données par Wade
Célébration des célèbres marteaux de Talla Sylla«Nous sommes déjà morts. Ces gens sont sans pitié.» C’est avec ce cri du cœur de Nabile Farés de Kabyle que j’entame mon propos. Ma plume s’adresse à un homme entré en politique par conviction ; celle d’être au service de son peuple. Elle s’adresse à un homme qui a offert sa jeunesse à la lutte contre l’arbitraire pour l’éveil de son peuple. Il a su mener son combat en ne s’appuyant que sur les barricades de sa foi en Dieu, sur la force de son engagement patriotique pour libérer le citoyen sénégalais des geôles de l’ignorance, de la peur, de l’exploitation perpétrée par un nombre infime d’hommes bénéficiant de l’appareil d’Etat. Ils ne savent conjuguer, ces gens là, pris individuellement, que le verbe profiter à la première personne du présent de l’indicatif. Croire jusqu’à l’impuissance à l’avènement d’un Sénégal qui change, voilà l’une des raisons essentielles qui ont toujours poussé Talla Sylla à se frotter au Monstre en risquant même sa vie. Cet homme a, à chaque fois, su refuser qu’on détruise sa personnalité par la corruption. Sa jeunesse d’âge a toujours été synonyme de bravoure que d’aucuns, petits bourgeois profiteurs, qualifient de témérité ou de fougue de jeunesse. Sa créativité, son imagination, sa dignité, il les a toujours mises au service des sans voix. Talla n’a jamais été comptabilisé dans la catégorie des yes men, des lèches bottes, des larbins et autres laudateurs d’un quelconque régime. On peut être d’accord avec un système ou pas sans être obligé d’être de cette catégorie, de se rabaisser à ce métier dégradant en tout point de vu. Il a servi à sa jeunesse une bonne image de la politique qui n’est pas celle de la politique politicienne des politiciens de l’obéissance intéressée, de l’arrivisme indigne, et des ambitions mafieuses. Ses propos n’étaient pas vulgaires. C’est la situation qu’ils pourfendaient qui l’était. Il n’est pas étonnant qu’il soit, un jour, bannit au point d’être la cible de grands bandits, des hommes de mains qui ont voulu l’assassiné froidement pour faire plaisir à des commanditaires lâches tapis dans l’ombre de l’impunité. Ils ont voulu l’écraser pour faire peur aux autres qui seraient tentés de lui emboîter le pas, mais Dieu n’a pas voulu. Ces gens-là ont horreur des gens qui disent non quand c’est sine qua non. Ils ont tapé sur lui un soir de 05 octobre avec arrogance et cynisme comme des cannibales assoiffés de sang. Ils ont tapé sur lui à coup de marteaux pour le faire taire à jamais sous le régime de l’Alternance. Ceci est en porte-à-faux avec l’érection d’une statue de la liberté même plus gigantesque que celle des Etats-Unis. Mais, puisqu’ils ne voulaient pas, certainement, que ce jeune leader continue à perturber le sommeil de leur seigneur et de celui de sa famille… Ses discours bien dosés et bien critiques contre les excès du régime en place, ses chansons belles, captivantes et chargées de reproches contre leur chef et même sa respiration semblaient gêner ceux-là qui ont accompli cette infamie dont l’enquête, depuis lors, n’a pas livré aux citoyens ses conclusions. Et personne ne sait pourquoi, malgré les accusations bien orientées de la victime, en l’occurrence Talla Sylla. Notre jeune leader qui avait tout un avenir politique devant lui a fini par se retirer de la scène politique, car les marteaux ne l’ont pas, certes tué, mais les séquelles qu’ils lui ont laissées sont énormes de conséquence pour sa santé. Ce soir de son discours historique de son retrait de l’arène politique nationale, ses adversaires d’alors, ses ennemis ont sûrement dansé de joie ; Talla avait su, peut-être à retardement, que le Monstre avait plusieurs têtes. Tourner le dos à la politique, que pouvait-il faire d’autre si l’on sait que même le peuple, lors de la dernière élection présidentielle, ne lui a pas rendu la monnaie de sa pièce ? Est-il possible qu’il soit vrai qu’il n’y a pas plus ingrat qu’un peuple ? Je n’ose pas y croire. De la même façon, je peux affirmer que Talla ne s’est pas retiré de la scène pour cela. Il a quitté actuellement la politique, mais il n’a pas quitté son peuple, car son amour pour lui est sincère et transcende les sarcasmes de ses maîtres de la médisance. Autrement, cela risquera de surprendre les autres défenseurs chevronnés de la cause commune et alourdir le fardeau de notre déchéance nationale. Le 05 octobre, date de la célébration des marteaux célèbres de Talla Sylla, je m’incline de respect devant les sacrifices consentis par ce grand patriote pour édifier les siens sur les pratiques odieuses des patrons de notre République. Le rocher est toujours là, debout et têtu et nous empêche de voir le soleil. Nous avons besoins de la force de tous, de la foi de tous pour le détacher du sommet de l’Etat dans la paix et le faire voler en éclats. Quatre ans déjà ! Et les bourreaux du jeune panafricain mènent tranquillement leur vie sans être inquiétés. J’avais entendu sa voix. J’avais pu lui parler grâce à une de ses inconditionnelles habitant près de chez moi à Gibraltar en 2005. Il avait conclut notre conversation téléphonique par une prière à mon encontre : «Que Dieu te protège !», m’avait-il dit, le ton généreux. Aujourd’hui, je lui renvoie sa prière. Que Dieu le protège. Hélas ! La conjoncture dégradante et la bamboula insouciante de nos dirigeants sont telles que : «Nous attendons dans l’agonie… la preuve d’un sursis…» Je souhaite à Talla un bon rétablissement et un retour proche dans l’arène aux côtés de tous les citoyens patriotes de ce pays. Tafsir Ndické DIEYE -
Après les danses obscènes, à quand les jeux de hasard ?Au début du mois béni de Ramadan, les danses obscènes, pratiquées dans un lieu privé à Dakar la nuit, ont défrayé la chronique au point d’éclipser d’autres problèmes non moins importants de notre pays. Mais le moment était bien choisi pour décrier ce genre de pratiques qui n’honorent ni notre culture encore moins nos croyances religieuses. En effet, à la faveur de ce mois de privation, de recueillement et de dévotion pour les musulmans qui constituent près de 90% de la population sénégalaise, les associations musulmanes, pour la première fois à ma connaissance, sont sorties de leur mutisme habituel pour montrer à la face du pays leur mécontentement et leur rancœur par rapport à ces pratiques malsaines. Je pense que l’écrasante majorité des Sénégalais a eu la même réaction, à savoir une désapprobation sans ambages pour des activités qui salissent l’image de marque d’un pays tout entier, qui aime bien la danse, mais pas une danse qui rime avec la dépravation et la vulgarité. Cela veut dire donc que même sur la plan pénal, la sanction n’a pas été sévère, l’événement a été tristement célèbre et a permis d’envoyer un signal fort comme quoi, malgré un recul des mœurs et de la morale tout simplement