qui a intégré le trio de tête des pays réformateurs au monde. C’est ainsi qu’ils avancent que « sur les dix dernières années, l’investissement directe étranger a été multiplié par trois avec de nouveaux partenaires que sont la Chine, le Brésil et la Russie ». 
Ces « avancés » notés dans le continent seraient à l’actif d’une certaine stabilité notée sur la situation politique globale. Selon M. Luc Grégoire, « le nombre de conflit est passé de 35 à 12 ces dix dernières années alors les coups d’Etat et tentatives de putsh qui étaient à 29 sont actuellement à 9 ». Dans ce même cadre, cet économiste du Pnud a ajouté que « le nombre de pays dirigé par un régime militaire est passé de 36 à 6 ». En plus de cela, il concède qu’une évolution a été notée dans le système politique de 92% des pays et un recul des pays non démocratiques. Une situation qui marque l’attention particulière que les populations commencent à donner à la manière dont elles sont gouvernées. 
Malgré ce léger mieux, le continent noir peine toujours à donner un satisfecit dans beaucoup de domaine jugés prioritaires par le système des nations unies. C’est ainsi que les auteurs du livre ont déploré la faiblesse de la réduction de la pauvreté malgré les nombreuses initiatives menées autour de cette question. A leur croire, « 45% des populations africaines sont toujours en deçà du seuil de la pauvreté. 20% de la population détiennent l’essentiel des revenues ». Sur cette lancée, il a été noté une réduction de l’investissement mais également de la présence d’un fort taux de demandeurs d’emplois. Un arsenal de contraintes qui permet aux auteurs du livre de concéder que : « si l’Afrique veut réellement atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement d’ici 2015, il faut relever le défi de la gouvernance ». 
 
 
CONSTRUCTION DE LA BONNE GOUVERNANCE La recette du président du Congad 
Aps – Le président du Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement (Congad), Momar Talla Kane, a demandé, lundi à Dakar, à tous ceux qui attachent de l’importance à la dignité humaine et à la paix, de s’investir dans la construction d’une bonne gouvernance politique, sociale, économique et culturelle. 
« Pour un système véritablement démocratique, apaisé, consacré par nos concitoyens en mars 2000, nous devons dans le respect des lois et des institutions républicaines, agir ensemble », a soutenu Momar Talla Kane. 
Le Congad, qui regroupe170 organisations non gouvernementales, a tenu mardi dernier une assemblée générale pour le renouvellement de son conseil d’administration. Il a organisé lundi un déjeuner de presse, pour partager ses positions sur la situation nationale et internationale. De nombreux points ont été évoqués par M. Kane qui a axé son argumentaire sur la situation politico-économique du Sénégal, notamment sur le monde rural, sur la gestion foncière, sur l’exode des jeunes et sur la situation internationale. 
Momar Talla Kane, entouré de quelques membres du nouveau conseil d’administration du consortium, a indiqué que « c’est fort de sa vocation à promouvoir le dialogue politique, social, économique et culturel » que le Congad invite les pouvoirs publics à réduire davantage les prix de l’électricité et des denrées de première nécessité, en y incluant le sucre. « Nous demandons au président de la République d’engager avec tous les segments de la société, un dialogue sincère sur l’exercice des mandats et charges publiques » a encore dit le président du Congad. 
S’exprimant sur les événements de Kédougou ayant entrainé mort d’homme, il a invité les autorités à instaurer des espaces de dialogue et à faire la lumière sur toute cette violence, pour rendre justice aux victimes de cette répression qui a endeuillé cette partie du Sénégal. 
 
BONNE GOUVERNANCE FINANCIÈRE ET ÉCONOMIQUE Les fortunes diverses du Sénégal 
Les efforts consentis par le Sénégal dans le respect de la bonne gouvernance financière et économique ne sont pas totalement satisfaisants. Les partenaires au développement ont appelé le pays à des réformes dont l’accélération du vote des textes devant permettre aux députés de mieux contrôler la manière dont sont gérées les ressources de l’État. 
Le ministre d’État, Garde des sceaux, ministre de la Justice, Me Madické Niang, procédant à l’ouverture officielle de la journée de réflexion sur la bonne gouvernance financière que la banque mondiale a tenu, ce mercredi 25 juin, a rappelé des mesures prises dans ce sens notamment l’élaboration et l’adoption en 2002 du document stratégique portant Programme national de bonne gouvernance (Pnbg). Il a fait savoir que l’État du Sénégal a beaucoup fait pour asseoir les bases d’une gouvernance de qualité et booster les performances économiques en réduisant en conséquence la pauvreté. Il a par ailleurs, rappelé que beaucoup de choses restent à faire. 
Ce qui a permis au représentant résident du Fonds monétaire international (Fmi) de soulever des manquements dont souffre le système mis en place pour lutter contre la contre la corruption et asseoir une bonne gouvernance économique et financière. Malgré les avancées qu’il a notées, le représentant résidant du Fmi pense que : « il reste beaucoup de choses à faire ». Sur l’obligation de rendre compte de la gestion budgétaire, Alex Ségura juge problématique le fait que la dernière loi de règlement votée et qui est un instrument que le Parlement utilise pour évaluer l’accomplissement du budget de l’État, date de 1998. A son avis, « il faut vraiment accélérer les votes des règlements qui pourraient permettre au Parlement de savoir comment les ressources de l’État ont été utilisées ». 
L’autre impair relevé par Alex Ségura est relatif au fait que : « aujourd’hui, on pense que le système du Sénégal est parmi les meilleures en Afrique avec beaucoup de réformes faites, mais il y a une réforme majeure qui manque, c’est celle de transférer la charge de recouvrement des impôts directs du trésor publique à la Dgid ». Selon lui, « lorsqu’il s’agit des impôts directs, le rôle est envoyé au secteur privé par la Dgid mais le paiement se fait au Trésor ». Et puis, a-t-il ajouté, « entre ces deux administrations, parfois on ne parvient pas à retrouver si les entreprises ont payé le montant dû. C’est une autre réforme clé qui devrait contribuer à améliorer la transparence dans la gestion des affaires publiques ». En outre, il a fait remarquer qu’il y a d’autres possibilités qui consistent à réfléchir sur la nécessité de renforcer les pouvoirs de la Commission de lutte contre la corruption. 
Les bons points 
Entre autres grands dossiers de l’État gérés dans la transparence, Alex Ségura a énuméré l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) avec tous les montants, partenariats et copies de contrats disponibles sur le site internet du ministère de l’Economie et des finances. M.Ségura a reconnu que : « on commence à adopter la même démarche par rapport à la Zone économique spéciale intégrée ». A l’en croire, « le gouvernement est entrain de renforcer les efforts de communication sur ces sujets ». Avant de rappeler que tout ceci entre dans le cadre des engagements que le pays a pris avec le Fmi. « Il y a beaucoup d’efforts mais nous encourageons l’État à poursuivre par rapport à certains sujets clés ». 
Se félicitant des efforts consentis par le gouvernement, le représentant résidant du Fmi pense qu’il y’a une avancée exceptionnelle avec la mise en place d’un nouveau cadre institutionnel dans la passation des marchés publics devant réduire de façon drastique les marchés de gré à gré qui augmentent toujours le risque d’inefficacité et de manques de transparence. M. Ségura a également évoqué les avancées par rapport au système intégré de gestion des finances publiques. « Aujourd’hui, la chaîne de la dépense des finances publiques est liée à l’engagement jusqu’au paiement. On peut faire un suivi exhaustif de la chaîne de dépenses ». 
Sur cette lancée, le Directeur des opérations de la Banque mondiale, Madani Tall, a réitéré son engagement à appuyer l’État dans les actions visant à faire émerger ou à consolider des institutions capables, entre autres, de fournir un servir public de qualité, de limiter la corruption et d’instaurer des règles de fonctionnement claires et efficace des marchés. Un ensemble de démarches qui, de l’avis de Madani Tall, exige des réformes parfois complexes et coûteuses qui ne peuvent se faire avec succès et dans les délais raisonnables sans des partenaires stratégiques avec clés comme le secteur privé, la société civile et les autres partenaires au développement. 
Ainsi, le ministre d’État, garde des sceaux, ministre de la Justice, Madické Niang, a fait part de la révision des textes ayant trait à la bonne gouvernance financière pour les adapter aux exigences. Ce qui devra s’accompagner par une réflexion à la mise en place d’une nouvelle carte judiciaire. Le ministre de la Justice a jugé opportun le renforcement de capacité des magistrats avec des spécialisations sur l’évolution de l’aspect économique et financière. 
 
