un prix à payer pour sortir de l’abîme ?
Faut-il mettre une délégation spéciale au palais ?
Faut-il mettre une délégation spéciale au palais ? La question mérite d’être posée. Il ressort des actes tout dernièrement posés par le Président de la république consistant à chercher à intimider l’équipe municipale de la mairie de Dakar que le pouvoir en place s’est inscrit dans l’informel pour exister et imposer ses choix. La constitution qui est notre charte fondamentale est aujourd’hui réduite en un simple document revêtant un caractère consultatif. Comment comprendre que cette constitution qui décrète la libre administration des collectivités locales en son article 102 soit ignorée pour imposer l’argument bancal d’un simple ministre de la république coutumier des complots d’Etat. Le recul démocratique que cherche à vouloir nous imposer le pouvoir familial est ahurissant.
C’est ridicule que de vouloir imposer à une collectivité locale d’oublier les délibérés du conseil composé par des élus locaux pour suivre le bon vouloir d’un simple ministre. C’est une forme de dictature masquée et une insulte aux populations qui ont portées leur choix sur une équipe locale pour la gestion de la commune. Apparemment la politique de Khalifa Sall dérange. Ses méthodes transparentes qui sont aux antipodes de celles actuelles de la famille Wade montrent une autre manière de faire de la politique et exposent du coût les dérives du pouvoir libérale. Mais ce qui dérange le plus c’est la grandeur des scandales dans lesquelles est mêlé le fils et que Wade cherche à soustraire de la conscience collective.
A défaut de pouvoir disculper karim Wade et de se disculper lui même, Il cherche les moyens de mouiller tout le monde. Et pour cela il a besoin de personnes à sa solde, sans scrupule capables d’accomplir de sales besognes. Après Ousmane Ngom, Macky Sall et Cheikh Tidiane Sy qui étaient chargé de mener le complot d’Etat contre Idrissa Seck, aujourd’hui c’est Aliou Sow qui est mis en avant pour s’occuper des maires de Benno et principalement du maire de Dakar Khalifa Sall. Allant vite en besogne, le jeune ministre nous parle de soupçon de détournement. Depuis quand le soupçon d’un adversaire politique donne t-il le droit de violer la loi. ? Et plus grave les révélations du livre de Abdoul Latif Coulibaly (Compte et mécompte de l’anoci) ont été on ne peut plus claire sur un scandale dans l’utilisation nébuleuse d’un montant de 465 milliards dans les chantiers de l’ANOCI diligenté par Karim Wade. Scandale qui n’a jusque là connu aucune suite même lorsque des détournements avérés ont été ressortis avec preuves à l’appui notamment en ce qui concerne les villas présidentiels qui ont été payés et qui n’ont jamais vu le jour. On nous sort aujourd’hui une histoire de 15 milliards destinés à l’achat de terrains dont l’opération n’a même pas encore été effectuée pour nous parler d’un soupçon de détournement qui devrait aboutir à une information judiciaire. C’est vrai que le ridicule ne tue pas. Wade et sa famille ne semblent pas comprendre que l’activisme dans la diversion n’est pas un moyen suffisant pour provoquer une amnésie collective. Nul ne pourra déconcentrer les sénégalais. Karim Wade devra s’expliquer sur sa gestion des chantiers de l’ANOCI. Ceux qui réclament sa sénégaléité pour en faire un président de la république devraient se résoudre à comprendre que s’il est sénégalais comme tout le monde il doit pouvoir aller en prison comme tout sénégalais.
Par ailleurs, la mairie de Dakar est dans ses droits. L’achat de terrains entre dans ses prérogatives. Et cet achat est d’autant plus légitime que ne disposant pas de patrimoine foncier, la mairie doit faire face aux préoccupations de ses administrés et satisfaire ses promesses électorales. Le fait que l’Etat consente à céder des terrains à la mairie après sa bourde est une raison de plus de croire à la mauvaise volonté de ceux qui nous dirigent quand on sait que ce même Etat avait repris à la mairie de Dakar 4,5 hectares qui étaient prévus pour accueillir les marchands ambulants.
Khalifa Sall doit être encouragé pour le travail énorme entrepris depuis son accession à la mairie. Mais ce qui est le plus honorable dans sa démarche c’est son attachement à la transparence dans la gestion. Un comportement auxquels la famille Wade est allergique d’où l’urgence d’une délégation spéciale au palais.
• Aissatou Kane Ndour
• Assistante de direction
• aissatoukanendour@yahoo.fr
Y a-t-il un prix à payer pour sortir le Sénégal, l’Afrique et l’homme noir de l’abîme ?
Avant de parler de la situation désastreuse que traverse notre cher pays, «Sunuker », le Sénégal de la Téranga, permettez-moi, chers compatriotes de l’intérieur et de l’extérieur, d’exprimer, en ces jours difficiles, ma solidarité aux plus touchés d’entre nous.
Ceci un cri du cœur qui est sans doute le vôtre aussi, et que chacun pourrait transmettre à ses amis, ses frères et sœurs, ses connaissances, sa progéniture et à qui voudrait l’entendre.