dans notre cher pays, les gens sont encore vigilants pour défendre leurs intérêts moraux, culturels et religieux ; à quelque chose donc malheur est bon, comme le dit l’adage. Cependant, il y a une autre pratique au sein de notre pays, qui est aussi malsaine et illicite aux yeux de nos religions révélées, aux yeux de l’éthique et de la bonne éducation de nos enfants, mais qui jouit d’une tolérance qui a toujours perturbé ma conscience, au point de me pousser à poser la question publiquement à travers ma présente contribution. Il s’agit du jeu de hasard sous toutes ces formes, qui est banni par les deux principales religions qui sont pratiquées chez nous, à savoir l’Islam et le Christianisme. Mais ce qu’on constate, c’est que le jeu de hasard est comme une institution au Sénégal, et depuis fort longtemps, sans qu’apparemment, personne n’y voit d’inconvénients. Il existe, à travers le pays, de nombreux casinos créés uniquement pour s’adonner aux jeux de hasard, et en plus, il y a ce «machin» appelé Loterie Nationale qui est quant à elle une émanation de l’Etat et qui constitue en même temps un gouffre à milliards parce que très mal gérée depuis son existence ; ce qui a amené, récemment, un grand journaliste d’investigation à nous montrer clairement comment cette société nationale est dilapidée au vu et au su, j’allais dire même au sou de tout le monde. Personnellement, ce n’est pas la façon dont la Lonase est gérée qui m’importe ; c’est plutôt la banalisation du jeu de hasard dont il est l’instrument, qui m’étonne et qui me perturbe pour dire vrai. On me dira que cela crée des emplois, mais là n’est pas le vrai problème. A chaque coin de rue, il est dressé un kiosque pour jouer au Pmu, c’est à se demander même si ces kiosques ne sont pas aussi nombreux que ceux qui servent à vendre le pain quotidien tant prisé par les Sénégalais. De plus, je constate avec beaucoup de fascination que la population qui s’adonne à ce jeu du hasard appelé Pmu est constituée d’une majorité d’adultes entre la quarantaine et le troisième âge ; les jeunes pratiquant le Pmu sont, en effet, minoritaires. Je suis toujours choqué, quand après la prière du vendredi, chapelets à la main, certains font un passage presque obligé dans un kiosque de Pmu pour prendre leur «dose». Le pays est, aujourd’hui, arrosé de radios et de télévisions, les émissions à caractère religieux font légion, de jour comme de nuit, pendant ou en dehors du mois de Ramadan ; des conférences religieuses sont organisées tout au long du mois de ramadan ; mais curieusement, les nombreux experts dans ce domaine, qui interviennent tous les jours à travers ces émissions et ces conférences, et qui savent très bien que la loterie pour gagner de l’argent est une des pratiques illicites d’après nos religions révélées, sont complètement muets sur ce thème. Ils préfèrent aborder d’autres thèmes très intéressants il est vrai, mais pas plus importants que le jeu de hasard qui doit être décrié comme les danses obscènes, comme la prostitution, comme le vol, comme la drogue et l’alcool, comme l’habillement peu décent des jeunes filles et j’en passe…. En effet, c’est comme si ces experts et autres consultants de l’Islam évitaient ce débat, ou étaient interdits de soulever ce phénomène de la société. Je lance donc un appel à tous ceux qui animent des émissions religieuses, ou qui sont invités à animer des conférences ou causeries religieuses, à oser affronter la réalité, à prendre leurs responsabilités d’abord en tant que citoyen, ensuite en tant que musulman, pour que ce débat soit enfin instauré, en vue de crever de l’abcès qui risque de nous provoquer une plaie, voire une gangrène nationale. Non aux danses obscènes même si elles sont pratiquées à huis clos et nuitamment, mais aussi non au jeu de hasard pratiqué sans cachette et toléré dans un pays où la religion jouit d’une dimension et d’une réputation incontestables à travers le monde. Mor FAYE - Spécialiste en passation des marchés publics Sacré Cœur 3 – Dakar / Morfay21@yahoo.fr -
Quand l’Anoci ne communique pas avec des riverains inquietsEn prélude à l’organisation du sommet de l’Oci à Dakar, l’Agence nationale de l’organisation de la conférence islamique a entrepris un certain nombre de grands travaux pour permettre à la capitale sénégalaise de faire face à cette rencontre majeure de la Ummah. Parmi ces grands travaux, nous, habitants de Sacré-Cœur III Vdn 5ème phase B et Extension, sommes particulièrement concernés par ceux de la Voie de dégagement nord (Vdn) qui ont démarré depuis le mois de janvier 2007. Il s’agit, pour la Compagnie sahélienne d’entreprise (Cse) qui a gagné le marché, de construire deux fois trois voies (d’environ un peu plus de 10 mètres chacune), avec un échangeur (au niveau de la Place de l’Omvs) et deux ponts (au niveau de la Case des Tout-Petits et des deux voies menant à Liberté 6). Il est évident que de tels travaux vont entraîner des transformations majeures dans l’environnement des quartiers riverains, particulièrement le nôtre. Ce quartier, qui compte 682 logements et où vivent présentement plus de 5 000 âmes, présente une singularité liée à sa situation géographique particulièrement enclavée. En effet, la Vdn constitue sa seule voie d’accès et de sortie, le mur de l’aéroport Léopold Sédar Senghor faisant barrière à l’Ouest. Lors d’une réunion en janvier 2007 à la Gouvernance de Dakar entre le bureau de l’Association des résidents et propriétaires de logements de Sacré-Coeur III Vdn (Areprolos), le délégué de quartier, le directeur des travaux et le responsable de la qualité de Cse et le Gouverneur représentant de l’Etat et de l’Anoci absente, il avait été convenu que : - les populations riveraines, d’abord très réticentes à cause des nuisances potentielles, acceptaient finalement l’installation du camp de base de la Cse sur une partie de la Corniche longeant le mur de la piste de l’aéroport ; - un dispositif de concertation permanente entre les acteurs allait être mis en place pour une information complète des riverains. - Depuis le début des travaux, force est de constater que la communication a du mal à se nouer correctement avec l’Anoci, malgré la bonne volonté affichée par les techniciens de Cse. Il faut souligner que le début des travaux a été aussi marqué par une série d’accidents mortels, dont celui particulièrement horrible d’une élève de quinze ans du Cem Adama Diallo. Cet accident avait, d’ailleurs, suscité une marche des élèves et du personnel de l’établissement, réclamant plus de sécurité sur la Vdn. Devant les désagréments causés par les travaux et l’inquiétude des populations, un mémorandum fut rédigé par l’Areprolos et soumis à Anoci et Cse. Il se résume en dix points ainsi formulés sous forme de questions : 1- Quelles dispositions ont été prises pour permettre une entrée facile dans la cité en venant de la Fastef (ex Ecole Normale Supérieure) ? 