 
WALF FADJRI : 
Au-delà du Plan Orsec, la problématique banlieue/santé 
 
 
Les images montrant une grande partie de la banlieue de Dakar dans les eaux, avec des Sénégalais luttant pour leur survie dans des logements construits sur des zones non aedificandi, à la merci d’infections comme le paludisme et le choléra, ont constitué les faits marquants de l’hivernage passé. Face à des crises comme celles engendrées par ces inondations, nous avons encore une fois réaffirmé de façon énergique notre solidarité, non pas comme un mot vide de sens, mais comme une réalité centrale, pierre angulaire de nos vies interdépendantes. Le Plan Orsec, instrument de réponse à cette crise, dont la mise en œuvre a été assurée par le ministère de l’Intérieur, a été remarquablement supervisé par la Primature. Ce plan, à l’évaluation, a atteint la plupart des objectifs qu’il s’était assignés malgré la pression des besoins concurrents et la raréfaction des ressources financières. Il est, en dehors de ses aspects techniques, un mouvement que l’on doit appréhender comme un projet collectif qui plonge ses racines au cœur des valeurs de notre société et qui montre aussi, que notre foi en nos valeurs n’a jamais été ébranlée par les dures réalités de la mondialisation.  
Il ne faut cependant pas se faire d’illusions : la conscience collective laisse toujours une part de ses forces quand il s’agit de passer de l’émotion à la raison, quand la solidarité ne s’incarne plus dans des situations et des visages, mais dans la critique de mécanismes qui font partie de nos habitudes, quand il ne s’agit plus d’agir dans l’urgence mais dans la durée. Ce ne sont pas seulement les situations extrêmes et les catastrophes qui doivent mobiliser l’opinion, mais les dysfonctionnements de notre société et les comportements humains. La solidarité ne peut pas continuer à s’exprimer indéfiniment sous la forme qu’elle a prise au cours des différentes inondations, ce n’est ni possible, ni d’ailleurs souhaitable. Pour être durable et pour faire face aux défis auxquels notre pays est confronté, la solidarité doit aussi savoir opérer sur un autre terrain, plus politique, au meilleur sens du terme. Dans cette perspective, il s’agit moins de contribuer à la délégitimation d’un mouvement de fond que d’explorer les attendus de situations, où les émotions sont mobilisées sans forcément en présupposer la cohérence.  
Aujourd’hui, en matière de santé, l’incertitude étant vécue comme un risque, le principe de risque suppose que la possibilité même minime de survenue d’inondations, justifie amplement la mise en place de dispositions proportionnées et économiquement acceptables. C’est vrai qu’il est toujours difficile pour notre pays de se doter de politiques qui le préparent à répondre aux nécessités de demain, tout en lui permettant de faire face aux urgents besoins du présent. Il faudra malgré tout que la réponse du moment la plus cohérente face à ces problèmes, soit aussi celle qui ouvre les voies les plus favorables à plus long terme. Cette perspective confèrerait à l’élaboration des décisions un sens de l’orientation et du but à atteindre qui peut faire défaut lorsqu’elle s’opère sous les pressions d’une catastrophe. Nous serons exposés à des crises comme celles que nous avons connues avec les inondations, tant que nous ne respecterons pas les systèmes biologiques et géographiques naturels.  
Si les pluies de l’hivernage passé ont présenté un caractère exceptionnel, il demeure que la fréquence des inondations dans notre pays n'a pas un caractère de calamité naturelle, puisque les pratiques urbanistiques qui y sont en cours, en infirment le caractère naturel. En effet, il est reconnu qu’une des causes principales de ces inondations est l'imperméabilisation des sols par l’augmentation des surfaces bâties ; et que le fait de ne pas se conformer aux caractéristiques naturelles de l’environnement présente des inconvénients dans le domaine du drainage des eaux de pluies. C’est pourquoi, le chef de l’Etat a demandé aux différents secteurs concernés de provoquer une réflexion sur la gestion des eaux de ruissellement afin de trouver des solutions définitives pour les Sénégalais qui habitent dans les exutoires naturels de ces eaux.  
Avec ces inondations, le regard que l’on porte sur la société sénégalaise, sur sa réalité se trouve transformé par l’intervention inquisitrice et préventive de la santé publique. La première constatation que l’on peut ainsi faire, est que la manière dont le choléra a été porté dans l’espace public et constitué en problème social, est plus révélatrice de l’enjeu que représente la santé, que la réalité épidémiologique stricte telle qu’elle peut être objectivée par les indicateurs utilisés pour mesurer l’ampleur de la maladie. Certaines communautés vivent dans des conditions telles que celles-ci déterminent l’apparition de maladies ou modèlent leur expression dans la collectivité, alors que pour d’autres, les risques sont générés par un certain type de comportement. C'est-à-dire que, si l’exposition aux risques peut être considérée a priori comme relevant du libre-arbitre des individus, par contre, la stratification sociale très marquée de la prévalence des phénomènes morbides et des comportements à risque tend à démontrer que les enjeux, notamment dans la banlieue, sont en grande partie systémiques.  