Je fais partie des émigrés sénégalais vivant aux Etats Unis, qui croient que la seule solution pour faire sortir l’Afrique en général et le Sénégal en particulier des conflits sociopolitiques ou socioreligieux, réside dans une négociation politique courageuse qui nécessitera des concessions douloureuses. J’appelle de mes vœux l’instauration d’un régime patriotique fort au Sénégal, qui accepterait une opposition saine en face de lui et à ses côtés quand l’intérêt de la Nation l’exige.
J’avoue que je n’ai aucune confiance dans des actions menées par des chefs religieux politiciens qui ne défendent que leurs propres intérêts, et dont les interventions ne donnent que des résultats partiels avec des effets collatéraux catastrophiques. Depuis la nuit des temps, les chefs religieux (surtout ceux trempés dans la politique) n’ont apporté leurs supports qu’au parti au pouvoir, et ce dernier en grand corrupteur leur rend bien la monnaie.
Le peuple sénégalais, nul ne l’ignore, baigne dans une légende déontologique et une tradition éthique exigeant de lui un certain comportement moral, ce qui devrait nous faire revivre nos valeurs d’antan, lesquelles nous permettaient de vivre ensemble dans la symbiose et l’entente la plus absolue. Nous sommes tous interpelés, mais il ne doit pas s’agir de critiquer pour se faire un nom dans le cercle des grands analystes et érudits.
Vivre aux Etats Unis ou ailleurs dans le monde, ne nous empêche pas de savoir ce qui se passe au bercail. Recevant au quotidien les informations, nous savons que nous avons atteint le point de non retour.
Je dis haut et fort que le Sénégal sera sacrifié si toutes les couches « Sunugaliennes » ne parviennent pas à prospérer et vivre décemment. La politique s’immisce partout et nous mène droit au gouffre. Nous avons des syndicalistes politiciens, des directeurs politiciens, des journalistes politiciens, bref tous les secteurs clés de notre économie sont politisés. Chaque année, les grèves dans différents secteurs de l’éducation bloquent le fonctionnement normal de tous les cycles, des jardins d’enfants aux écoles et institutions d’enseignement supérieur. Pour des raisons politiques, des entreprises agricoles n’hésitent pas à fermer leurs portes, laissant ainsi les récoltes pourrissent sur pied... Tous les secteurs tournent au ralenti ou ferment.
Nous nous sentons de plus en plus abandonnés à notre amer destin et nous y avons pourtant une part de responsabilité. Il faut que tout un chacun fasse face aux dérives populistes des gouvernants, de l’opposition dans sa globalité, mais aussi des gouvernés.
Le mal qui nous a atteints, n’épargne pas nos voisins du continent noir. D’ailleurs c’est pratiquement toute la race noire qui en souffre. Ma foi, toutes ces idéologies dont certains « nègres » se gargarisent nous viennent d’ailleurs. Nous ne faisons que du « ROY DAKH », c'est-à-dire exagérer dans l’imitation. D’aucuns en arrivent même à penser que notre incapacité à voir le bout du tunnel est un décret divin, car selon certaines croyances religieuses, les Noirs sont maudits par Dieu depuis Noé, parce qu’étant les descendants de Cham. J’en faisais partie, tellement les polémiques et coups bas entres « Nègres » étaient de mise dans la diaspora, les « hommes de couleur », comme on dit, préférant même faire du business avec des gens d’autres races... Mais aujourd’hui, j’essaie de me convaincre que tout dépend de nous.
Nous, Africains et hommes noirs, devons seulement prendre conscience des divagations outrepassées, sans nous laisser affecter par elles, pour repartir d’un bon pied, puisque nous savons qu’aucun peuple de la terre n’est maudit ni condamné d’avance par Dieu. Le Saint Coran nous le dit bien : « Chaque individu est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu ». Il suffit de croire en nos capacités et surtout aux ressources humaines dont nous disposons pour nous ressaisir et rebondir. Comme disent les grands savants : « On ne réécrit pas l’histoire », mais on peut résolument prendre son destin en main. Voilà peut-être le prix à payer pour sortir enfin de l’abîme.
Serigne Saliou Diop N'diawar
Administrateur Sunuker.com
ndiawardiop15@hotmail.com
Par devoir de mémoire
La hantise de l’écrivain devant la page blanche ; le même sentiment m’étreint ce matin et pourtant, il faut bien parler de cette tragédie que nous avons tous vécus dans le tréfonds de notre être, dans notre chair. En nous inclinant devant la mémoire de nos morts (repose en paix Khady Diouf), on ne peut ne pas faire une introspection. A-t-on tiré les conséquences de cette catastrophe? Sommes-nous plus civiques? Plus respectueux de l’autre? Plus conscients que notre liberté s’arrête là où commence celle de l’autre? Plus patriotes?
Ne Nous voilons pas la face et osons au moins le pari des réponses. Il faut le souligner pour s’en attrister: on est toujours prompt à décrier les nombreux accidents de la circulation alors que l’on ne réfléchit jamais à deux lorsque la date de la visite technique de notre véhicule est largement dépassée : «on n’a pas le temps, ce matin, une réunion urgente nous attends (la réunionite faut aussi qu’on en parle bien un jour!). On ne rechigne pas à entrer dans un bus hyper bondé de monde alors qu’on a la possibilité d’attendre le prochain, idem pour le « car rapide ou Ndiaga Ndiaye» les marchepieds sont aussi prisés que le «salon» alors que l’autoroute ressemble à un marché tellement les piétons l’empruntent au risque de leur vie en ignorant royalement les passerelles aménagés à leur effet, pour plus de confort à la circulation des personnes et des biens.