2- Quelles sont les dispositions prévues pour entrer en voiture dans la cité en venant de la Foire ? 3- Quelles sont les dispositions qui ont été prises pour sortir en voiture de la cité ? 4- Qu’est-ce qui est prévu pour le stationnement des transports en commun devant la cité ? 5- Combien de passerelles pour piétons sont prévues pour enjamber la Vdn ? 6- Quelle est la distance qui sépare deux passerelles ? 7- Quelles sont les mesures de sécurité prévues pour réguler la circulation des véhicules sur la Vdn pendant toute la durée des travaux ? 8- Des bonhommes de la route seront-ils mis en contribution comme pour les travaux sur la Corniche ? 9- Comment faire face à la pollution de l’air causée par la station d’enrobage qui fabrique le bitume sur place ? 10- Quel dispositif de communication est mis en place avec les riverains de la Vdn et leurs représentants ? Aucune réponse vraiment satisfaisante ne nous a été fournie jusqu’à présent sur aucune de ces questions, alors que les travaux avancent et vont sans doute entrer dans une phase d’accélération, à l’approche des échéances de livraison du chantier. Concernant les passerelles, par exemple - volet essentiel pour l’accès à pied dans la cité -, aucun début de construction n’a encore été constaté, alors que l’élargissement des voies est très avancé et qu’il devient de plus en plus périlleux de traverser la Vdn. Pour ce qui concerne l’accès en voiture à la cité, où visiblement rien n’avait été prévu, c’est un résident, expert en génie civil, qui a proposé aux responsables du chantier une solution restée encore sans suite, car c’est l’Anoci qui a le dernier mot. Il est clair que l’Anoci, au moment où, par ailleurs, certains de ses chantiers font l’objet de vives controverses, gagnerait à se rapprocher des riverains directement concernés par ses travaux, dans une démarche républicaine pour une information complète et transparente. Demain, quand les travaux seront terminées, ce sont ces riverains et leurs enfants qui seront fondamentalement concernés par l’impact des transformations opérées dans leur cadre de vie. Le droit de savoir devient, dès lors, en l’occurrence, une exigence citoyenne et démocratique. Alioune NDIAYE - Sacré-Cœur III VDN /lunenjaay@yahoo.fr -
SOUVENIR - An IV de la tentative d’assassinat de Talla Sylla : Le Jëf-Jël demande à Wade de libérer la justiceAprès trois ans d’inertie judicaire dans l’affaire de la tentative de meurtre sur son président, l’Alliance du Jëf-Jël appelle à la création d’un front de libération de la justice. Ousmane Ndiaye, membre du bureau politique de ce parti, a adressé, à ce propos, une lettre ouverte au président de la République. Les membres du Bureau politique du Jëf-Jël ont tenu un point de presse, hier, jour du troisième anniversaire de la tentative d’assassinat contre leur ancien président, Talla Sylla. Ce dernier, retiré de la vie politique, était absent. Constamment en déplacement, il se trouverait aujourd’hui en Europe ou aux Etats-Unis. Si la santé de la victime de la tentative d’assassinat de la nuit du 5 au 6 octobre 2003 s’améliore peu à peu, et si l’enquête des gendarmes est bouclée depuis belle lurette, les suites judicaires de l’affaire se font encore attendre. En effet, le président de Jëf-Jël, Talla Sylla, a depuis longtemps accusé Me Wade d’avoir commandité cette tentative de meurtre, et l’enquête menée par la gendarmerie a semblé confirmer cette thèse, mettant directement en cause plusieurs gardes du corps du président de la République. Mais au niveau du parquet, on constate encore un blocage : le procureur n’a pas encore annoncé de procès car, il désire une contre-enquête, inutile pour les membres du bureau de Jëf-Jël, pour qui «l’enquête a été bien faite». Face à cet immobilisme, les partisans de la victime, après avoir longtemps affiché une confiance dans la Justice sénégalaise, n’excluent plus l’internationalisation du dossier. Ils se proposent de mettre sur pied un Front de libération de la Justice, afin d’obtenir non seulement la vérité sur cette affaire précise, mais surtout la libération de toute la justice. Le Jëf-Jël appelle à une mobilisation citoyenne contre «les dérives totalitaires du régime de Wade». Ousmane Ndiaye, membre du Bureau politique et président national Meea/Jëf Jël, a formellement démenti le déclin du parti depuis le retrait politique de Sylla. Bien que le Bureau politique soit loin d’avoir tourné le dos à son ancien président, «un parti politique ne doit pas être associé à une seule personne comme c’est trop souvent le cas au Sénégal», a-t-il affirmé. Et d’ajouter que non seulement le Jëf-Jël est toujours debout et tient un bureau politique chaque semaine, mais il est aussi en train de s’organiser pour se massifier. appelons que le Jëf-Jël a aujourd’hui un député à l’Assemblée nationale, car ce parti juge cette assemblée légitime et légale, contrairement au Sénat qui n’est «ni légal, ni légitime». Afin de dénoncer ces «dérives totalitaires du régime», Ousmane Ndiaye a adressé une lettre ouverte à Me Wade, dans laquelle il condamne la «terre d’asile et d’injustice» qu’est devenue le Sénégal. Il accuse le Président Wade de privilégier des dépenses inutiles, par exemple pour le Sénat et l’hébergement des participants à l’Oci, plutôt que le développement du pays, et de promouvoir des corrompus à l’intérieur du Pds. Pour finir, Ousmane Ndiaye demande au président de la République d’«accepter et (d’) encourager la tenue d’Assises nationales qui rentre dans la continuité des rencontres citoyennes initiées par le Jëf-Jël en 2005, (de) diminuer le train de vie de l’Etat et le coût des denrées de première nécessité, (d’) écrire (sa) déclaration de patrimoine pour plus de lisibilité entre (son) patrimoine personnel et celui de l’Etat», conformément à la Constitution. Enfin, il lui demande de «libérer la Justice pour plus de justice». Par Nelly FUALDES - Stagiaire GESTION DE L’INFORMATION SUR L’EPIDEMIE DU CHOLERALa presse et les autorités sanitaires à couteaux tirésPar Cheikh Tidiane MBENGUE | SUD QUOTIDIEN | samedi 6 octobre 2007 La maladie des mains sales se propage à l’intérieur du pays à vive allure. La presse sonne l’alerte. Mais à en juger par leur réaction sur la gestion par les médias de l’information relative à l’épidémie, les autorités sanitaires sont très remontées contre la presse nationale. Elles l’ont fait savoir hier, lors d’un point de presse au cours duquel tous les chefs de centres de responsabilité impliqués dans la gestion de l’épidémie, ont tiré à boulets rouges sur la presse qu’ils ont taxée de tous les noms d’oiseaux. Alors que son seul tort, c’est d’avoir tirer la sonnette pour attirer l’attention de l’opinion sur la présence de cette maladie dont un seul cas peut se démultiplier en mille voire en millions, en moins de 24heures.