On comprend ainsi que la distribution inégale de la santé, comme celle d’autres bien sociaux, puisse y mettre en lumière l’existence de dynamiques sociales qui débordent le champ spécifique de la santé et qui renvoient au fonctionnement de la société globale (catégories socioprofessionnelles, différences selon le genre, structures de distribution de revenus, modes d’accès à des ressources vitales, etc.). Il est donc nécessaire d’élargir le champ de la maladie, de différencier les plans où elle s’inscrit puisque ses manifestations semblent impliquer tout un réseau de déterminants individuels et sociaux autres que la maladie elle-même. Tout cela signifie que des stratégies visant à améliorer la santé des Sénégalais devront soutenir non seulement de larges investigations qui portent sur l’articulation social/santé mais aussi, celles qui, en amont, s’intéressent aux politiques publiques en tant qu’instrument collectif visant à réduire les inégalités. La santé qui n’est plus seulement l’absence de maladie, mais un état de complet bien-être physique, mental, etc., selon l’Oms, dépend de notre capacité de comprendre et de gérer les interrelations entre les activités des Sénégalais et leur environnement physique, social et culturel. Cette catastrophe nous a fait prendre conscience de la situation de crise provoquée par les conditions de vie dans les banlieues des grandes villes comme Dakar. Ces dernières sont surtout la conséquence d’une absence de prospective territoriale et de cadre réglementaire efficace en matière d’urbanisation.  
Aujourd’hui que l’impact des activités dans les villes altère et menace de détruire notre environnement et notre santé, on ne peut plus éluder la question du développement durable et du droit des générations futures sur notre pays que nous croyons leur léguer, alors que nous le leur empruntons. Il y a 2500 ans Hippocrate édictait déjà dans un traité ‘des airs, des eaux et des lieux’, que la santé est tributaire de notre environnement et de notre habitat. Aujourd’hui, il est encore vrai, que la préservation du ‘capital santé’ passe forcément par celle du ‘capital environnement’. L’accroissement des populations urbaines peut être considéré, de nos jours, comme l’un des phénomènes qui ont marqué le plus profondément l’évolution historique du Sénégal. Ce phénomène d’urbanisation est caractérisé par son accélération inexorable, son importance quantitative et ses conséquences en matière d’environnement, de gestion de l’espace et de santé. A Dakar, si l’on confronte les données épidémiologiques avec les zones géographiques, définies selon le caractère régulier ou irrégulier des quartiers d’habitation, le fait principal qui s’impose à l’observateur, c’est qu’il existe une superposition presque parfaite entre zones irrégulières et zones à haut risque de maladies. Il est établi que les chances de survie des enfants sont moindres dans les populations urbaines qui souffrent de mauvaises conditions de logement et d’assainissement : à Pikine, la mortalité des enfants de moins de cinq ans peut être 2,5 fois plus élevé selon le type d’habitat.  
Par ailleurs, la mortalité des enfants nés dans l’agglomération de Dakar est 2 fois plus faible que celle des enfants arrivés après leur naissance, du fait d’un rapport plus stable des premiers avec la ville. Il apparaît à l’analyse que les facteurs qui déterminent la bonne santé des Sénégalais sont à plus de 90 % non médicaux et que, finalement, le principal ennemi des maladies comme le choléra est le développement, même si développement et choléra ne sauraient être posés comme les deux termes d’une équation simple. Avec ces inondations, on a compris que dans le cadre de la prévention de l’épidémie de choléra, l’effort d’adaptation demandé à certains Sénégalais est d’autant plus important qu’ils n’ont aucune prise sur les facteurs de risque inhérents à leur environnement et aux modèles d’investissement du corps qu’il réclame. Ce qui caractérise la banlieue, c’est l’existence de cultures anciennes sur lesquelles sont venues se greffer des cultures étrangères. Les migrants sont surtout partagés entre un passé qu’ils veulent garder et un futur sur lequel ils n’ont pas une emprise. Pour débrouiller l’écheveau des pratiques sanitaires au niveau de la banlieue, on peut interpréter la dynamique des styles de comportements comme l’activation simultanée de trois types de références : d’abord, la tradition d’origine rurale, nombre de pratiques que l’on retrouve au niveau de la banlieue et qui sont à risque, ne sont que la réplique de celles trouvées en milieu rural ; elles permettent de rappeler aux citadins leur ancrage au village.  
Ensuite, avec la socialisation urbaine, en effet, de nouvelles pratiques apparaissent spécifiques du milieu urbain et constituent des supports de ce tissage permanent de nouvelles relations sociales, de voisinage et de solidarité. Ces éléments constituent des marqueurs d’une identité urbaine qui se construit chaque jour. Enfin, l’anonymat de la ville permet de contourner les contraintes de la vie sociale sans pour autant les remettre en cause. La médecine parallèle et l’alimentation de rue en constituent les exemples les plus illustratifs. La première profite de la confusion juridique en ce domaine et exploite l’ambivalence d’une quête thérapeutique notée chez les patients, la seconde qui est une réponse aux multiples contraintes auxquelles sont confrontés les habitants de la banlieue, émarge aussi sur les vecteurs de la tradition d’origine rurale. Dans le cas de N’Gagne Diaw, l’extraction du plomb à partir de batteries usagées de voitures, a été à l’origine de l’intoxication des habitants de ce quartier. Dans ce contexte, l’exposition des habitants qui est aérienne par les particules en suspension dans l’air et tellurique par les contaminants du sol, est aussi hydrique avec les inondations. (A suivre)  
Professeur Oumar FAYE Directeur de la Santé  
 