Face à cette situation de totale ignorance ou mépris des règles édictées par le législateur, il faut se demander si l’instruction civique fait encore partie des programmes scolaires, le cas échéant, un appel solennel est lancé aux conseillers avisés du Ministère de l’Education pour enrichir les curricula dans cette discipline fort importante, pour ne pas dire la plus importante. Balayer en classe, c’est par exemple montrer à l’enfant, dès le bas âge que la propreté est un élément vital pour toute vie humaine.
Cela nous amène à poser, de manière évidente, la problématique de cet article, en nous gardant bien sûr de donner des leçons; le but étant juste de contribuer à une réflexion sur le changement de comportement : Nous aimons notre cher pays le Sénégal? Alors donnons-nous les moyens de le montrer au quotidien.
Lors de débats, souvent passionnants , jamais passionnés, avec des collègues, amis ou parents, de vive voix ou dan le cadre de réseaux sociaux, nous abordons souvent cette problématique en nous émouvant de la dégradation du sentiment national, de ce patriotisme que nous chantons si bien dans notre hymne national; et il me revient cette douloureuse expression: « mbédou bour» (traduction intelligente: on fait ce qu’on veut dans la rue, elle n’appartient à personne!) Souvent, ces mots ne viennent pas toujours d’analphabètes (c’est-à-dire des gens qui n’ont fait ni les bancs de l’école française, arabe, encore moins les daaras) mais bien de citoyens (?) qui se targuent de la pompeuse épithète «intellectuel»(!) et qui, mélangeant liberté et licence, et abusant de leur prérogative de porteurs de voix, entraînent la masse vers les cîmes de l’incivisme.
Cela se traduit d’abord par une pollution visuelle (où est cet architecte qui, en faisant une boutade, disait qu’il allait organiser un concours des horreurs architecturaux, puisque, au nom de la lourde bourse qu’ils détiennent, certains citoyens changent les façades de leurs maisons en défiant les règles les plus élémentaires de construction!). Pire que l’attristement des adeptes de la norme, cela se traduit , souvent, hélas, par des situations tragiques comme l’affaissement de bâtiments dont les fondements ne peuvent plus supporter la construction en hauteur; il est temps que l’on fasse appliquer, dans sa stricte rigueur, le code de l’urbanisme et, par ricochet, réfléchir de manière profonde à l’harmonisation des constructions dans nos capitales régionales et villes et arriver , un jour, à ce que, parlant de Dakar, Saint-Louis ou Rufisque , l’on dise la ville rose, bleue ou blanche tellement l’architecture et les tons y sont maîtrisés.
En attendant une politique hardie sur la question, la rue, notre rue, est devenue bien laide Elle croule sous le poids de l’inconscience de ses usagers et il est bien loin le temps où nos grand-mères nous disait que balayer devant sa porte attirait à la personne qui le faisait un bonheur éternel puisque soucieuse du bien-être de tous.
La Constitution, qui s’est substituée depuis longtemps au propos bienveillants de grand-mère, garantie pourtant à tous le droit de vivre dans un environnement saint et demande aux Sénégalais, bénéficiaires de ce texte fondamental, de s’en donner les moyens. Le premier moyens, le plus important dont nous disposons dis-je, c’est bien la volonté qu’attendons-nous pour la mettre au service de la propreté ? L’autre ne disait –il pas que la rue reflète l’intérieur de nos demeures? Je veux bien croire que nous nous aimons et aspirons à notre bien-être!
Ensuite, la pollution sonore. Combien de fois n’a-t-on pas été obligée de passer une nuit blanche, faute de ne pouvoir dormir pour une manifestation X ou Y organisée en pleine rue, et dès fois, sous notre propre fenêtre s’il vous plaît. Hors, ces évènements culturels, sportifs, cultuels ou religieux, auraient tout simplement pu être circonscris dans les endroits aménagés à cet effet. A quoi servent nos Centres Sociaux-culturels et nos CEDEPS (Centres Départementaux de l’Education Populaire et Sportive) par exemple? Si des politiques sont dessinées dans presque tous les secteurs, le citoyen a le devoir de participer à leur essor. Tout en gardant à l’esprit nos droits, engageons-nous un peu plus à exercer nos devoir! J’invite nos sociologues à réfléchir sur les motifs d’abandon, par nos populations, de ces lieux dédiés.
A croire que l’occupation anarchique de l’espace publique est devenu une mode …indémodable sous nos cieux ; sinon, comment expliquer que les propriétaires d’immeuble prennent sur eux de louer de facto les rez-de-chaussée à des commerçants (le pire c’est une boutique de tailleur qui travaillent toute la nuit. si vous êtes juste au-dessus, c’est insomnie garantie tous les jours parce que rare sont les immeubles bénéficiant d’un système d’isolation). En cas d’incendie, c’est tout frais pour les pauvres locataires!!
Tout ceci doit enfin nous emmener à revoir notre liberté, la manière dont nous la vivons et ce vers quoi elle nous engage ; car, finalement, et pour paraphrase Jean –Paul Sartre , la prospérité de notre Nation en dépend.1
Nafissatou Diouf
Journaliste, Doctorante en Lettres
Un autre affront contre le peuple Sénégalais et ses institutions?