Face aux difficultés rencontrées depuis 2005 par les autorités sanitaires à éradiquer la maladie, la presse semble être le seul recours pour mieux informer et sensibiliser sur la situation et à donner des indications sur les dispositions idoines à prendre. Surtout en l’absence d’une bonne politique de prévention, de sensibilisation et d’éducation. Car il est urgent de circonscrire le mal avant qu’il ne soit trop tard. Ce que le Pr Omar Faye, directeur de la Santé ne semble pas avoir compris quand il déverse sa bile sur la presse en s’interrogeant sur les raisons d’amplification de la présence du Choléra alors que depuis deux mois, dit-il, le paludisme est en train de faire des ravages au Sénégal.Autrement dit, pour ces autorités du ministère de la Santé et de la prévention, la presse en parlant du choléra ne doit en aucun cas lui donner une proportion alarmante. Selon lui, à chaque fois qu’il y a épidémie, la presse cherche à trouver les responsables de son ampleur alors que l’urgence commande de trouver une solution. Ainsi sans être accusées les autorités dégagent toutes responsabilités par rapport à la mauvaise gestion de l’information relative à l’épidémie. Au contraire, disent-elles, si on les évalue la prise-en-charge, le taux de létalité est estimé à O,4% .Ce qui est en deçà de la norme critique de l’Oms qui est de 1%.Les problèmes d’assainissement, d’insalubrité ou la encore la mauvaise qualité des fosses septiques, sont autant facteurs déclencheurs de la maladie, selon toujours les responsables nationaux du système de santé.POUR CONTRER LA MALADIE :Les autorités dévoilent leurs stratégiesRevenant sur la problématique de gestion de l’information relative à la maladie, le directeur de la Prévention M. Pape Coumba Faye qui faisait une présentation sur la maladie est revenu largement sur le système de collecte des informations mis en place pour assurer une meilleure surveillance épidémiologique du choléra.Il a fait également la genèse du choléra qui existe depuis le 19ème siècle et sévit dans presque 100 pays à travers le monde notamment dans les pays en voie de développement comme en Afrique, Asie et en Amérique Latine. Pour le cas du Sénégal, il a tenu à faire remarquer depuis ces quatre dernières années cette épidémie est présente dans le pays. Une situation liée au fait que la région Africaine est également touchée, exceptée sa partie nord où l’épidémie est introuvable dans l’environnement. Il a aussi fait savoir que des mesures appropriées auront permis de baisser la létalité de l’épidémie qui a un impact social et économique et exerce une pression importante sur le système de santé. Ce qui fait que toutes les autres activités sont presque laissées en rade. Il est revenu également sur les modes de traitement et les principales stratégies de lutte.Il préconise en outre qu’un traitement rapide doit accompagner le choléra qui tue presque la moitié des malades à cause de a déshydratation. Pire encore, selon toujours lui, autour d’un porteur sain du virus, 25 personnes sont menacées pour la transmission de cette épidémie.400 agents d’hygiène pour tout le SénégalPour sa part, le Colonel Samba Ndiaye du Service national d’hygiène a tenu à préciser que les 11 brigades implantées dans les régions et les départements ainsi que ceux qui sont situées au Port et à l’Aéroport sont chargées de veiller et de désinfecter les milieux infectés pour éviter la propagation de la maladie.Face au manque de moyens et de ressources humaines de son service, il a indiqué qu’il n’y a pas de recrutement d’agents d’hygiène depuis depuis20 ans. Ainsi il n’y a plus que 400 agents sur l’ensemble du territoire national dont les 40 sont en service à Dakar. Sans compter l’âge avancé du personnel dont le moins jeune a 48 ans soutient en outre, le Colonel.Le Professeur Bernard Diop un des grands spécialistes des maladies infectieuses du pays a indiqué que le ministère de la Santé et de la Prévention a fait le maximum, mais c’est la population qui ne fait rien pour changer de comportements. Il a conseillé aux populations de veiller sur les aliments à manger, d’être attentif sur l’état de salubrité des restaurants de rue, de laver les mains avec du savon, de boire une eau potable pour éviter la propagation de la maladie.STATISTIQUES6 régions sont déjà touchées par la maladie dont Fatick (4 cas),Thiès (13 cas), Dakar (29 cas et 1 décès), Saint Louis (40 cas), Louga (71 cas et 1 décès) et Diourbel (1011 cas et 2 décès). Au total 1168 cas ont été enregistrés dont 4 morts, soit un taux de létalité de 0,34%. La région de Diourbel enregistre le plus de cas avec 86%, suivie de Louga avec 6%, St Louis (3%), Dakar (2%), Thiès et Fatick (2%).BULLETIN EPIDEMIOLOGIQUE DU 5 OCTOBREDakar (3 cas), Diourbel (87 cas), Louga 13 cas, Saint Louis (3 cas)
COMMENTAIRE DU JOUR Vaincre ou périr !Par Cheikh Tidiane MBENGUE | SUD QUOTIDIEN | vendredi 5 octobre 2007
Depuis son apparition en 2005 le vibrion cholérique ne semble pas avoir quitté un seul instant le Sénégal. Conséquence, il continue de menacer plusieurs vies humaines à travers le territoire national. Les causes sont connues : le Sénégal est très sale. Les populations sont pauvres et rien n’est fait pour mettre un terme à cette situation qui n’épargne plus aucune région.
La situation est d’autant plus inquiétante qu’avec la rentrée des classes et la fête de Korité, ce sera des occasions de rassemblement des populations et/où les contagions seront plus faciles. Ce qui laisse présager de nouveaux risques d’aggravation de la situation si les autorités sanitaires ne trouvent pas d’ici-là une recette miracle contre l’épidémie. Ce qui suppose une bonne stratégie d’information et de sensibilisation des populations sur les mesures à prendre pour prévenir au niveau individuelle et collective, cette maladie dite des mains sales.
Il s’agit en effet pour les populations de changer de comportements et s’orienter vers des moyens de prévention comme l’amélioration de l’accès à l’eau potable, la mise en place d’un bon système d’assainissement, les prélèvements des eaux sales et une bonne analyse micro biologique mais également l’amélioration les pratiques de manipulation des aliments. Pour ce faire, il est urgent de former des agents de services d’hygiène en nombre suffisant, organiser des campagnes de sensibilisation dans les cérémonies religieuses (dahiras, baptêmes et autres occasions de rassemblements, des campagnes de spots sur les bonnes pratiques dans les médias) et autant de mesures à prendre pour éviter que la maladie se propage au niveau des populations défavorisées qui sont déjà démunies et fatiguées de leurs conditions de vie intenables.