Welcome Mister President 
 
 
Bienvenue à Barack Obama. Hier, mardi 20 janvier, a été installé le premier président issu de la société afro-américaine. Ainsi, les Etats-Unis d’Amérique, première puissance mondiale, viennent d’administrer à la face du monde la preuve qu’avec l’arrivée d’un homme de couleur, le monde est appelé indubitablement à opérer les changements sur tous les plans. Le symbole qui, à nos yeux, sera le premier bénéficiaire de ces mutations, sont les Nations Unies auxquelles l’administration Bush avait fait subir un sérieux revers. En intervenant de façon sauvage en Irak, le gouvernement précédent (sans la moindre preuve de la possession par le pays incriminé d’armes de destruction massive) a plongé ce pays dans un bourbier dont il ne sortira que difficilement. La suite, on la connaît qui aura été à la base de beaucoup d’erreurs, y compris le nucléaire iranien. Sur toutes ces questions, avec la nomination de Hillary Clinton qui connaît suffisamment la politique américaine, nul doute que des négociations sérieuses seront entamées en vue de leur trouver des solutions justes et durables.  
Reste alors le problème israélien qui se pose comme un véritable nœud gordien d’autant plus coriace qu’avec la présence d’un puissant lobby juif, ce ne sera pas une promenade de santé pour le nouveau patron de la Maison Blanche. Il se trouve précisément que c’est sur ce terrain qu’est attendu M. Obama. Avec son génie créateur où se mêlent certains secrets africains, il doit trouver des solutions propres à résoudre, pour de bon, ce conflit qui, depuis 1948, déchire cette partie du monde.  
Quant à l’Afrique, même s’il nous est permis de rêver, faisons-le dans les limites du possible, car il ne faut pas s’attendre à l’arrivée massive de dollars qui viendront inonder notre continent. Encore bienvenue à Monsieur le Président.  
El Hadji Babacar KEBE Ancien magistrat  
Obama, un rayon de soleil sur l’Humanité  
 
 
Lentement, tu apparais dans un ciel clair obscur, tu t’élèves, tu t’élèves D’abord, très peu d’attention, tu suscites ; au plus, un peu d’étonnement et quelques curiosités  
Mais, ta lumière éblouissante finit par éclairer les visages et à entrouvrir les yeux et les cœurs  
Au regard de ton ascension, certains se souvinrent de ce ‘I have a dream’ prophétique  
Cependant, les doutes persistaient et d’aucuns se demandaient : ce rêve ne se réalise-t-il pas trop tôt ?  
Est-ce possible, à peine 40 ans après que le Révérend Martin Luther King l’eut proclamé ?  
Obama, n’es-tu pas aussi le symbole de ce que l’académicien français, l’humaniste africain  
Et ancien président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghor prédisait :  
‘L’avenir appartient au métissage biologique et culturel!  
Biologiquement métissé, ton physique dégage l’unité de l’Humanité : le Blanc et le Noir ;  
Culturellement, ton histoire est par excellence la convergence des religions et des civilisations,  
Celles de l’Orient et de l’Occident :  
Fils d’un père musulman et d’une mère chrétienne,  
Né d’un père africain, adopté par un oncle asiatique[1] et élevé par une grand-mère américaine ;  
Frère d’une sœur africaine et d’une autre sœur indonésienne,  
Et enfin, époux d’une femme Afro-américaine,  
Tu incarnes à Toi, tout seul, le rêve du Révérend King : ‘de voir dans son pays, l’Amérique,  
L’enfant blanc et l’enfant noir, la main dans la main’  
Rayon de soleil, Barak Hussein Obama tu es là, tel un enfant prodige : beau, brillant, percutant  
Mieux, de ta bouche sortent des mots de rêve : réconciliation, liberté, dignité, justice sociale, ...  
De l’Amérique, tu rayonnes sur l’Univers : en Afrique, en Europe et en Asie, on se réjouit  
Tu réchauffes les cœurs et donne l’Espoir de retrouver la part d’Humanité perdue  
Tu tires le monde de la morosité créée par les crises sociale, économique, spirituelle, etc.  
Tu marques un tournant de l’Histoire et ouvres la marche de la fin des déchirements humains  
Avec toi, le monde recommence à croire que le chaos n’est pas inéluctable Que la guerre des sexes, des races, des générations, des religions est évitable  
Que les guerres, les idéologies et les stéréotypes qui divisent les humains peuvent s’estomper  
Que le dialogue peut être renoué entre les communautés, les cultures, les religions,  
Les genres et les générations  
Que Dieu te garde et te fortifie afin que, de la Maison Blanche, tu puisses continuer à projeter beaucoup de chaleur humaine et mille lumières qui permettront à l’Humanité de se réconcilier avec elle-même et de créer un monde de Paix, d’Équité/Égalité et de Justice, qui nous rendra dignes des Pères fondateurs et qui verra enfin le rêve du Révérend King se réaliser, tant en Amérique qu’à travers le monde!  
Dre Aoua B. LY-TALL Sociologue et Chercheure associée à l’Institut des Études des Femmes Université Ottawa, Canada E-mail : aouab.ly.tall@ymail.com  
[1] indonésien  
 
Manque d'infrastructures, pauvreté, pollution… : Le calvaire des habitants de Kédougou  
Les conditions de vie des habitants de Kédougou n’ont jamais été des meilleures. En plus du manque d’infrastructures, du chômage et son corollaire la pauvreté, s’ajoutent des problèmes de pollution de l’environnement à cause des produits chimiques déversés dans la nature par les sociétés minières.  
 