Le président Wade, comme à l’accoutumée lors de ses visites surmédiatisées à l’extérieur, vient de poser une bombe à retardement qui, si elle n’est pas désamorcée, risque encore de détruire l’infime once de crédibilité qui reste aux institutions de la République. Lors de son tête-à-tête avec les reporters, il annonce l’achat de deux parcelles à $25 million de dollars pour construire la maison du Sénégal ; un immeuble de 14 étages avec un étage pour son président, ses ministres, le consulat, et des bureaux en location pour générer des fonds. En des termes aussi flous que lui permet sa diction, il nous parle en vrac d’hypothèque, d’argent déjà sorti et payé (l’achat du terrain) et pour endormir des journalistes un peu plus vigilant que d’habitude, flattant au passage leur ego de Sénégalais, il finit sur de prétendues félicitations qu’il aurait reçues de la part de ses collègues.
Tous nos remerciements vont au journaliste qui l’a ramené sur la question secondaire à savoir le coût d’achat du terrain et celui de la construction de la maison du Sénégal. Ce que le président dégage rapidement en parlant de chercher une banque qui en financerait la construction et que même l’idée est tellement géniale que s’il était un spéculateur, il revendrait cette propriété pour en faire des bénéfices. Pour récapituler, le président Wade confirme l’achat de deux parcelles à $25 millions de dollars.
Quand est-il des non-dits mais surtout de la question principale, à savoir la légalité institutionnelle de ces transactions financières.
Le président oublie de mentionner que les prix de ces deux parcelles s’élevaient à $11 millions de dollars, quand en catimini avec Mr. Diedhiou et Samuel Sarr (encore lui), au nom du gouvernement s’étaient engagés à acheter ces terrains en 2008 (voir informations). Et que c’est par manque de vigilance et d’intelligence que le gouvernement s’est vu non seulement vendre un terrain au double du prix officiel mais assigné plus tard en justice par le vendeur (Hôtel E 44th Street LLC). Alors que les dispositions légales en vigueur aux USA, protégeaient le Sénégal de par son immunité diplomatique de toute poursuite, le Sénégal contre toute attente décide de lever unilatéralement son immunité d’Etat souverain. Aux USA, en matières de droit d’affaires, tout individu qui s’engage à acheter une propriété et signe un contrat, peut se retirer à tout moment. Le seul risque encouru est d’en perdre la caution ; un combat que le Sénégal aurait pu gagner s’il arrivait à démontrer au tribunal d’avoir été induit en erreur par la mauvaise foi du vendeur. En fait, c’est parce que les responsables de la transaction n’avaient pas fait leur travail d’investigation que le gouvernement s’est fait berner. Au-delà de la mauvaise publicité que cette affaire engrangerait (encore l’ego sénégalais), le Sénégal aurait pu ne pas acheter ces terrains à ces prix usuriers. Où est passé le génie de l’économiste hors-pair et de l’homme le plus diplômé du Caire au Cap ?
Pour finir, voila la question principale, cette affaire a des relents « d’affairisme étatique et de détournement de deniers publiques», comme le dirait notre cher journaliste d’investigation aujourd’hui la bête noire du régime, car nulle part n’est inscrit au budget national de l’exercice 2009, l’achat de ces propriétés. Donc la conclusion qui s’impose et que c’est en toute illégalité que le gouvernement s’est engagé dans ces tractations financières. Wade se moque de nos institutions et devrait être traduit devant la Haute Cour de Justice pour trahison et « tentative de détournement ». A défaut que nos parlementaires fassent leur travail pour l’amour de Dieu et du peuple, meurtri par des inondations «qui seront prises en charge par »… d’autres états souverains (sic), dixit le premier paillasson Souleymane Ndene Ndiaye. Diantre, à quoi sert notre indépendance, pincez tous vos Koras, frappez le balafon ?
Real Estate Sales at 235 East 44th St
(http://www.natefind.com/sold/235-east-44th-st-manhattan-10017 ). Voila ce que les courtiers affichent (Dieu Merci pour la transparence en matière de commerce aux USA). Pour ceux que la recherche intéresse, ils pourront visualiser ces deux terrains vierges sur Google Map.
Date Unit (Sold) 2009-11-18 $23,911,000
2007-06-14 $5,850,000
2006-02-23 $3,025,000
The Government Of The Republic Of Senegal C/O 130 St. Mary'S Avenue
Attention: Pape Mamadou Diedhiou
Staten Island, NY, 10305
227 East 44th St, sold on Nov 18, 2009 Sold on Nov 18, 2009 for $23,911,000
227 East 44th St
Manhattan, NY 10017
Non-Residential Vacant Land
Zoning:
Boro-block-lot: 1-1318-15
235 East 44th St, sold on Nov 18, 2009Sold on Nov 18, 2009 for $23,911,000
235 East 44th St
Manhattan, NY 10017
Non-Residential Vacant Land
Zoning:
Boro-block-lot: 1-1318-17
Dr Ousmane Diallo, coordonnateur du MRDS aux USA
mrdsusa@gmail.com
Le vieil homme et son lopin de terre : Après New York, Wade va-t-il faire construire des résidences dans tous les pays où se rendent les diplomates sénégalais ?