Dans la capitale Sénégalaise où des cas ont été signalés il y a urgence, dans les dispositions à prendre à cause du vaste phénomène de la vente des sachets d’eau glacée, les gargotes, les tanganas et les Forokh Thiaya. Ce sont autant de mauvais comportements pouvant favoriser la transmission du choléra.
summum de l’iniquité
Le début de ce siècle a été marqué par une grande mobilisation de la communauté internationale autour de défis majeurs qui ont été baptisés ‘Objectifs du millénaire pour le développement’ (Omd). L’Education pour tous (Ept) est un des piliers les plus importants de ces Omd. Conscient de l’enjeu majeur que constitue l’éducation dans la bataille pour le développement, l’Etat du Sénégal a accepté de lui consacrer une partie importante de son budget. Monsieur le Premier ministre a réitéré cette option lors de sa déclaration de politique générale du 17 septembre 2007 (1). Ce lourd investissement de l’Etat s’est manifesté sur le terrain par un accroissement des structures, une augmentation conséquente des effectifs du personnel et leur corollaire, l’élargissement de l’accès. Louant ce qu’il appelle le ‘volontarisme financier’ de l’Etat sénégalais, Monsieur le ministre de l’Education a précisé que cette part du budget (2007) représente près 257 milliards de francs Cfa (2). Cependant, force est de constater que la masse salariale est répartie avec beaucoup d’iniquité. Et une démarche de gestion préventive des conflits devrait amener les décideurs à réparer l’injustice flagrante dont sont victimes les inspecteurs de l’éducation.
Lors de sa récente adresse aux enseignants à la veille de la rentrée scolaire 2007/2008, Monsieur le ministre de l’Education a égrené un chapelet de réalisations de son département en mettant l’accent sur les efforts du gouvernement pour satisfaire les revendications des syndicats d’enseignants. Tout cela est fort louable.
En revanche, d’autres qui, jusque-là, se sont très peu mobilisés sur le front syndical et qui n’en sont pas moins victimes d’injustice, subissent avec beaucoup de stoïcisme le mauvais traitement dont ils font l’objet. Nous n’avons aucunement l’intention d’inciter à la revendication, encore moins à la rébellion. D’ailleurs, la mobilisation est déjà enclenchée. La récente rencontre du corps de contrôle de l’éducation à Mbour et la sortie médiatique qui s’en est suivie, sont autant de prémices qui augurent de lendemains de troubles du système éducatif si l’on n’y prend garde. Il suffit de relever quelques faits significatifs pour se convaincre que la frustration croît dans ce corps qui constitue la cheville ouvrière du système. A la suite de la grève du Cadre unitaire des syndicats de l’enseignement moyen et secondaire (Cusems), l’Etat avait consenti une indemnité aux professeurs de l’enseignement moyen et secondaire. Lors des premiers mois, les inspecteurs de l’éducation ont bénéficié de cette nouvelle indemnité (par analogie ?) pour la perdre juste après. Etant entendu qu’un professeur de l’enseignement secondaire et un inspecteur de l’éducation font l’objet d’un traitement indiciaire égal, les inspecteurs ‘perçoivent’ désormais moins que les professeurs ! Et en matière de salaire, le travailleur considère souvent son traitement relativement acceptable tant que l’équité est respectée dans sa rémunération.
L’idée n’est point de nier aux professeurs leurs acquis obtenus de haute lutte. Bien au contraire, c’est l’occasion de souligner, pour s’en féliciter, le renouveau que le Cusems a apporté dans le syndicalisme enseignant. Une des conséquences de cette frustration est la ‘fuite’ des inspecteurs de l’éducation vers d’autres corps. En effet, de plus en plus, ils se bousculent aux portes de l’Ena où ils espèrent trouver de meilleures conditions. Ce phénomène ne devrait guère se produire si l’on sait qu’on reste dans la même hiérarchie après son admission sans parler de la perte de l’ancienneté acquise dans le corps d’origine.
Il s’y ajoute que la particularité du corps des inspecteurs de l’éducation est qu’ils ont tous été d’abord de braves enseignants (instituteurs et/ou professeurs), donc agents d’exécution avant d’être des inspecteurs, personnels d’encadrement, de conception et de contrôle. C’est pourquoi, à la différence des autres corps de contrôle de l’Etat, ils peuvent se vanter de la formule ‘(Que) nul n'entre s'il n'est enseignant (déjà)’ (3). Il faudrait par conséquent apporter des solutions plus globales et durables touchant tous les métiers de l’enseignement à la place des réactions sectorielles et finalement parcellaires consistant à ne s’intéresser qu’aux foyers de tensions.
On le sait, les corps de contrôle et d’encadrement, ne serait-ce que pour la spécificité des fonctions qu’ils assument, doivent être bien traités pour être à l’abri de la tentation. Ainsi, mettre les inspecteurs de l’éducation dans de bonnes conditions de travail n’est donc pas simplement une question d’équité, c’est surtout poser un acte dans le sens de la bonne gouvernance.
Au-delà de la question pécuniaire, il faut visiter les locaux des inspections de l’éducation pour se rendre compte de leurs conditions de travail. Hormis le chef de service, les autres sont parfois entassés par trois ou quatre dans des bureaux exigus en l’absence des principes ergonomiques les plus élémentaires alors qu’on sait qu’aussi bien pour l’usager que pour l’agent, le cadre de travail est un intrant déterminant. La plupart des inspections départementales souffrent de problèmes logistiques au moment où des voitures achetées avec l’argent du contribuable sont distribuées à tout bout de champ.
La liste n’est pas exhaustive, mais on relèvera un dernier aspect à caractère administratif dans ce chapelet de maux. Il s’agit de leur reclassement. A l’issue d’une formation allant de deux ou quatre ans selon les cas, les inspecteurs sont obligés d’exercer leurs nouvelles fonctions deux années durant tout en continuant à percevoir uniquement leur ancien traitement de professeur ou pire celui d’instituteur. Nonobstant cette situation, ils se trouvent dans l’obligation de porter leur nouveau titre avec tout ce que cela requiert comme obligations. Et ce retard aurait pu être évité avec tout simplement un peu plus de diligence des différents acteurs impliqués dans leur reclassement.
L’iniquité n’a que trop duré, et il est temps que ces sentinelles de la scolarisation universelle soient réhabilitées pour bénéficier enfin du même traitement que leurs homologues inspecteurs des autres corps de l’Etat.
Faisant une remarque fort humoristique, quelqu’un disait que s’il vous arrive de croiser un inspecteur dans un ‘car rapide’, ne cherchez pas loin, il s’agit assurément d’un inspecteur de l’éducation. C’est dire que la frustration est à son comble, et point dans les annales de l’éducation au Sénégal (ou du moins dans notre courte mémoire), on n’a encore noté un mouvement de grève des inspecteurs. Et la meilleure façon d’éviter ce scénario est d’agir avec anticipation pour guérir le mal à la racine en rétablissant l’équité salariale. Nous restons convaincus que la barque de la qualité ne saurait démarrer sans ces inspecteurs et l’Etat a consenti assez d’efforts dans le secteur pour le voir s’engouffrer une fois de plus dans d’interminables remous.