L’image d’Epinal que la plupart des Sénégalais ont de la localité de Kédougou, située à 700 kilomètres de Dakar et érigée en région récemment, est celle d’une zone riche en minerais de toutes sortes. Mais les conditions de vie sont difficiles dans cette contrée à cause du climat chaud qu’il y fait, mais surtout de son enclavement. Au point que, par le passé, on affectait des fonctionnaires à Kédougou pour les punir. Aujourd’hui encore, les populations de Kédougou se sentent abandonnées. Les conditions de vie des populations n’ont pas changé, regrette-t-on. Mais, au contraire, elles se sont détériorées au fil du temps et surtout avec l’arrivée des sociétés minières qui ont pris possession des terres cultivables.  
Ainsi, plusieurs milliers de paysans et d’éleveurs, dépossédés de leurs terres et sans qualification pour travailler dans les mines d’or, de fer ou de marbre, sont au chômage avec son corollaire la pauvreté. A cela s’ajoutent les problèmes de pollution de l’environnement à cause des produits chimiques déversés dans la nature par les sociétés minières. L’Association des élèves et étudiants ressortissants de Kédougou (Aeerk), qui a tenu une assemblée générale, hier, pour réclamer la libération sans conditions de leurs dix-sept camarades emprisonnés à la suite des violentes manifestations du 23 décembre dernier, ont dressé un tableau sombre des conditions de vie des populations.  
Selon Mouhamed Lamine Keïta, étudiant en Dea en droit et membre de l’Aeerk, les problèmes de Kédougou sont nombreux. Et au premier rang de ces problèmes, il y a le manque d’infrastructures. ‘Kédougou n’a pas de route. Il faut faire vingt-quatre heures pour se rendre là-bas. C’est inadmissible’, fulmine-t-il. A cela s’ajoute le manque d’infrastructures sanitaires, alors que la population ne cesse de s’accroître à cause de l’arrivée massive de travailleurs dans les mines. En croire les étudiants de Kédougou, même à Sabodala, il n’y a pas un personnel soignant qualifié et que les femmes continuent d’accoucher sur les charrettes.  
‘Comme si cela ne suffisait pas, souligne Chérif Sy étudiant ressortissant de Kédougou, aujourd’hui, les paysans et les éleveurs n’ont plus d’espace pour exercer leurs activités’. Pis, se désole notre interlocuteur, un promoteur privé à acheter près de 17 000 hectares de terres à Kédougou pour en faire un parc animalier. Et le promoteur demande à près de dix-sept villages de quitter leur zone habituelle. ‘Les populations n’ont plus où cultiver et on les demande de rester dans leurs maisons et de se taire. Nous ne sommes pas prêts à accepter cette injustice’, martèle-t-il. ‘On dit que nous ne sommes pas qualifiés. Or c’est nous qui n’avons plus où cultiver et élever nos animaux, que l’on doit les emplois’, pense notre interlocuteur. A ce sujet, Mouhamed Lamine Keïta dénonce vertement la ‘mafia’ entretenue dans la localité par les autorités déconcentrées. Celles-ci réclameraient un dû sur les salaires de chaque emploi créé dans la localité. ‘Les autorités déconcentrées sont devenues des commerçants. Il y a un conflit d’intérêt’, accuse-t-il.  
Le ministre des Mines et de l’Industrie, Me Ousmane Ngom, en a également pris pour son grade. Sa gestion du fonds social minier a été décriée par les étudiants ressortissants de Kédougou. Ces derniers contestent tous les chiffres et les réalisations dans la zone, brandis par Me Ousmane Ngom et attribués aux sociétés minières. ‘Le fonds social minier ne se gère pas dans un ministère, mais au niveau des collectivités locales et non par une autorité étatique. C’est le code des collectivités locales qui le dit’, rectifie Mouhamadou Lamine Keïta.  
Par ailleurs, les étudiants ressortissants de Kédougou attirent l’attention de leurs camarades sur les problèmes de pollution de l’environnement dans la zone à cause des produits chimiques usités par les sociétés minières. ‘Les forêts ont été ravagées, les animaux sont menacés. Les populations, qui tirent l’eau des puits, sont plus menacées. D’ici dix ans, la population sera atteinte de cancer parce que l’environnement est pollué’, prédit Cherif Sy, membre de l’Aeerk.  
Mamadou SARR  
 
Révélation du syndicat autonome des médecins du Sénégal : Les hôpitaux présentent de sérieux risques de santé publique 
Il y a un réel problème de santé publique au Sénégal. Selon les membres du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) - section Hôpital général de Grand Yoff, dirigée par le docteur Koura Seck. L’ex-Cto, à l’image de tous les hôpitaux du pays, note le Sames, fait face à une absence quasi totale de moyens de travail.  
 
Si la situation actuelle que vivent les hôpitaux publics du Sénégal perdure, vaut mieux songer à se faire soigner à l’étranger ou tout au moins dans le privé. Et là, malheur aux populations démunies. L’Hôpital général de Grand Yoff (Hoggy) fait face à une absence quasi totale de moyens de travail, selon les médecins de ladite structure sanitaire, qui effectuaient une sortie, hier, sur leurs conditions de travail, au moment où le cadre unitaire tenait son sit in devant le hall de l’ex-Cto. Réunis au sein du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames), avec la section Hoggy, dirigée par le Dr Koura Seck, les blouses blanches présentent leur structure comme ‘un hôpital dans lequel tout est prescrit (sérum cathéter, sonde, implants chirurgicaux…) au patient, même en situation d’urgence’.  
D’après le diagnostic qu’ils ont fait de la ‘difficile’ situation que traverse leur structure, il résulte que dans cet hôpital, ‘le laboratoire n’est plus à même de faire l’examen biologique base qu’est la numération formule sanguine (Nfs)’. A ce niveau, renseigne-t-on, les patients sont obligés de transporter leurs prélèvements vers les centres de santé aux alentours. Il s’y ajoute, soulignent les médecins, que ‘le service d’accueil des Urgences peine à assurer correctement ses missions’. De même, ‘le scanner n’est que meuble, devant ses pannes récurrentes’, déplorent-ils. Pis encore, renchérissent les camarades du Dr Koura Seck, ‘le bloc opératoire devient pour eux un parcours du combattant où même la sécurité des patients est en jeu, tellement les outils de travail font défauts’.  
Pour confirmer leurs révélations, les médecins disent prendre à témoin les patients qui ont eu à fréquenter cet hôpital. Le plus grave demeure, aux yeux des médecins de Hoggy, le fait que ‘cette situation difficile est le dénominateur commun de la plupart des hôpitaux de notre pays qui sont presque tous en état de faillite’. A les en croire, ‘malgré les différentes résolutions prises lors de l’audience avec le ministre de la Santé, le directeur et les syndicats le 17 septembre 2008, aucun des engagements pris par la direction pour améliorer le fonctionnement des services n’a été respecté’. Au contraire, clament-ils, ‘la situation ne cesse d’empirer’.  
Devant ces manquements ‘graves’, les médecins demandent à être plus éclairés sur la véritable situation de leur hôpital qu’ils ne comptent pas laisser mourir sans réagir. Se montrant plus exigeants, les camarades du Dr Koura Seck réclament la mise en œuvre urgente des 14 mesures du conseil interministériel du 05 mai 2008 sur la situation des hôpitaux.‘Il est triste de constater que nos autorités se plaisent dans cette situation de spectateurs, qui risque de mener à la fermeture de certains hôpitaux, dont certains le sont que de nom’, fulminent les médecins qui en appellent à la prise de responsabilité des autorités de tutelle. Pour terminer, ils disent attirer l’attention de l’opinion nationale sur l’état grave de dégradation des hôpitaux du Sénégal, qui met en jeu leurs capacités de prise en charge des concitoyens.  
HOGGY VU PAR LES MEDECINS : ‘L’hôpital est comparable au complexe Yeungoulène’  
L’Hôpital général de Grand Yoff (Hoggy) ex-Cto traverse depuis plusieurs mois des zones de turbulence qui risquent de le mener vers le crash, si des décisions urgentes ne sont pas prises. C’est conscients de cela que les membres du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) optent pour un investissement ‘utile plutôt que de jeter de l’argent dans l’embellissement des bâtiments de l’hôpital comme c’est le cas présentement’.  
Selon les camarades du Dr Koura Seck, ‘l’hôpital, qui a reçu un coup de peinture, avec des fresques un peu partout, pousse certains à le comparer au complexe culturel Yeungoulène’. Les médecins pensent qu’il est plus urgent d’investir dans les outils nécessaires à la prise en charge des patients qui viennent à l’hôpital pour avoir les meilleurs soins possibles que dans des opérations dont la finalité est d’admirer les jolis murs de la bâtisse. Même s’ils reconnaissent, quelque part, qu’un environnement agréable est important pour les patients.  
Abdoulaye SIDY  
 