Disons-le une bonne fois pour toutes : le contribuable sénégalais constitue une véritable vache à lait, que l’Etat du Sénégal, du moins ceux qui l’incarnent, n’ont pas fini de sucer. Tous les arguments sont de l’ordre du recevable à chaque fois qu’il s’agit de dépenser l’argent du contribuable. Alors que les populations de Saint-Louis crient leur ras-le-bol devant l’ampleur des inondations, l’Etat du Sénégal dresse ses priorités dans une indécence notoire : construire des résidences à l’étranger pour améliorer le confort des diplomates sénégalais.
Une déclaration qui relève de l’indécence même
La confirmation nous est venue d’Abdoulaye Wade en personne. Face à la presse ce week-end, le président a ‘révélé’ l’achat d’un terrain à New York, non loin du siège des Nations Unies. 12 milliards de Francs (25 millions de dollars) ont été déjà déboursés par l’Etat pour l’achat de ce terrain dont la construction va coûter au contribuable 50 millions de dollars, soit 30 milliards de Francs, selon les chiffres du président, qui a dû oublier que la ville de Saint-Louis, à l’heure où l’on parle, peine à reloger certains de ses habitants qui subissent les tracasseries liées aux inondations. Dans sa livraison du 25 septembre, le journal l’Observateur parle d’un montant de 10 millions de Francs remis aux autorités de la Ville, dont 5 millions destinés aux sinistrés. Mais, constate le quotidien, « malgré tous ses efforts déployés (par le gouvernement), les sinistrés sont toujours dans les eaux. Et les vivres qui leur sont destinés ont été boudés par certains d’entre eux qui ont fait savoir aux donateurs que leurs préoccupations ne sont pas dans le manger, mais plutôt la hantise des eaux stagnantes.»
Même s’il faut reconnaître que les collectivités locales ont leur partition à jouer pour atténuer le calvaire des populations de Saint-Louis, l’annonce faite par le président quant à la construction de cette résidence, semble relever de l’indécence voire de la provocation. C’est le contribuable sénégalais qui va devoir rembourser dans son intégralité, et jusqu’au dernier centime, ce prêt que Wade a sans doute déjà consenti auprès des banques occidentales.
« On a prévu des appartements pour les ministres qui viendront ici… »
Pour améliorer le confort des diplomates sénégalais, Wade met sur la table 42 milliards de Francs au total, dont 12 déjà déboursés. D’où proviennent ces milliards ? Figurent-ils dans le budget de l’année 2010 ? A supposer que les finances publiques se portent à merveille. Sauf que ceux qui pataugent dans les eaux en ce moment, à Dakar comme à Saint-Louis, sont les derniers à être concernés par la construction d’une résidence à New York, un luxe qui n’empêchera pas les diplomates sénégalais de résider à l’hôtel aux frais du contribuable, si l’on suppose que New York n’est pas la seule ville au monde où se rendent ces derniers. A supposer aussi, que les diplomates qui se rendent aux Etats-Unis, ne vont pas tous, et forcément, à New York. Donc, l’argument brandi par le président, s’avère peu convaincant, et depuis dix ans, on se demande bien ce que Wade et ses ministres font de nos milliards, qui ne sont pas destinés à investir dans l’assainissement des zones en proie aux inondations dans le pays. En effet, en dehors des voyages quasi-futiles de la cohorte présidentielle, on est au regret de constater que nos milliards servent aussi à financer la construction en territoire étranger, au nom de l’Etat du Sénégal, d’un immeuble de 19 étages, dont 5 réservés à des ambassadeurs.
« On a prévu des appartements pour les ministres qui viendront ici, ils auront où loger, et n’auront plus besoin de payer le loyer », renchérit le président, plus préoccupé par le confort de ses ministres que par des inondations et leurs corolaires que sont le risque de perturbation de la rentrée scolaire à Saint-Louis, et l’exposition des populations aux maladies liées à l’insalubrité. Dire que Wade n’en a cure des conseils du journaliste de l’Observateur, qui a invité le gouvernement à arrêter de donner des vivres aux sinistrés de Saint-Louis, parce que « même s’ils prenaient ce riz, n’auront pas un endroit où bouillir la marmite, car leurs maisons sont envahies par les eaux. »
Toutefois, il y a des ministres qui devraient avoir honte de se déclarer originaires de Saint-Louis. La capitale du Nord, de tous les temps, a été l’une des villes les plus fortement représentées dans le gouvernement. Reste à se savoir ce que ces derniers ont fait pour leur ville.
Momar Mbaye
mbayemomar@yahoo.fr
http://mbayemomar.over-blog.net
Rompre enfin le silence assourdissant face à la mendicité, ce marketing humain et social qui déshumanise le Sénégal
Peut-on trouver un mal du siècle pour le Sénégal autre que le fléau social que constitue la mendicité ? Qui d’entre nous n’a pas mal dans son for intérieur à voir et à ressasser ces images insoutenables que charrie journellement cette économie de la pauvreté entretenue par la mendicité qui place les fils et filles de ce pays dans une trajectoire de perte sournoise de leur dignité humaine ?
En tout cas, le citoyen comme l’Etat ont longtemps laissé faire une mendicité devenue une profession légitimée et légalisée aux yeux de tous, un gagne-pain qui nourrit plus que certains emplois salariés décents et honnêtes. Cette insidieuse et dégradante mendicité sacrifie ainsi notre décence humaine, nos convenances ethnoculturelles, nos vertus symboliques, nos scrupules et civilités historiques, notre culte sacré du travail et du gain à la sueur de notre front.