Issa MBOUP Doctorant en Lettres modernes Master 2 Gestion des ressources humaines Tel 5353929 courriel : ismboup@yahoo.fr 1 - ‘L’éducation, qui est un des leviers essentiels de notre politique, s'est vue consacrer 40 % du budget de fonctionnement global’. Extrait de la déclaration de politique générale du 17 septembre 2007 du Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré.
2 - Sources : www.sudonline.sn
3 - Nous paraphrasons ici la formule gravée à l'entrée de l'Académie, l'école fondée à Athènes par Platon : ‘Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre !’
Barthélémy DIAS : ‘Nous suivrons Wade partout où il se rendra’
Après avoir manifesté publiquement contre le chef de l'Etat, à Washington, Barthélémy Dias est de retour au Sénégal. Avec dans ses valises, d'autres stratégies de lutte politique pour mettre mal à l'aise Me Abdoulaye Wade et son régime. Aux militants socialistes, Barthélémy Dias annonce sa candidature au poste de secrétaire général du Mouvement national des jeunesses socialistes ‘pour propulser le Ps et le Premier secrétaire à la place qu'il faut’.
Wal Fadjri : Pouvez-vous revenir sur la manifestation anti-Wade à Washington ?
Barthélémy Dias : Cette manifestation appartient maintenant au passé, ce n’était que le hors-d’œuvre, et nous promettons aux Sénégalais un plat de résistance et un dessert. Le combat a commencé depuis des années, il s’intensifie. Et Abdoulaye Wade, ce n’est qu’une question de temps.
Wal Fadjri : N’avez-vous pas peur de rentrer au Sénégal, après cette manifestation ?
Barthélémy Dias : Pas du tout, je pense qu'aujourd'hui, ceux qui doivent avoir peur dans ce pays sont dans le camp du pouvoir. Ce que nous avons fait à Washington, c'est le passé. Maintenant ce qui nous intéresse, c'est de voir comment poser d'autres actes politiques parce qu'il y en aura d'autres sous peu de temps. Comme nous n'avons pas l'opportunité de pouvoir manifester notre mécontentement au Sénégal, nous l'avons fait à l'extérieur. Comme Abdoulaye Wade n'est jamais au Sénégal, nous l'avons trouvé à l'extérieur pour manifester contre son régime que nous considérons comme étant un régime anti-démocratique. Alors, que Wade sache qu'il nous trouvera partout où il ira pour chanter ses louanges. La récréation est terminée. Il n’habite pas au Sénégal, il habite à l’extérieur, donc nous sommes obligés de le trouver là-bas.
Wal Fadjri : A Washington, vous avez scandé entre autres slogans, ‘Non ! au Sénat de la honte’, ‘Oui ! pour un dialogue politique’. Aujourd’hui, ce Sénat est installé, et certains doutent de la participation du gouvernement aux assises nationales. Ne menez-vous pas un combat d’arrière-garde ?
Barthélémy Dias : D’abord, le Sénat est une insulte au peuple sénégalais, et ceux qui constituent les membres du Sénat ne sont, à mes yeux, rien d'autre que des alimentaires. Nos assises nationales, j'ai bon espoir que ce sera un succès total. Que le pouvoir participe à ces assises ou pas, nous laisse indifférents. Car ce qui nous intéresse aujourd'hui, c'est l'avis des couches sociales et de toutes les forces vives de la nation. Ce régime ne reflète que les intérêts d'un groupuscule, mais pas ceux du peuple sénégalais. N'empêche, ils (les tenants du pouvoir, Ndlr) sont bel et bien conviés à ces assises nationales et j'espère qu'ils ne refuseront pas cette invitation, parce que notre objectif, c'est de sortir le pays de la crise dans laquelle il se trouve.
Wal Fadjri : Les renouvellements se poursuivent au sein de votre parti (Ps) et le poste de secrétaire général du Mouvement national des jeunesses socialistes est en jeu. Peut-on s'attendre à une candidature de Barthélémy Dias ?
Barthélémy Dias : Je réitère mes ambitions pour le poste de secrétaire général du Mouvement national des jeunesses socialistes. Cela pour incarner le nouvel élan que préconisent le parti et son Premier secrétaire Ousmane Tanor Dieng. Et je tends aussi la main à tous les camarades qui postulent pour qu'on trouve un consensus. Comme celui qui a été incarné depuis le début des renouvellements afin qu'on puisse passer à la vitesse supérieure, c'est-à-dire débarrasser le Sénégal du régime de Wade. Je suis optimiste même si on est en démocratie et que rien n’est gagné d'avance. Je pense que mes camarades jeunes ont de l'ambition pour le parti. Et tous les postulants au poste de secrétaire général du Mnjs, il faut le reconnaître, sont compétents. Mais j'espère qu'on trouvera un consensus autour de ma modeste personne.
Wal Fadjri : Qu'allez-vous apporté de plus au Mnjs, en cas de victoire ?
Barthélémy Dias : Ce que nous comptons apporter en cas de victoire, c'est d'abord donner au Mnjs un visage, un charisme et une dynamique. Mais aussi propulser le Parti socialiste et son Premier secrétaire à la place qu'il faut.
Wal Fadjri : Sur quoi comptez-vous vous appuyer pour réussir cette mission ?
Barthélémy Dias : Il ne sert absolument à rien de faire des journées de réflexion ou des communiqués de presse toute l'année. Aujourd'hui, nous sommes dans une phase critique qui exige des actes politiques. Il faut poser des actes politiques et, il est temps que la jeunesse sénégalaise comprenne qu'il y a un prix à payer pour la démocratie. Tous les peuples qui se réjouissent chez eux de la démocratie, ont eu à payer un prix. Il ne faut pas accepter de fuir le débat ou le combat parce qu'il y a des menaces d'agression ou de séjour carcéral. Le plus important, c'est de voir ce qu'on pourra récupérer en terme de plus-value, une fois qu'on aura débarrassé le Sénégal de ce régime.
Propos recueillis par Y. MASSALY
Assises Nationales : Rencontre Front Siggil Sénégal et la coalition nationale luttant contre l’émigration clandestine des jeunes.
Aspects psychosociologiques d’une rencontre.
Le projet intitulé Assises Nationales à multiples facettes que le Front Siggil Sénégal est entrain de conduire avec dextérité managériale hors du commun devrait être l’objet d’une relecture introspective notamment par le Président Wade lui-même. En effet son parti dont il est lui même la seule constante et son entourage regroupés en conglomérat de partis d’opportunistes qui dans l’ensemble peuvent tenir leur congrès dans un télé centre brillent de par l’absence de personnes ressources capables et aptes à intérioriser une idée, un concept disséquer le tout et en tirer la substance. Le PDS n’a pas la culture du dialogue non plus du papier encore moins l’euphorie de débats d’idées démocratiques fécondes voire de cadre d’échange traitant, analysant les problèmes du pays.