FERLOO.COM : 
Sénégal : la croisée des chemins 
"Il n’y a pas de destin forclos ; il n’y a que des responsabilités désertées". (HD) 
 
De bonnes âmes m’ont fortement déconseillé d’écrire cet article de peur d’encourir les foudres du Prince. Il s’agit de ne pas hurler avec les loups sans cautionner les flagorneurs. Je n’ai donc pas de crainte et je vais aller droit au but. Sans broncher aux conséquences. Le Sénégal est à la croisée des chemins. Partout surgissent des foyers de tensions lourds de tous les dangers. Crise économique, impitoyable guerre de succession avec un parti au pouvoir cannibale qui donne l’impression d’être peu soucieux du destin du pays, révolte des marchands ambulants, répression des manifestations de Kédougou, radicalisation de l’opposition un peu hébétée, querelle avec la presse nationale, révolte des imams, banlieues-poudrière, demande sociale accrue, veille d’élections de tous les périls et le sentiment général que le pays est à l’orée de grandes séditions dont nul ne peut prévoir de quoi elles sont porteuses, etc. Le tout sur fond de peur, de terreur molle, d’incertitudes et d’inquiétudes. Tel est le constat qu’aucune rhétorique ne pourra occulter. Si dire cela me ferait courir des dangers, alors j’en accepte le risque. Car ce n’est pas faire du catastrophisme ou de la vaine critique ni de la subversion que de dire qu’il y a trop de foyers de tension dans ce pays sur fond d’un affaissement éthique et d’un renoncement intellectuel sans précédent. Nous ne sommes pas au bord du gouffre, mais le Président de la République ne doit pas accepter que l’œuvre de toute une vie, avec des réalisations incontestables, soit dangereusement hypothéquée. Lui qui est entré dans l’Histoire part la grande porte doit en sortir par un vaste boulevard. Cela est encore possible. Il est possible de ne pas forclore la grande espérance de mars 2000. On a ri, pleuré, dansé, repris espoir ; portés par l‘immense espérance qu’une aurore boréale venait de se lever sur le Pays. Et voici qu’ « au bout du petit matin », la gueule de bois pour beaucoup. Et au sein du Pouvoir, une atmosphère étrange, surréelle de fin de règne, de méfiance, de peur larvée, de discours désarticulés, de culte de la médiocrité, de trafics d’influence, de luttes fratricides, de petites combines et de grandes magouilles. Faut –il ajouter à cet inventaire à la Prévert, la très prématurée guerre de succession ; « les visiteurs du soir » qui défont ce que certaines bonnes volontés essaient de construire en plein midi, prenant ainsi le risque d’opprobres futurs ? Point n’est besoin d’être prophète pour prédire que si le navire venait à prendre eau – ce que personne ne devrait souhaiter – les thuriféraires transis d’aujourd’hui seront les procureurs implacables de demain expliquant qu’ils ont toujours été contre certaines choses mais qu’ils ne pouvaient pas faire autrement ! Ah les grandes habilités ! Oui les premières félonies viendront de ceux qui feignent être des inconditionnels (il y en a qui le sont vraiment) du Président tout en travaillant à le miner : la ruse et la duplicité sont incontournables en politique, mais l’intelligence politique des circonstances historiques, que Machiavel appelle virtù, c’est encore mieux. Le Président, en homme intelligent, saura se garder de ses amis-là, car ce ne sont pas eux dont l’Histoire retiendra le nom, mais lui et lui seul. Et les historiens pourraient se demander, - terrible question - en parodiant Alain Badiou, de quoi Maître Abdoulaye Wade est –il le nom ? Pas d’attaques ad hominem : je m’intéresse à la dynamique d’ensemble, disant, en passant, que la fureur qui a saisi le PDS, soudainement pris dans un « cannibalisme tenace », et qui rejaillit forcément sur la marche du pays, m’exaspère prodigieusement. Je sais toute la difficulté de se livrer à l’exercice de la pensée libre – il n’est d’ailleurs de pensée que libre – dans ce Pays, sans que ne se lève le Soupçon fétide, à la mauvaise haleine. A cause des logiques partisanes : tout est mauvais ou tout est bon : ce qui est excessif, donc insignifiant. Penser, c’est penser dans le gris, comme les chats, la nuit ; accepter le labeur et la claudication qu’il présuppose ; travailler à rendre intelligibles nos réalités. L’intellectuel, à qui on ne cesse de demander d’élever la voix, est en mauvaise posture : quoi qu’il dise ou fasse, il serait toujours classé en pro ou en contre. Jamais en celui qui réfléchit à haute voix pour instaurer un débat fécond et heuristique ; pour tirer la sonnette d’alarme en cas de périls majeurs. Sans compter ceux qui vouent au fait même de penser une haine incandescente et vindicative ! Je me suis même demandé si, sous nos tropiques blafards, la parole de l’intellectuel est attendue et, si par aventure elle l’était, est-elle entendue ? Cependant, je suis résolu à penser en toute indépendance. Mon vœu secret est que ce propos que je n’assène pas, mais propose, soit le point de départ d’un débat loyal, sincère : sans injures, ni vociférations. Fraternellement. J’en rêve. De toute façon, les voix qui crient dans le désert finiront par être, un jour, reconnues, malgré tous les Hérode du monde ! « Le service de la vérité est le plus dur des services », a dit Nietzsche. Conseiller le Prince ce n’est pas lui dire qu’il est un nouveau Dieu –il ne vous croirait pas – mais lui dire ses convictions, ce qui paraît utile pour le pays ; lui dire ce qu’ont croit être juste, vrai, même si on se trompe : un Prince éclairé peut être « offusqué » par ce genre de Conseilleur, mais l’appréciera en son for intérieur, plus que les flagorneurs, plus que le Conseiller larbin, duplice et dissimulateur. Je l’ai dit : il peut y avoir écart, béance entre conviction et vérité : mais le Pays ne mérite pas d’être laissé en déréliction par la faillite de ses élites. De toutes ses élites : politiques, intellectuelles, religieuses, etc. Or et hélas, la pensée dans notre pays, souvent fourbe, est serve. Serve de l’argent, de l’ambition personnelle, duplice, versatile, velléitaire, incapable d’aller au bout de ce qu’elle pense. Grandiloquente aussi pour mieux occulter sa vacuité qu’une vaine rhétorique essaie de masquer : « je ne pense pas un traître mot de ce que je dis, l’essentiel est que le Prince se dise voilà quelqu’un qui me défend qui a compris ma vision (jamais précisée du reste) peut être serais-je récompensé et pourquoi pas par un poste ministériel ou par toute autre sinécure ? ». Ou « elle est bien tournée ma petite phrase assassine, violente ma diatribe ; peut –être que le Prince pour fermer ma grande gueule, essaierait – il de me faire taire par quelques espèces sonnantes et trébuchantes qui me permettront d’achever ma résidence secondaire de Saly, d’épouser la femme (ou l’homme) que je convoite et de m’acheter la voiture de mes rêves ? ». Quant au Souci du pays, il pourra attendre. Et que de discussions sans lendemain dans les salons feutrés, les alcôves bancals et les bars miteux ! Que d’aveux murmurés à voix basse, « des critiques » couchés et cachés qu’il ne faut surtout pas ébruiter quand ils viennent des supposés serviteurs du Pouvoir, de dénigrements et discours variables en fonction de l’auditoire, quand ce n’est pas le renfermement dans un silence prudent. Cela est rendu possible, je le réitère de nouveau, parce que notre société est malade de ne plus savoir d’où elle vient ni où elle va. Oublieuse de sa culture de paix et de dialogue. C’est cette maladie qu’il faudrait nommer si nous voulons avoir une chance de rémission ; d’autant que je pressens que ce que j’essaie d’articuler n’est que l’écume visible de cette maladie. Les assises nationales, pour ce que j’en comprends – ne sont ni pro ni anti Pouvoir, mais s’efforcent de poser le bon diagnostic. Elles n’en ont pas cependant le monopole. Y – a – t – il un choix possible entre soigner une maladie scrupuleusement diagnostiquée et « mourir guéris » ? Or rien n’est perdu si Le Président de la République, soucieux du Pays et de l’Histoire, je le sais, prend les mesures idoines. En jetant les bases d’un dialogue sérieux avec l’opposition ; en réduisant le train de vie de l’Etat, en normalisant ses relations avec la Presse mais surtout en faisant de la résorption de la demande sociale la sur priorité de son gouvernement, en endiguant les dérives, en « civilisant » davantage son parti, en mettant fin aux gabegies de toute sorte. En tournant le dos à ceux qui lui disent que tout va bien dans le meilleur des mondes avec une tranquille mauvaise foi de même qu’à ceux qui prédisent l’imminence de l’Apocalypse, en luttant de toutes ses forces pour l’émergence de consensus forts. En restaurant le dialogue social ; en muselant tous les pêcheurs en eaux troubles de tous les bords qui rêvent de plaies et de bosses ; en faisant appel à toutes les compétences du pays avec comme unique principe, l’instauration de la paix : condition de l’émergence et d’une démocratie consolidée. Le faisant il s’assure une place enviable dans la postérité en laissant une marque définitive que rien ne saurait ternir. Il partira sans crainte pour lui-même et sa famille pour incarner la figure tutélaire du Grand Mawdo, du Patriarche. Nul ne peut gouverner dans la tourmente. Si des situations inédites venaient à se produire lui seul en serait responsable devant l’Histoire. « Il ne suffit pas d’être un grand homme ; il faut l’être au bon moment ». Sachons raison garder pour que rien n’aveugle ou n’obère les nécessaires lucidités. Il y a dans notre pays une triple urgence : politique, économique et surtout éthique. Le Chef de l’Etat, dont l’ambition pour un grand Sénégal dans une Vaste Afrique libre et prospère ne fait pas de doute, est aujourd’hui face à son peuple et à l’histoire. Face à moment décisif son Destin. 
Hamidou Dia, philosophe-écrivain 
SENTINELLE : 
Coup de Gueule | Wade et Idy : que peut-on vraiment attendre d’eux ? 
Publié le 12 janvier 2009 à 16h17  
Par Mohamadou SY "Siré" 
Wade et Idy, c’est en quelque sorte l’adaptation du roman "L’étrange destin de Wangrin" de Hampathé Ba. Tellement entre les deux, on a du mal à distinguer le vrai du faux. 
 