Les mécanismes d’appauvrissement ont été tellement bien construits, reproduits et entretenus par une certaine frange de la société de sorte que la paupérisation est devenue endémique au Sénégal. Aussi, les mendiants ont-il transformé cette contrainte qu’est la pauvreté en opportunité d’autant plus qu’ils ont si bien compris la psychosociologie sénégalaise qu’ils donneraient même le complexe au meilleur professeur de marketing qui soit du fait de l’utilisation à merveille qu’ils font des ‘7 P’ qui est l’un des outils par excellence du mix-marketing.
• Le Peuple ((P1), ou ‘people’) est ici pris dans son double sens. Premièrement, le Sénégal a dorénavant fini de bâtir la réputation d’un pays où la mendicité marche très bien. Une mendicité institutionnelle parce que le Sénégal est l’un des pays au monde qui reçoit le plus d’aide publique au développement. Cette aide qui, malheureusement, ne nous fait pas nous passer de l’aide ; et parallèlement, au plan social la communauté de mendiants s’agrandit chaque jour que Dieu fait en s’internationalisant même avec des mendiants qui nous viennent des pays de la sous-région, voire de certains pays de la corne de l’Afrique. La mendicité n’épargne maintenant aucune couche de la société : les valides et les handicapés, les hommes comme les femmes de quelques ethnies ou religions que ce soit, les personnes âgées comme les enfants, les chômeurs comme les travailleurs à faibles salaires … tous professent dans ce ‘métier’ devenu un créneau porteur, une niche prometteuse.
En outre, le commun des Sénégalais contribue, volontairement ou non (responsabilité passive), à promouvoir et développer cette mendicité : (i) soit, parce que les mendiants sont sa clientèle sociale et symbolique pour les sacrifices et libations qui lui sont demandés par un charlatan afin de provoquer et/ou de se tracer maintenant son propre destin à la place de Dieu (Allah pardonne-nous !) ; (ii) soit, pour se donner bonne conscience en usant dans l’optique d’assouvir les exigences de sa foi et s’acquitter de l’aumône prescrite par sa religion ; (iii) soit pour le ‘Nguisstal’, le regard de la société afin de se valoriser aux yeux de l’autre et gravir cette pyramide de Maslow en accédant à l’auto-accomplissement, à la réalisation de soi, à l’infatuation… ;
• Le ‘Power bargaining’ (P2), ou force de vente qui est représentée par la famille, toute la famille qui est mobilisée ou presque avec une stratégie et une tactique de maillage de l’espace et d’occupation du temps qui feraient rougir un grand général militaire. Mieux, ce sont d’innocents enfants qui sont utilisés malgré eux pour tendre la main, cette main naïve et candide qui va s’accoutumer à ce geste facile mais dont les conséquences sont fâcheuses pour l’enfant, sa famille et la société entière. Ce sont également cette ‘armée’ de talibés que le marabout envoie, bon gré mal gré, dans tous les coins et recoins de la ville, à la quête de cette pitance désormais monétarisée en leur assignant de contraignants objectifs de performances financières.
Malheureusement, autant cet adulte (homme ou femme) va perdre l’habitude de travailler décemment, autant cet enfant va s’habituer avec le temps à gagner de l’argent sans peine, ni labeur. Ce sera à l’image de la plupart de ces personnes que l’on a habituées au gain facile mais avec une voracité, une cupidité et une rapacité effroyables ;
• La ‘Place’ (P3) est bien réfléchie, car les mendiants investissent les Etablissements recevant du public (Erp) que sont les lieux de culte (mosquées, églises, marchés…), les feux de signalisation routière, les carrefours et giratoires (ronds-points, et vivement les embouteillages), les gares routières/ferroviaires/aéroportuaires ou fluvio-maritimes, les arrêts de bus ou de cars, les sites religieux qui font fréquemment l’évènementiel, les supérettes, les supermarchés et autres grands commerces, les stations services (essenceries), les restaurants et gargotes, le centre-ville, les cités et quartiers huppés, etc.