Les sénégalais connaissent leur façon de faire, de faire faire, d’être. Ce défaut de cadre managérial devant faire appel à des intellectuels imbibés de matière grise ou des compétences aptes à un dialogue font défaut au sein du PDS. Cette tare justifie le fait que les idées maîtresses et généreuses du Président Wade ont toutes échoué. Pas une n’a porté les fruits escomptés. Les observateurs avertis de la scène politique du pays qui étudient les mouvements du Président Wade depuis son accession à la présidence étalent cette thèse, preuve et démonstration à l’appui. A la place de rencontres de haute portée, c’est le larbinisme et le griotisme, la recherche éhontée de gains faciles, et de sinécures, le népotisme.
Cependant une plate forme d’échange interactive aurait pallié à ce manquement dont les conséquences sont destructives. Il y a un manque notoire d’hommes de culture dans le pds. Le parti libéral préfère s’exercer autrement que d’aider le pays à sortir de la spirale d’affrontements en perspective. Les débats de l’info démontrent le poids professionnel très faible des ministres qui y passent .On traduit le contraire de la réalité au président Wade préoccupé par ailleurs à sa succession par son fils. On applaudit au schéma le plus honteux de l’histoire politique du monde consistant à poser un Sénat hors norme où ci-gît un président à peine présentant le profil d’un certificat d’étudee primaires, un personnel pour la plus part analphabète
Ce paysage politique non reluisant du parti au pouvoir fait que rien n’est analysé. La gestion du quotidien avec ses scandales financiers, la recherche de position auprès du Président Wade seul constante, la guerre des clochers font que rien ne leur préoccupe arguant que le Sénégal n’est pas la Cote d’Ivoire. Certes mais le Sénégal est un peuple qui tous les jours voit sa cote de pauvreté monter crescendo. Le peuple est témoin oculaire et auditif de la pratique de gestion aux antipodes de la rectitude et de la discipline. Le peuple a mûri .Le peuple en a assez de voir les inégalités se creuser au détriment des couches les plus faibles dont les jeunes. Le peuple refuse de valider les institutions .Le peuple a compris les nouvelles formes de lutte en tant que acteurs sociaux .Luttes plus efficaces, parce que non violentes plus efficientes en termes de résultants car faisant appel à la maitrise, à l’éthique dans le combat d’ajustement des équilibres rompus.
C’est par cette voie hors des schémas classiques que se situe l’essence de la mise en place de la Coalition nationale luttant contre l’émigration clandestine des jeunes
Une jeunesse qui exhibe ses plaies et rencontre l’opposition la plus significative en vue de trouver remède doit faire l’objet d’une attention particulière par le gouvernement. Le Président Wade doit revoir sa copie en posant la stratégie qui doit l’amener auprès de cette opposition au prés de qui la jeunesse sénégalaise meurtrie vient de sceller un partenariat pour que le Sénégal renoue avec la confiance institutionnelle,politique,économique,financiére,environnementale,culturelle. Bref résoudre les fractures sociales qui déjà sont visibles et lisibles sur le front de cette jeunesse pour qui BARCA ou BARSAK, plus qu’un cri de cœur est une expression de mobilisation.
C’est cette jeunesse qui conduit Abdoulaye Wade au palais et qui à date se détourne totalement des promesses du président. Pour démontrer leur raz le bol cette jeunesse aux bras encore valides se jettent dans la mer ; mettant à rude épreuve les stratégies de croissance annoncées. Cette jeunesse n’espère point cueillir les grappes .Cette même jeunesse qui dans une coalition préfère répondre en masse à l’opposition dans un cadre de projet national où il est question de diagnostique et de thérapie n’est pas fortuite. C’est un acte responsable qui ne doit point être sous estimé pour le ranger à coté des autres démarches auprès d’acteurs sociaux à l’instar des syndicats ou autres regroupements professionnels. Si le parti du président Wade avait à disposition ce cadre spécifique dont on a eu au début à déplorer l’inexistence, certainement le président Wade s’arrêterait sur ce projet d’Assises Nationales. En effet, les parties prenantes à l’instar de cette coalition justifient bien un œil nouveau. Une autre attitude très éloignée de celle des diables politiques qui sans r référence veulent tout défendre. Ces derniers nommés ont tord d’induire le président Wade en erreur. En réalité ils ne parlent que pour des appâts de gains. Leurs forces c’est d’épouser les rumeurs du Président Wade. Ils n’ont point aucune préoccupation pour le sort des jeunes sur qui le Président lui-même plaçait tout un espoir. Tout me permet de dire que le président Wade est moralement blessé par l’attitude de cette jeunesse qui a préféré aller trouver l’opposition tout en pleurs et s’adresser aux députés. Tel fait inédit de rencontre mérite une relecture
La coalition nationale luttant contre l’émigration clandestine des jeunes sur sa propre demande s’est déplacée pour rencontrer le front Siggil Sénégal chez Ahmet Dansokho où Ousmane Tanor Dieng, Ibrahima Séne présents dans les lieux les attendaient disposé à aller loin avec eux.
Le peuple sénégalais devrait être très attentif à l’analyse de cette rencontre historique et lui donner toute sa dimension dont celle relative à l’expression voire comportement d’une jeunesse désemparée criant famine, cherchant une aile protectrice. Une jeunesse aux abois disposée à partager entièrement les assises nationales initié par le FFS.
La rencontre est d’autant plus pesante qu’elle se situe juste au moment où le ministre de la jeunesse vient de boucler une tournée nationale sous le slogan vacances citoyennes. Les derniers échos de cette caravane montrent les voitures administratives du ministre de la jeunesse chargées des sacs remplis de sucre depuis la Gambie. En effet dans ce pays sitôt élu à un poste la préoccupation professionnelle est de se SUCRER.
La rencontre devrait ouvrir les yeux au président Wade et à tout son gouvernement. Le gouvernement de Wade, dés le début du phénomène de l’émigration clandestine a nettement compris que l’émigration clandestine des jeunes à bord d’embarcations de péril est la preuve palpante de la faillite de sa politique de jeunesse. Des hommes véreux ministres, conseillers, partis politiques accompagnant le régime au pouvoir de par de multiples conférences rejetaient honteusement la réalité ; arguant que l’émigration clandestine loin d’une faillite de la politique de jeunesse est un phénomène mondial.
Les semblants de mesures correctives n’ont point amenuisé le choc psychique des familles des victimes. Des milliers de jeunes ont été engloutis par la mer Le gouvernement de Wade ne s’est donné aucune approche nationale du fléau tendant à corriger ou rétrécir les dégâts. Les pays visés par les jeunes sont venus avec des lots de mesures protectrices très discriminatoires. La jeunesse a fort décrié les formes d’attribution des visas. Le projet policier Frontex installé le long de nos cotes est jugé comme une atteinte à la dignité nationale. Pire les formes publicitaires visant à éliminer l’élan migratoire des jeunes ne présente aucun succès. Youssou Ndour ne représente nullement une idole pour cette catégorie de jeunes orientés vers l’émigration clandestine. Cette jeunesse ne s’identifie point au chanteur du mbalax. Ce sont des jeunes qui ne demandent que du travail. La presse nous informe des tentatives encore des jeunes affrontant à leurs risques l’océan atlantique.