Le premier acte de cette comédie politique avait comme metteur en scène, Serigne Abdou Aziz Sy Junior. Les deux acteurs, Idy et Wade, se disputaient le rôle principal. Présentée au grand public à la veille de la présidentielle de 2007, la comédie politique avait tourné en une tragédie politico-religieuse. Depuis, le peuple est exaspéré par le feuilleton de leurs fausses retrouvailles et a mis en garde le Religieux. 
En ce lundi 12 janvier 2009, Wade a reçu Idy au Palais de la République "sur la demande expresse" de ce dernier, révèle le communiqué parvenu à notre rédaction. Et je n’ai pu m’empêcher de me demander : que complotent-ils encore sur le dos des Sénégalais ? 
Sans être dans le secret des dieux, on peut valablement se dire que, dans l’optique de ces retrouvailles, aussi bien le Président que son ancien Premier ministre placent leurs intérêts devant ceux des populations. 
Idrissa Seck ne semble s’intéresser qu’au fauteuil présidentiel. Quitte à aller négocier avec Wade sans en piper mot à ses partisans, même les plus proches. Rompant du coup les règles élémentaires de toute collaboration sincère et loyale. La ruse a toujours été sa manière privilégiée de faire de la politique. Adepte du moindre effort, Idrissa Seck veut contourner les difficultés et ainsi abréger le temps qui mène au pouvoir. 
Wade a plongé le Sénégal dans une situation peu enviable, mettant son économie à terre du fait de dépenses de prestige qui profitent plus à sa cour qu’aux populations qui l’ont élu en 2000 et en 2007. 
Tout porte à croire que les populations, qui ont pris du temps à comprendre que leur avenir est compromis avec le régime libéral, ont décidé de faire face. Les manifestations dans la banlieue dakaroise et récemment à Kédougou sont là pour le prouver. C’est le moment choisi par Idrissa Seck pour tendre une bouée de sauvetage à son ancien sherpa. 
 
 
 
Un budget pour rien 
Publié le 13 septembre 2008 à 14h53  
Par Abdoul A. Diop 
Pour les sinistrés des zones inondées de la banlieue de Dakar, le budget de l’Etat et les ministres qui sont les principaux acteurs visibles lors de sa préparation ne servent toujours à rien. Mais il n’y a pas qu’un budget et des ministres pour rien. Il y a aussi un honneur qui serait supérieur aux libertés et à la vie de millions de gens. 
 