Mais le plus grave est la mendicité déguisée, ‘Woyane’ ou/et ‘Samba mbayane’, qui se font maintenant dans des locaux institutionnels comme le siège du Parlement, au Building administratif, les services administratifs, les mairies, etc. ;
• Les ‘Produits’ (P4) que ces mendiants nous vendent sont : (i) soit leurs enfants mal habillés, somnolents et ‘fatigués’, et particulièrement les jumeaux ou jumelles biologiques, adoptifs ou ‘empruntés’ qu’ils diligentent auprès de nous comme émissaires plénipotentiaires (ii) soit leurs ‘handicaps’ ou invalidités (manchots, unijambistes, aveugles, paralysés hémiplégiques, …) qu’ils nous montrent sans gêne ni embarras ; (iii) soit, leurs récurrentes ordonnances médicales dont la date de prescription est le plus souvent largement dépassée … ; (iv) le misérabilisme qui est exposé comme fonds de commerce ;
• La Publicité (P5), entendue comme stratégie ‘pull’ : autrement dit, les mendiants savent tirer leurs concitoyens vers leurs ‘produits’ et piquer au vif leur mansuétude. Notre attention est ainsi attirée par des versets du Saint Coran ou de la Bible qui nous sont récités même si on feint d’être des érudits alors que les tartuffes dorment en nous. C’est soit des panégyriques de notre marabout ou guide religieux préféré qui sont scandés à tue-tête et que nous ne maîtrisons pas souvent. Ou alors, ils nous arrosent de chants religieux de notre confrérie d’appartenance qui égaient l’ambiance, touchent notre sensibilité et affectent notre attendrissement et commisération. Ailleurs, c’est la photo de notre vénéré marabout en poster géant qui est brandi ou accrochée en médaillon comme collier autour du cou qui cristallise notre attention à tel enseigne que notre fanatisme ou zèle nous fait passer à l’acte impulsif (non réfléchi) en donnant la pièce de monnaie espérée ; car avec la dévaluation et la crise structurelle, le don de billets est de plus en plus rare si ce n’est dans le gaspillage des cérémonies familiales … ;
• La Promotion (P6), comprise comme stratégie ‘push’ ; c’est-à-dire que les mendiants excellent dans l’art de pousser leurs ‘produits’ vers leurs concitoyens que nous sommes. Ils nous exposent, par exemple, leurs handicaps selon un gros plan digne d’un caméraman professionnel de Hollywood ou d’un merchandising digne d’un hypermarché new yorkais. Soit ils nous envoient de naïfs et innocents enfants habillés en haillons et en si piteux état que notre compassion est profondément touchée et affectée. Sinon, c’est le porte-à-porte qu’ils font dans nos domiciles, nos étals et souks de marchés voire même, dans nos bureaux et services pour ce qui est de la mendicité déguisée ;
• Le ‘Prix’ (P7) est ici un prix psychologique ou psycho-affectif, voire un prix socio-symbolique : (i) soit en espèces et recommandé par notre charlatan qui nous fait faire des mathématiques financières qui ne disent pas leurs noms, car nous usons des suites numériques à raison arithmétique ou géométrique en utilisant des multiples des nombres impairs dont les plus fréquents sont 3, 5 et 7 ; (ii) soit une piécette dont la valeur est insignifiante pour nous, ou dont nous voulons qu’elle soit multipliée par 10, 100 ou 1000 par la volonté de Dieu ; (ii) soit, en nature dont les plus usuels sont les bougies, le sucre, la cola, le tissu, la volaille… avec en prime la couleur blanche de préférence, suivie de la rouge… (A Suivre)
Mohamed Simon NDENE Contrôleur citoyen (ndenesimon@yahoo.fr)
Au Sénégal, la dictature a classé sans suite les marteaux de Talla SYLLA mais le peuple s’en souviendra encore le 05 octobre 2010
Dans notre pays, il nous semble qu’il n’est plus mauvais de sublimer le mal, d’agresser, de voler, de mentir… ce qui est mauvais, c’est de ne pas appartenir à la secte au pouvoir depuis 2 000. Quand on est du côté de cette secte de profiteurs, on peut agresser, voler, mentir… sans qu’aucune sanction ne soit prise à son encontre. Une justice qui, par esprit partisan, traîne souvent les pieds, fait dans l’oubli complice ou classe purement et simplement un dossier qui méritait d’être élucidé n’en est pas une. Nous l’avons vu avec le cas Farba sur l’agression de l’As et de 24h Chrono… la justice traîne encore les pieds. Jusqu’à quand ? Personne ne sait. D’autres exemples peuvent s’y ajouter. Quand la victime est du côté opposé au régime, il n’a pas de chance de voir son dossier traité avec diligence. Les éminents membres de cette camorra à la tête de notre pays font la pluie et le beau temps.
Nous nous arrêtons ici sur un cas qui doit susciter un débat au niveau national et international. Ceci pour trois raisons. La première, nous savons tous que la déclaration universelle des droits de l’homme ne s’adresse pas à une communauté à l’exclusion d’autres mais à tous les êtres humains d’où qu’ils soient ; il est évident que ce qui est arrivé à ce leader d’opposition, Talla SYLLA, s’il était arrivé à l’un de ses collègues dans un pays de l’Occident, le monde en serait secoué ; et les organisations des droits de l’homme d’ici et d’ailleurs allaient s’agiter pour réclamer que justice se fasse dans les meilleurs délais. La deuxième raison est que la victime a accusé nommément un chef d’Etat en fonction d’être le commanditaire de son agression mortelle. L’accusé lui-même devait réclamer toute la lumière sur cette affaire pour se laver de tout soupçon aux yeux de son peuple et du monde d’autant plus que ce n’est pas la seule affaire criminelle à laquelle son nom est cité. Il l’a été, nommément, dans le livre d’Abdou Latif COULIBALY sur l’assassinat du Juge Maître SEYE. Une affaire amnistiée au lendemain de son accession au pouvoir de façon inquiétante. La troisième raison est qu’il concerne un farouche opposant à son régime. Le classement sans suite de ce dossier peut ressembler à une sorte d’avertissement lancé aux autres leaders de partis d’opposition et d’opinion : « Faites attention à vos prises de position car vous pouvez être agressés ou tués… Et, si cela vous arrive un jour, votre dossier sera classé sans suite. »
Lorsqu’on ne cesse de parcourir le monde pour donner l’image qu’on est un démocrate soucieux du respect de la liberté d’expression et des droits de l’homme, on ne doit pas laisser des actes criminels comme ces coups de marteaux subis par Talla SYLLA impunis. Ce n’est pas cohérent. Cela suscite des interrogations légitimes de la part des citoyens et de toute personne lucide et éprise de justice. En effet, comment peut-on classer, sans gène, un tel dossier sans suite dans un Etat normal ? Dans un tel Etat, tous les citoyens sont en danger, en sursis, sauf ceux qui sont couverts par l’impunité.