Les appels de youssou Ndour comme les tentatives du gouvernement sont sans écho. Les principaux acteurs de l’émigration clandestine n’ont été point associés à aucune mesure préventive. Ce manque de considération auprès de la vraie cible est une explication du choix des jeunes qui s’est matérialisé au Front Siggil Sénégal. La rencontre des jeunes est le signe d’une manifestation d’une jeunesse oubliée dans les voies d’insertion, marginalisées, mais aussi le cri de cœur d’une jeunesse qui ne croit pas à des lendemains meilleurs aux Sénégal. Tout le tableau noir que présente le Sénégal justifie leur tentative de sortie de crise par une affiliation aux prés du FSS.
Une autre dimension de la rencontre entre le FSS et la coalition nationale luttant contre l’émigration clandestine des jeunes est que cette rencontre a eu lieu dans un contexte politique particulier où la cote du Président Wade est au plus bas niveau .Hué aux Etats-Unis, conférences de presse au rabais reflétant une incapacité de bonne gouvernance pour conduire le pays .Des projets immenses, générateurs d’emplois pour les jeunes sont perdus par la mal gouvernance et le choix fantaisiste des exécutants.
De ce qui précède il y a lieu de noter que le FSS doit trouver en cette rencontre une note de satisfaction justifiant leur projet d’assises nationales.
C’est la jeunesse l’espoir de la nation qui s’est déplacée .Cette jeunesse meurtrie qui a sollicité la rencontre. Tout le peuple sénégalais est d’accord que l’émigration clandestine des jeunes mérite des assises car c’est là le nœud du problème, l’illustration manifeste du tord apporté au peuple. Le Président Wade devrait peser la démarche da la coalition de lutte contre l’émigration clandestine .Laquelle démarche a scellé un cadre de partenariat à visage humain entre la dite coalition et le FSS.
La coalition n’est pas allée voir la cap 21 ni le PDS non plus l’Assemblée. En effet les démarches auprès des autorités sont très souvent vaines. Les tentatives de ces jeunes par voie épistolaire vers le Président Wade restent lettre morte. La rencontre de cette coalition avec le FSS doit peser sur la conscience morale du Président Wade. Il est le premier responsable de l’émigration clandestine des jeunes. Les jeunes sont las à force de courir derrière des projets fictifs. Le président Wade dans ses multiples déclarations envers la jeunesse se servait d’expressions de haute teneur dans les mots mais vide et sans application dans la réalité.
La disponibilité de la jeunesse dont le Président Wade s’est toujours servi pour galvaniser les jeunes est mise à zéro, totalement, remise en cause, démystifiée par le nouveau partenariat scellé entre les jeunes désespérés à tel point que les jeunes affrontent les eaux tumultueuses Le FSS doit de son coté analyser toutes les retombées de cette rencontre mais surtout donner une application pratique de toute la mesure. La partie la plus significative et la plus vulnérable vient de sceller un cadre de partenariat dont l'essence est que halte à l’émigration clandestine, que les assises apportent la solution. Les partenaires au développement doivent dés à présent pressentir que la jeunesse aux bras valides du pays sont venus apporter les plaies qui les rongent au FSS. Ces plaies sont les résultats de l’amateurisme, de la non prise en compte des aspirations des jeunes si vulnérables, du détournement des deniers publics, de la mal gouvernance du non respect des libertés démocratiques, de la non transparence des actes de vote.
Serigne Alioune gueye
Professeur de sociologie. Analyste politique
Fann Résidence Dakar
Cheikhgueye90@yahoo.fr
TELEVISIONS AU SENEGAL
Wade, seul Maître des fréquences
samedi 6 octobre 2007, par Nettali /
Le Président du Groupe de presse Walfadjiri, Sidy Lamine Niasse avait réussi à décrocher sa fréquence télé après une audience avec le chef de l’Etat. Youssou Ndour, qui a été reçu hier par le chef de l’Etat est sur les mêmes traces. Le Président du groupe de presse "Futur média" compte lancer une nouvelle chaîne télévision qu’il aura sans doute besoin du précieux sésame que seul Me Abdoulaye Wade détient. Ce serait d’ailleurs acquis depuis longtemps. Les acteurs du secteur de la presse n’ont évidemment pas leur mot à dire, seul importe l’aval de Wade qui donne droit à la fréquence.
Le président Wade a reçu, hier, Youssou Ndour, président du groupe de presse de Futur Média, éditrice du journal L’Observateur et comprenant aussi la Radio Futur média (Rfm). Au menu de l’audience, le projet de l’artiste de lancer une télévision. En vérité, ce projet tient Youssou Ndour à coeur et il y travaille surtout avec Aliou Ndiaye, ex-directeur de publication de l’Observateur détaché depuis quelque temps pour cette raison. Il semble que le processus soit presque à terme. Le président Wade ayant donné des assurances dans ce sens à Youssou Ndour.
Après Sidy Lamine Niasse, le patron du groupe Wal Fadjiri qui a décroché sa fréquence télévision sur le réseau hertzien et Youssou Ndour pour bientôt sans doute, se pose la question des conditions d’attribution des autorisations d’émissions sur le spectre audiovisuel. Le président Wade semble ainsi être la seule personne, sans aucune implication des professionnels du secteur de la presse, à en décider. "On assiste à une libéralisation de l’audiovisuel. Nous demandons à l’Etat sur quelles bases il a attribué les fréquences télé", se plaignait mercredi dernier Lucky Patrick Mendy, secrétaire général de la section télé du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (Synpics), et technicien à la Radiotélévision sénégalaise (Rts), lors d’une rencontre avec la presse.
Pour l’ancien directeur général de la Rts Mactar Sylla qui s’exprimait dans Walf quotidien, "c’est le non respect du cadre juridique et des règles élémentaires régissant l’attribution des chaînes" qui posent problème. Mactar Sylla dénonce aussi la violation "des règles élémentaires de transparence et de bonne gouvernance". Alors que les fréquences audiovisuelles sont des ressources nationales au même titre que toutes autres ressources dont la concession doit répondre, souligne-t-il, à un "certain nombre de principes et règles".
Quatre chaînes de télévision sont à ce jour gérées par des privés. La 2Stv de El Hadj Ndiaye, première à émettre en 2004, suivie de la RDV de Ben Bass Diagne, ensuite Canal Info de Vieux Aïdara et Cheikh Tidiane Ndiaye, et Walf TV. Elles mènent toute la concurrence à la Rts qui ne détient manifestement plus le monopole. L’arrivée d’une nouvelle chaîne de télévision arrimée au groupe Futur Média va sans doute renchérir la bataille des chaînes de télévisions sur le petit écran.