La récente polémique, sur les dépassements budgétaires de l’ordre de 110 milliards de nos francs, permet de plancher sur la question des inondations en invoquant le principal « acteur visible » (le gouvernement) pendant l’élaboration du budget de l’Etat et la modification à la hausse des dépenses inscrites au budget initial en cours d’exécution. Il convient de rappeler que c’est l’ensemble du gouvernement qui participe à la préparation de la loi de Finances. Mais chaque ministre joue un rôle qui lui est propre. Dès que le Premier ministre lance l’opération de préparation par une « lettre de cadrage », contenant les engagements politiques, économiques, sociaux, culturels et internationaux pris par le président de la République, chaque ministre exprime ses besoins de fonctionnement et d’investissement. L’importance de l’expression des besoins, avant l’approbation et l’adoption, sous forme de loi, d’un projet de budget par le Conseil des ministres, est perceptible à travers les conflits entre ministres qu’elle provoque à l’intérieur des gouvernements des pays où les politiques publiques visent le développement équilibré des zones rurales et urbaines, la paix et la cohésion sociale. Au Sénégal, le dénouement des conflits entre ministres – s’ils existent – n’a toujours pas contribué à réhabiliter les zones inondables à usage d’habitation ou à délester définitivement ces zones de leurs occupants pour de meilleurs sites. Le Premier ministre est arrivé samedi dernier en banlieue avec une forte délégation composée de ministres qui n’avaient manifestement pas le souci des zones sinistrées lors de la préparation du budget. Mais il y a pire : la situation des sinistrés ne s’améliore pas pendant que les dépenses, inscrites au budget initial en cours d’exécution, augmentent. Pourtant, la loi ne prévoit de modification à la hausse des dépenses que dans trois cas. Dans le premier cas, un crédit global est ouvert à la demande du ministre de l’Economie et des Finances – rapporteur et ordonnateur principal - pour faire face à une calamité ou à une dépense urgente imprévue. On parle alors de dépenses accidentelles. Dans le second cas, la modification à la hausse des dépenses vise à répondre à une urgence sans que l’équilibre financier, édicté par la loi de Finances initiale, ne soit affecté. Dans le troisième et dernier cas, la modification à la hausse doit correspondre à une urgence et à une nécessité impérieuse d’intérêt national. Dans les deux derniers cas, les crédits supplémentaires sont ouverts par décret d’avance. Du fait de l’augmentation des dépenses qu’il provoque, un décret d’avance doit être approuvé par l’Assemblée nationale dans la plus proche loi de Finances ou au cours de la session parlementaire la proche. Aucun des quinze ministres, sommés par le président de Wade de s’expliquer sur les dépassements budgétaires, à l’insu des députés, n’a été, de près ou de loin, au chevet des sinistrés des zones inondables. Le fait qu’ils soient tous restés en fonction - à l’exception d’un seul - montre que le compte des limogeages – après celui de Farba Senghor pour « haut banditisme » présumé - n’est toujours pas bon. Le Secrétaire général du Parti socialiste Ousmane Tanor Dieng n’a donc pas tort de laisser entendre que « c’est Abdoulaye Wade qui est le cerveau de ces dépenses hors budget et que, ce faisant, il neutralise tous les mécanismes de contrôle administratif, juridictionnel et parlementaire » (Le Populaire, lundi 1er septembre 2008). Au Sénégal, un budget de plus de 1 500 milliards de nos francs est exécuté chaque année pour rien. Les larmes de la vieille sinistrée, implorant de l’aide sur Walf TV pour avoir tout perdu, et la mort, par noyade, d’un enfant de 8 ans suffisent pour le dire. 
Et comme si cela ne suffisait pas, le ministre de l’Intérieur Cheikh Tidiane Sy ampute la loi de dispositions majeures concernant la recherche par l’organe exécutif de la commune du bien-être de ses administrés. Le ministre chargé des collectivités locales oublie que le Conseil municipal « doit assurer à l’ensemble de la population, sans discrimination, les meilleures conditions de vie ». Au chapitre des organes de la commune, la loi dit du maire qu’il « est responsable de la mise en œuvre dans sa commune de la politique de développement économique et sociale définie par le gouvernement ». La loi oblige le maire de la commune à « veiller à la protection de l’environnement, de prendre en conséquence les mesures propres, d’une part, à empêcher ou à supprimer la pollution et les nuisances, d’autre part, à assurer la protection des espaces verts et, enfin, à contribuer à l’embellissement de la commune ». Auparavant, la loi dit clairement que « dans le cas où les intérêts particuliers du maire se trouvent en opposition avec ceux de la commune, le Conseil municipal désigne un autre de ses membres pour représenter la commune, soit en justice, soit dans les contrats ». Cheikh Tidiane Sy ne connaîtrait pas son métier. Si tel n’était pas le cas, il privilégierait la coercition, en menaçant de représailles les porte-voix des laissés-pour-compte, au détriment de l’aménagement du territoire. Il ne servirait alors plus à rien. 
Mais au Sénégal il n’y a pas que des ministres et un budget qui ne servent à rien. Il y a aussi un honneur – celui du chef de l’Etat – contre la liberté des journalistes et des tous les autres citoyens désireux d’exprimer une opinion par la parole, la plume, l’image ou la marche pacifique. L’offense au chef de l’Etat est partout. La presse n’a d’autre choix que de se taire lorsque près de 12 millions de Sénégalais pâtissent d’une mauvaise conduite au plus haut niveau. La kyrielle de délits (« atteinte à la sécurité publique », « diffamation », « diffusion de fausses nouvelles », « injures publiques », « actes de nature à remettre en cause l’ordre constitutionnel », etc.) vise à acculer le patron du quotidien « 24 Heures Chrono » pour le maintenir en détention alors qu’un démenti - par le truchement d’un communiqué bien rédigé et la prestation d’une cellule de communication aguerrie - aurait largement suffi. Un pouvoir qui n’a ni l’un ni l’autre a toujours des juges pour faire n’importe quoi. Pour le moment, ceux de la Cour de comptes ne disent rien sur les dépassements budgétaires dont personne ne mesure encore toutes les conséquences économiques, sociales et humaines désastreuses. Ni même les parlementaires - au nombre de 250 - des deux chambres réunies ! L’honneur d’un seul homme serait-il supérieur aux libertés et à la vie de millions de gens ? 
 
 
 

 

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Modifié en dernier lieu le 21.01.2009
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