Ce qui nous répugne dans cet acte odieux est qu’il sublime la toute puissance de l’impunité dans notre pays alors que nous savons tous la grande compétence de notre gendarmerie et de notre police en matière d’enquête. Cette affaire n’est plus une affaire de Talla SYLLA mais de nous tous, le peuple a le droit de savoir. L’amoncellement des injustices est devenu écœurant au Sénégal. Une justice à deux vitesses encourage l’installation de la barbarie dans un pays. Mais, puisque le premier magistrat du pays ne se gène pas en malmenant lui-même la charte fondamentale de sa République pour ses intérêts politiques, ses subalternes peuvent se permettre de tremper leurs pattes dans toutes sortes d’immondices, dans toutes les dérives inimaginables dans un pays de droit.
La justice est sacrée. Elle doit être impartiale. La notre est devenue méconnaissable à cause des ruses et du je-m’en-foutisme de nos dirigeants. Quand je pense au nombre de fois que ces gens ont charcuté notre constitution, ça me renvoie l’image d’un être humain sain qu’un chirurgien capricieux soumettrait de force à des opérations chirurgicales à longueur d’année, juste pour son plaisir. Il finirait par devenir une loque. Il est temps d’arrêter ces gangsters qui nous gouvernent. Et nous interpellons la communauté internationale à agir pour aider notre peuple. Il ne cesse de subir les agressions répéter de ce régime en place. L’opinion internationale le sait. Les USA et l’ancien ambassadeur de France au Sénégal ont eu à réagir pour tirer la sonnette d’alarme. Nous nous souvenons du courrier de madame l’ambassadrice des Etats-Unis au Sénégal, de la colère que ses vérités avaient suscitée chez WADE.
Aujourd’hui, nous sommes persuadés que, ce qui fait le plus mal à Talla SYLLA, ce n’est plus son propre agression mais celle subie par notre peuple dans l’impunité totale. Ces gifles que lui assène le régime, seul un sursaut national pourra y mettre un terme. C’est pourquoi, nous souhaiterions, en ce énième anniversaire de l’impunité qui entoure ces marteaux de Talla SYLLA, demander aux uns et aux autres de taire leurs querelles, leurs ambitions crypto personnelles pour se retrouver autour de l’essentiel : comment réussir à mettre fin au règne de ce régime d’impunité.
Notre souhait est de voir tous les leaders d’opposition, toute la force vive de notre pays faire bloc autour de ce combat… le seul qui mérite d’être mené. Tous les patriotes doivent se parler et s’unir pour sauver notre pays du dictat des WADE. Si les leaders de l’opposition sont sincères avec eux-mêmes et avec le peuple sénégalais, s’ils sont guidés par le seul souci de sauver notre pays, ils trouveront la solution idoine pour taire leurs querelles de leaderships inutiles et illusoires, voire même dangereuses parce que les décrédibilisant aux yeux des citoyens, pour unir leur force face à WADE en 2012. Leur division peut faire douter le peuple. Elle peut l’énerver. Et gare aux conséquences !
Pourquoi ne s’unissent-ils pas autour d’un programme de transition sur une durée bien déterminée ; surtout que les Assises nationales ont déjà effectué, avec brio, une grande partie du chemin ? Nous sommes persuadés qu’une telle transition consensuelle réunissant l’opposition, les mouvements citoyens, les syndicats de travailleurs… pourrait être dirigée de façon bénéfique au peuple sénégalais par un patriote comme le doyen Moustapha NIASS ; il a le profil de l’emploi. Si notre propos dérange certains, nous leur présentons nos excuses. Cependant, c’est le Sénégal qui nous intéresse et non les humeurs d’un untel qui qu’il puisse être. Il est temps de se dire la réalité sans détour. Le dilatoire a trop duré.
Prie isolément, aucune entité ne pourra venir à bout de ce régime en place car il ne respecte rien. Sinon, comment comprendre la volonté affichée par son chef, Maître WADE de se représenter à l’élection présidentielle de 2012 malgré ce que la constitution dit sur la limitation des mandats du président ? Ce régime ne respecte rien sinon comment comprendre l’ingérence d’un président dans une délibération d’un conseil municipal qui respecte les textes sur la décentralisation ? D’ailleurs, nous encourageons Khalifa SALL et son conseil municipal à persévérer dans la voie qu’ils ont choisie : satisfaire les attentes de leurs mandants sans tricherie aucune. Qu’ils ne se laissent pas divertir par une bande d’incultes et d’arrivistes qui ont trahi tous les espoirs que le peuple avait placé en eux au soir du 19 mars 2 000. Tous ensemble, sauvons le Sénégal pris en otage par le régime de WADE !
• Tafsir Ndické DIEYE
• Auteur de polars et de poésie dont :
• Odeur de sang (polar) et Silence ! On s’aime (poésie)
• Editions Le Manuscrit Paris mars 2008
• E-mail : ndickedieye@yahoo.fr