Les leçons de la pièce de théâtre
Ô combien la fiction peut bien exposer notre réalité quotidienne ! Ce mardi 13 Octobre 2009, la télévision nationale a diffusé un épisode de la pièce de théâtre intitulée : Un Dg peut en cacher un autre.
Ô combien la fiction peut bien exposer notre réalité quotidienne ! Ce mardi 13 Octobre 2009, la télévision nationale a diffusé un épisode de la pièce de théâtre intitulée : Un Dg peut en cacher un autre. Une fiction de la troupe Daaray Kocc qui date de 1990. Dans cet épisode, une partie est consacrée au travail du journaliste et à la corruption. En résumé, un nouveau Directeur général d’une entreprise est opposé à des syndicalistes et à des commerçants parce qu’il a mis fin à des magouilles et des réseaux de corruption. Un journaliste est entré dans la danse pour se mettre du côté des faux syndicalistes et véreux commerçants en échange de quelques billets de nos pauvres francs. Heureusement, son Directeur de publication conscient était là pour mettre fin aux agissements d’un journaliste corrompu. La corruption, une arme de malhonnêteté !
La corruption est au cœur des débats quotidiens avec l’affaire Alex Ségura. On a salué pour le moment la performance de la presse sénégalaise qui a permis l’éclatement de cette affaire au grand jour. Mais, il faut aller jusqu’au bout c’est-à-dire révéler le ou les corrupteurs. Le quotidien le Populaire a fait son portrait robot, Souleymane Jules Diop dans sa chronique sur seneweb parle d’un colonel. Cette fois la presse semble bien pouvoir faire éclater la vérité. C’est un devoir ! Même si on risque quelques convocations à la Dic ou même quelques jours de garde à vue. Aux dernières nouvelles, la presse citant le journal français l’Express révèle que «ce sont des proches de Karim Wade qui voulaient mettre en cause les services du ministre Abdoulaye Diop». Dans ce cas, la corruption et la manipulation semblent apparaître entre les services de Karim Wade et la presse. On peut se retrouver dans une guerre de la presse pour le compte d’autorités encagoulées. Est-ce que la corruption et la manipulation sont congénitalement liées au combat politique ? Peut-être que oui ! Car les femmes et les hommes politiques sont membres d’une société où les femmes et les hommes ont des qualités bonnes et mauvaises. Si les mauvaises qualités sont déplacées sur le terrain politique, de mauvaises pratiques vont êtres utilisées pour se battre. Mais, un dirigeant doit se battre avec soi-même pour devenir et demeurer un modèle. Si les dirigeants utilisent ces méthodes, le risque est grand de voir leur généralisation. Alors qu’avec les citoyens, les autorités ont les moyens de persuasion et de sanction.
Il est temps d’arrêter avant qu’il ne soit trop tard. Le Président mobilise ses troupes en perspective de 2012, il doit aussi mobiliser pour mettre fin à toutes formes de corruption dans la sphère étatique. Il a souligné lui-même en Conseil des ministres l’existence et la gravité du fléau. Mieux vaut tard que jamais même si vous pouvez considérer que l’engagement présidentiel ne compte que pour ceux qui y croient.
Ndiaga DIOUF - Journaliste diagadiouf2005@yahoo.fr